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EnglishRÉSUMÉ
Cet article traite de la gestion des ressources humaines en entreprise. Les plus récentes avancées technologiques et les nouveaux métiers sont des défis permanents à sa capacité à gérer la diversité des situations professionnelles.
La Gestion des Ressources Humaines évolue constamment, de simples tâches d’embauche et de paie, elle est devenue une fonction de l’entreprise à part entière. Elle accompagne les hommes de l’entreprise aux changements de technologies, de la production de biens aux services internet et bientôt à l’intelligence artificielle. Elle conseille les managers, anticipe, forme et accompagne l’évolution professionnelle des hommes et des femmes, facilite leur employabilité dans l’évolution permanente des besoins de l’entreprise.
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Louis Garcia : Conseil d’Entreprise et Coach Professionnel - Ancien Responsable de Ressources humaines, conseil juridique et social, responsable de départements de gestion de risques et de l’organisation du Groupe PSA
INTRODUCTION
L’évolution permanente des schémas de production et d’organisation industrielle ou de services, les nouvelles technologies de l’information et du commerce, l’émergence de l’intelligence artificielle, tout comme la plus grande mobilité internationale des hommes, entraînent une réflexion nouvelle sur la place des gestions des ressources humaines (GRH) dans l’entreprise.
Au départ, lorsque l’entreprise devait résoudre le seul problème de la production et de l’apport de main-d’œuvre, la fonction de gestion de ressources humaines était centrée sur le recrutement, l’administration du personnel et la paie.
La fonction a ensuite évolué avec l’extraordinaire développement de la législation sociale. Les accords nationaux interprofessionnels, de branche ou d’entreprise, et des directives européennes, enrichissent le panorama juridique. Cette culture a largement pénétré des fonctions telles que la paie ou la gestion.
L’ensemble des membres de l’encadrement exerce effectivement une fonction de gestion des ressources humaines dès que l’animation des équipes de travail est admise comme source d’amélioration de la performance. Cette décentralisation des pouvoirs hiérarchiques a amené l’encadrement et la maîtrise à se former aux domaines de la réglementation sur la durée du travail, la rémunération et les représentants du personnel, ainsi qu’aux techniques de gestion de personnel. Au fil du temps, cette fonction est devenue une responsabilité partagée.
La gestion des ressources humaines se place alors comme une fonction support, apportant méthodologie et conseils aux fonctions opérationnelles, aidée en cela par l’informatique qui a contribué à la disparition d’opérations peu qualifiantes et à l’accélération des calculs de paie.
L’informatique a permis la création de nombreux systèmes de simulation de rémunération ou d’organisation du travail. Elle a surtout concouru à la fiabilisation et à la standardisation de la gestion des dossiers individuels par la multiplication de logiciels dits de « bureautiques », pratiques et peu onéreux. Cette fonction peut alors être en large partie externalisée, dans ces tâches d’administration du personnel en particulier.
L’évolution des structures des entreprises conduit à une nouvelle interrogation sur le rôle des Directions des Ressources Humaines. Dans des entreprises ouvertes, faisant largement appel aux fournisseurs, les défis à relever sont nombreux. Ces entreprises dites « étendues » font coexister plusieurs catégories de salariés, les siens et ceux des fournisseurs et de ses sous-traitants, souvent sur des projets communs et sur les mêmes lieux de travail. Quelles solutions, gestion et communication sociale apporter dans ce cas ?
Les techniques de travail en « projets » posent le problème de la définition des postes et du déroulement de carrières. Le personnel se trouve souvent en poste provisoire sur des projets transversaux dépendant de directeurs qui ne sont pas leurs hiérarchiques habituels. La notion de « poste à pourvoir » est d’ailleurs supplantée par celle de « compétences nécessaires au projet », notion plus dynamique, plus adaptée aux nécessités des entreprises, mais difficile à cerner et à gérer car temporaire et variable.
Dans les entreprises d’envergure internationale se pose aussi le problème de la gestion des compétences à l’étranger. D’une simple gestion des « expatriés », il s’agit maintenant de gestion de la mobilité des personnels nationaux à l’étranger, comme des étrangers recrutés sur place.
La « révolution » du commerce électronique, les comportements et les modes de travail nouveaux créés par ces nouveaux outils de communication que sont Internet et les Intranet d’entreprise, apportent une nouvelle dimension aux rapports professionnels et hiérarchiques, des entreprises plus ouvertes sur l’extérieur et une information plus accessible au plus grand nombre dans tous les domaines. Le marché interne et externe du travail est beaucoup plus transparent pour les salariés. Les directions des ressources humaines doivent se préoccuper des informations à fournir aux hiérarchies, en particulier sur les réponses aux attentes du personnel employé ou des tendances du marché de l’emploi.
