Présentation
En anglaisRÉSUMÉ
Une start-up passe par plusieurs cycles de vie : R&D, naissance, survie, premiers succès, décollage, maturité. Les phases R&D et naissance font l'objet de nombreux financements. L'étape critique est la première levée de fonds significative, ou amorçage auprès de professionnels. Il est nécessaire de faire les bons choix : choix des investisseurs, du calendrier des levées de fonds, du business plan, de la valorisation de l'entreprise, des clauses du pacte d'actionnaires. La bonne compréhension de l'identité et du travail des investisseurs est importante pour réussir la levée de fonds, tout comme la future codirection de l'entreprise.
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Lire l’articleABSTRACT
A start-up passes through several stages : R&D, birth, survival, initial success, take off, maturity. R&D and birth are eligible for significant funding. The critical step is the first major capital increase, or seed funding with professional partners. It is necessary to make the right choice of partners, timing, business plan, valorization of the company, clauses of the shareholders agreement. A sound understanding of the identity and activity of the investors is essential in order to achieve capital increase and the future shared management of the company.
Auteur(s)
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Gérard CACHIER : Ancien élève de l'École polytechnique - Docteur ès Sciences, Consultant - XMP Business Angels. Les Business Angels Des Grandes Écoles
INTRODUCTION
La qualification de « start-up » est apparue avec le développement de l'internet, pour compléter l'appellation de jeune entreprise. Elle affirme une future croissance d'activité et de résultats et peut s'appliquer à une grande variété d'entreprises dans tous les secteurs, mais est plus facilement attribuée dans les secteurs de pointe. Il s'agit de jeunes sociétés innovantes ciblant un besoin nouveau ou mal satisfait, conduites par l'expertise et la conviction des fondateurs, et qui ont besoin de financements adaptés aux risques. L'innovation crée le besoin, permet de justifier des prix plus élevés, et facilite la croissance aux dépens des acteurs conventionnels.
Certaines sociétés dites « technologiques » qui veulent valoriser une avancée obtenue en laboratoire pour créer une innovation de rupture, peuvent sécuriser leurs premiers pas en passant par des étapes d'accompagnement avant de lever des fonds. Évidemment, la plupart des jeunes entreprises, même si elles sont techniques, ne sont pas des start-up, et présentent moins de risques, mais moins de croissance, et se financent comme les entreprises normales.
Après une longue phase de maturation, on espère et on attend maintenant des start-up un petit supplément de croissance durable, différente de la croissance éphémère que plusieurs pays ont cru pouvoir facilement acheter à crédit, avec une lourde dette publique et/ou privée et des turbulences.
Quelques succès importants, la contagion et la compétition avec le reste du monde, ont contribué au succès et aidé à la création de nouvelles aides publiques et privées depuis les années 2000, et ce malgré la bulle des télécommunications, puis les bulles financières en cascade.
Avec l'augmentation du montant des aides, les méthodes de travail évoluent. Le nombre d'acteurs augmente, le souci d'efficacité se fait plus précis : les accompagnements, prêts, et financements pour les start-up se diversifient, se concentrent sur des situations spécifiques. Les fondateurs doivent en connaître l'existence, le fonctionnement et la complémentarité. Les options doivent être identifiées suffisamment en avance et intégrées à leur plan de croissance.
Précisément, cet article :
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détaille la liste des accompagnements publics (financements, aides pratiques, fiscalité) et les aides privées (prêts d'honneur, fonds d'investissement en amorçage et Business Angels) ;
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présente le schéma général des levées de fonds ;
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liste les ressorts principaux ;
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précise le fonctionnement des différents acteurs ;
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détaille les documents principaux comme le business plan et le pacte d'actionnaires ;
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décrit les bases de la valorisation de l'entreprise ;
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aborde les étapes ultérieures ;
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résume les stratégies pour la recherche de financements successifs et les règles à respecter pour que les démarches soient couronnées de succès.
