Présentation
EnglishAuteur(s)
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Jean-Michel FALGUIÈRE : Ingénieur Civil, Université catholique de Louvain, BelgiqueZenite LCP, Product Manager, Europe
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Marion WAGGONER : PhD in Physical Chemistry, Yale University - Senior Technology Fellow
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Michael R. SAMUELS : Master of Science in Chemical Engineering, University of Michigan - Doctor of Philosophy in Chemical Engineering, University of Michigan - Senior Technology Fellow - Société Du Pont de Nemours
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Lire l’articleINTRODUCTION
Dans les liquides, les atomes ou molécules individuels sont répartis au hasard et la connaissance de la position de l’un quelconque d’entre eux ne donne aucune indication sur la position des autres.
Dans les solides cristallins, les atomes (ou les molécules) occupent des positions définies par le réseau cristallin et la connaissance de la position de l’un des atomes (ou molécules) définit la position des autres.
Les cristaux liquides (CL) ont à la fois des caractéristiques propres aux liquides et aux solides cristallins.
Sur des distances courtes (environ 10 nm), les CL sont hautement organisés. Dans de petites régions de l’espace, appelées domaines, les atomes et les molécules sont disposés les uns par rapport aux autres comme dans les solides cristallins. Cette organisation est élevée au point que les CL réfractent les radiations électromagnétiques telles que les rayons X ou la lumière visible ce qui leur donne un aspect diffus, translucide indiquant la présence d’un liquide multiphase.
Cependant, même à l’intérieur des domaines, les forces interatomiques ou moléculaires sont relativement modérées et ceux-ci peuvent être facilement déformés sous l’effet de contraintes de cisaillement.
À plus grande distance, il y a peu d’interactions interatomiques ou moléculaires et le matériau se présente comme un liquide conventionnel. Les CL représentent donc un nouvel état de la matière et sont à la fois distincts des liquides et des solides.
Dans chacun des domaines, les propriétés physiques dépendent de la direction de la mesure. Ceux-ci sont donc hautement anisotropes. Lorsque le CL est à l’état de relaxation, cette anisotropie est peu sensible, les domaines étant orientés au hasard. À l’inverse, sous l’effet d’une contrainte de cisaillement ou de celle induite par son écoulement, le CL devient hautement anisotrope. Cet effet est à l’origine d’applications existantes ou potentielles.
Les matériaux susceptibles de f ormer des cristaux liquides peuvent aussi, suivant la température, prendre la forme solide ou liquide (cf. encadré).
À température suffisamment basse, ils formeront des solides cristallins ; à l’inverse, à température suffisamment haute, supérieure à la température dite « température d’éclaircissement », où l’énergie des atomes et des molécules est supérieure aux forces interatomiques ou moléculaires, ils formeront des liquides isotropes.
Pour les polymères à cristaux liquides, la température d’éclaircissement est généralement supérieure à la température de décomposition de ceux-ci. Son intérêt est donc purement académique.
Les CL sont naturellement composés de molécules comprenant des segments linéaires rigides (d’une longueur > 20 Å (2 nm) selon P. Flory [1]) avec des rapports L/D (longueur/diamètre) élevés. Des atomes individuels ou des molécules simples ne peuvent donc constituer des CL.
Si la molécule constituant le CL est unique, il s’agit d’un CL monomérique. Si, au contraire, la molécule est constituée de nombreux monomères (identiques ou non), on parlera de polymère à cristaux liquides « PCL », sujet de cet article.
Pour mémoire, les écrans à cristaux liquides utilisent un CL monomérique entre deux lames de verre ou deux films plastiques. Lors de l’application d’un faible champ électrique, les domaines cristallins s’orientent et le CL réfracte la lumière, faisant apparaître des caractères.
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3. Caractéristiques des polymères à cristaux liquides
On trouvera un condensé des caractéristiques typiques des PCL dans le tableau comparatif 8 placé à la fin du paragraphe 3.
Concernant la normalisation des essais, le lecteur pourra se reporter à la rubrique « Essais normalisés » du présent traité Plas-tiques et Composites.
3.1 Caractéristiques mécaniques
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Résistance à la traction. Allongement à la rupture
Les résines à base de PCL, renforcées ou non, ont des résistances à la traction et des allongements à la rupture similaires à ceux des plastiques techniques renforcés. La résistance à la traction est typiquement supérieure à 100 MPa et l’allongement à la rupture se situe généralement entre 1,5 et 2,5 %.
À la différence des autres polymères, l’adjonction de charges aux PCL ne modifie pas de façon significative leur résistance à la traction et leur allongement à la rupture, en raison de la forte orientation du polymère qui est en quelque sorte autorenforcé. La résistance à la traction et l’allongement à la rupture varient donc peu pour une variation importante du taux de charge (%).
Ceci reste vrai pour les autres caractéristiques mécaniques.
On peut voir sur la figure 7 l’effet de la température sur la résistance à la traction mesuré sur deux éprouvettes d’épaisseurs différentes.
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Résistance à la flexion. Module d’élasticité en flexion
La résistance à la flexion d’un PCL renforcé de 30 % de fibre de verre en fonction de la température et de l’épaisseur de l’éprouvette est représentée dans la figure 8.
Il est important de noter ici que la résistance à la flexion (par unité d’épaisseur) augmente lorsque l’épaisseur de l’échantillon diminue. Cela résulte de la contribution grandissante de la peau de l’éprouvette – hautement orientée – lorsque l’épaisseur de l’échantillon diminue.
La...
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Caractéristiques des polymères à cristaux liquides
ANNEXES
1 Données statistiques et économiques
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Production. Consommation
La capacité de production des PCL avoisine les 20 000 tonnes à ce jour pour une consommation voisine.
L'utilisation des PCL est en forte croissance (% à deux chiffres) en raison de l'évolution des technologies et de la protection de l'environnement dans la plupart des industries.
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Prix
Les prix des PCL sont devenus très compétitifs ces dernières années, se situant aux alentours de 20 euros/kg (plus ou moins selon les volumes et la composition).
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