Le DRH, devra être le moteur de l’accompagnement aux changements issus de l’Intelligence artificielle. Des métiers tels que comptables, agents d’accueil, caissiers, sont ou seront remplacés par des robots et des programmes informatiques intelligents, voire apprenants, capables d’effectuer de manière complète et autonome leurs taches actuelles. Certaines fonctions à tâches répétitives, telles que l’accueil téléphonique sont déjà remplacées par des robots téléphoniques.
La gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences (GPEC) doit prendre en compte ce développement accéléré de l’IA
MOTS-CLÉS
Contrat formation management relationnel paiement emplois Évaluation de performances changement Organisation du travail ressources humaines embauche licenciement procédure disciplinaire rémunération sanctions
VERSIONS
- Version archivée 1 de janv. 2002 par Louis GARCIA
DOI (Digital Object Identifier)
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3. Leviers de gestion des ressources humaines
3.1 Rémunération
Le cadre juridique principal est constitué par l’obligation d’engager une négociation avec les organisations syndicales. Cette obligation de négocier concerne les entreprises d’au moins cinquante salariés où sont constituées une ou plusieurs sections syndicales d’entreprise.
Dans le domaine des rémunérations, cette négociation porte sur les salaires effectifs, le partage de la valeur ajoutée et l’égalité des rémunérations entre les femmes et les hommes.
Nous verrons que l’obligation quadriennale porte également sur le temps de travail.
En l’absence d’accord prévoyant les mesures visant à supprimer les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes, la négociation sur les salaires porte également sur la programmation de mesures permettant de supprimer les écarts de rémunération et les différences de déroulement de carrière entre les femmes et les hommes.
Il n’y a pas d’obligation de faire aboutir cette négociation. Cependant, cette négociation peut être très attendue, surtout dans les périodes d’après-crise ou lors de résultats exceptionnels pour l’entreprise.
L’employeur doit, légalement, fournir un certain nombre de bilans et de prévisions économiques des exercices suivants. Il doit faire une proposition de politique salariale et de mesures visant à promouvoir l’égalité femmes/hommes. Les syndicats font d’autres propositions.
Cette négociation peut aboutir à un accord ou à un procès-verbal de désaccord, preuve que cette négociation obligatoire a bien eu lieu.
L’ensemble de ces accords ou procès-verbaux de désaccord sont déposés auprès de la DIRECCCTE.
Sans négociation qui, rappelons-le, englobe aussi des thèmes sur le temps de travail, le chef d’entreprise s’expose à un délit pénal, le délit d’entrave à l’exercice du droit syndical.
Dans les entreprises de moins de cinquante salariés possédant un délégué syndical nommé parmi les délégués du personnel, l’obligation est la même. Pendant tout le temps de la négociation, et jusqu’au dépôt des accords ou désaccords, l’employeur ne peut prendre aucune initiative ou décisions sur ces domaines.
Toutes les entreprises doivent au moins prévoir un dispositif ou plan permettant de réduire...
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BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - MALLARD (S.) - Disruption – Intelligence artificielle, fin du salariat, humanité augmentée – IA pour Intelligence artificielle, ou AI en anglais est un concept créé par John McCarthy et Marvin Lee Minsky. – - Dunod, Mai 2018.
-
(2) - * - Lamy Social – Éditions Lamy. Remise à jour périodique.
-
(3) - LEFEBVRE (F.) - Droit du travail, sécurité sociale. – - Éditions Francis Lefebvre.
-
(4) - RAY (J.E.) - Droit du Travail Droit Vivant 2018. - Éditions Liaisons Sociales (2018).
-
(5) - ROY (V.) - Droit du Travail 2018. - Édition Dunod (2018).
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(6) - MEIGNANT (A.) - Manuel d’Audit du Management des ressources humaines – - Éditions...
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
ANNEXES
Organismes – Fédérations – Associations (liste non exhaustive)
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AGIRC – Retraite complémentaire
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ANACT – Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail
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APEC – Association pour l’emploi des cadres
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CNIL – Commission nationale informatique et libertés
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CSE – Comité social et économique
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INSEE – Institut national de la statistique et des études économiques
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MSA – Mutuelle sociale agricole
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Pôle emploi
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UIMM – Union des industries métallurgiques et minières
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URSSAF – Union pour le recouvrement des cotisations de la sécurité sociale et des allocations familiales
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CEREQ – Centre d’études et de recherche sur les qualifications
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