KEYWORDS
innovation funding | start-up | Venture capital | subsidies
DOI (Digital Object Identifier)
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3. Capital risque
Le capital risque a été inventé par Georges Doriot (figure 2), un français surtout connu aux USA, mais qui a été aussi à l'origine de l'INSEAD. Il crée en 1946 l'AR (American Research and Development), avec des fonds du MIT. L'émergence de ce nouveau métier répond à l'apparition de nouvelles entreprises, issues de la R, proposant des innovations au marché. Cela a été un complément nécessaire à un système bancaire traditionnel ne sachant pas financer des projets trop risqués : il s'agit de financer quelque chose dont on n'est pas sûr de se le voir rembourser.
Son plus célèbre investissement est celui qu'il réalise en 1957 dans Digital Equipment, une société créée par Ken Olsen, un ingénieur du MIT qui a mis au point le premier ordinateur à transistors. En 1958, des mesures fiscales regroupées dans le Small Business Investment Act (subchapter S) ont contribué à la multiplication des Business Angels, bien que son efficacité n'ait été reconnue que plus tard. Le législateur américain prend note de l'« equity gap », le trou de financement lorsqu'une société cherche à passer d'un capital inférieur à 100 K$, somme que l'on peut réunir avec du love money, et le capital risque dont les interventions débutent rarement au-dessous de 2 M$ par manque de rentabilité.
Environ 40 ans plus tard, le « subchapter S » aura coûté au Trésor public américain 18 000 M$ par an, mais lui aura rapporté 68 000 M$ par la fiscalité sur les sociétés créées. En 1980, le Bayth Dole Act améliore l'encadrement du transfert du savoir scientifique vers l'industrie, et marque le début de l'essor de la Silicon Valley et des petites structures professionnelles de « private equity ». L'origine américaine du capital risque a fait tache d'huile dans beaucoup de pays, avec par commodité, l'utilisation des mots anglais d'origine.
En France, la création en 1955 des Sociétés de développement régional (SDR) se limitent au crédit, sans être focalisées sur la R En 1970, apparaissent l'Institut de développement industriel (IDI) et des Sociétés financières d'innovation (SFI), qui resteront limitées par la réglementation. La première société de capital risque, Sofinnova, est créée en 1972, l'essor se produisant vers 1980. Le capital risque pour l'amorçage des...
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Capital risque
BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - DUBOCAGE (E.), RIVAUD-DANSET (D.) - Le capital risque. - Éditions La Découverte (2005).
-
(2) - PREVOST (F.) - Entrepreneurs : quel private equity pour vous accompagner ? - Revue Banque Édition (2009).
-
(3) - BARJONET (C.) - Antoine Papiernik, l'ovni français du capital-risque. - Les Échos, 6 juin 2012.
-
(4) - BOUKRIS (R.), FRITZ (N.) - Les Business Angels : guide des bonnes pratiques à l'usage des investisseurs et des entrepreneurs. - Pearson (2011).
-
(5) - DEHORTER (N) - Crowdfunding : suivez le guide ! – Panorama et conseils pratiques. - DEHORTER (N.) (2012).
-
(6) - GALLOUÏN (J.F.) - Guide pratique de la levée de fonds – - Eyrolles (2007).
ANNEXES
À lire également dans nos bases :
BALMISSE (D.) - Capital-risque et financement de l'innovation. Technique de financement sélective et efficace. - [AG 471] (2012).
DEVALAN (P.) - Financement de projets d'innovation. - [AG 470] (2013).
FRANGOULIS (P.) - Business plan, étude de cas. - [AG 1 032] (2002).
QUIBEL (J.) - Business plan. - [AG 1 030] (2001).
LEMÉNICIER (H.) - Crowdsourcing. Faire appel aux internautes pour innover. - [AG 260] (2012).
TARDY-JOUBERT (P.) - Financement des entreprises. - [A 4 502] (1993).
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Création d'entreprises
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APCE http://www.apce.com
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Chambre de Commerce et de l'Industrie https://www.cci.fr/ressources/creation-dentreprise
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