Présentation
EnglishRÉSUMÉ
Sont analysés ici les actifs à financer, immobilisations et besoins en fonds de roulement, ainsi que les financements et capitaux propres empruntés sur les marchés ou aux banques. Entreprendre et gérer oblige à construire un plan de financement réaliste. La notion de croissance maximale, liée à la rentabilité des fonds propres et hors augmentation de capital, y est introduite. Face à des risques identifiés, l'assurance permettra de disposer de financements de secours. L'accent est mis sur la nécessité pour l'entreprise de disposer de ressources stables, gages de son indépendance.
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Philippe TARDY-JOUBERT : Conseil de direction - Ancien professeur associé à l'université Panthéon Assas Paris II - Président d'honneur de la Société Française des Analystes Financiers (SFAF)
INTRODUCTION
La question de son financement est une question essentielle pour une entreprise. Il s'agit, en effet, d'assurer une bonne adéquation entre actif et passif, et d'approvisionner des ressources stables au moindre coût. De nouveaux investissements, le développement de l'activité, la dérive monétaire, des difficultés conjoncturelles, sont autant d'occasions de mettre en place ou d'adapter des financements. Financer un investissement nécessitera des ressources longues, et cette décision conditionnera la vie de l'entreprise pendant de nombreuses années. Le financement du cycle d'exploitation, ou celui d'un découvert de trésorerie provisoire, nécessiteront des solutions adaptées.
Après avoir identifié les besoins très variés, liés à l'outil de l'entreprise et à son cycle d'exploitation, nous aborderons les sources de financement disponibles : fonds propres et fonds empruntés sur les marchés et auprès des banques.
La construction d'un plan de financement sera l'occasion pour l'entreprise de mesurer sa capacité d'emprunter. Celle-ci est directement liée à l'autofinancement qu'elle pourra dégager.
Enfin, face à des risques multiples que nous identifierons, la question du recours à des contrats d'assurance sera évoquée, en termes de « financements de secours ». Il s'agit là aussi d'assurer l'indépendance et même, parfois, la survie de l'entreprise.
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5. Emprunter : combien, et à quel taux
5.1 Structure financière
En France, la reconstruction et le développement qui ont suivi la seconde guerre mondiale, ont été largement financés par l'emprunt. Les crédits à long et moyen terme étaient d'abord distribués par des institutions financières spécialisées, puis par l'ensemble des banques commerciales. La croissance importante pendant les « trente glorieuses », et la dérive monétaire continue, ont minimisé les conséquences de l'insuffisance de fonds propres de beaucoup d'entreprises.
L'emprunt à des conditions avantageuses faisait jouer à plein l'effet de levier. Celui-ci correspond au fait que : lorsque la rentabilité des capitaux investis est supérieure au coût des capitaux empruntés, les résultats au-delà de ce coût viennent grossir la rentabilité des capitaux propres. De là à dire que le rapport de l'endettement aux capitaux propres doit être le plus élevé possible, il n'y a qu'un pas. Ce phénomène était aggravé par le fait que les actionnaires pouvaient redouter d'avoir à partager le pouvoir avec de nouveaux entrants, et la dilution du bénéfice par action.
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Les difficultés rencontrées par les économies occidentales depuis l'inconvertibilité du Dollar et le premier choc pétrolier, ont montré que l'effet de levier était observable dans les deux sens. Ainsi donc, une baisse, même modérée de la rentabilité des capitaux investis pouvait avoir des effets importants sur celle des capitaux propres d'entreprises très endettées. Ce phénomène était d'autant plus préjudiciable que la trésorerie était maintenue au minimum possible, voire négative du fait du recours à des crédits précaires.
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Le niveau d'endettement ne doit pas être tel qu'au moindre mouvement conjoncturel, l'entreprise se trouve en situation de faiblesse excessive ou d'infériorité, à la merci de ses banquiers. La lecture des projets de tableaux de financement montre bien les excès à ne pas commettre. Le rapport de l'endettement à l'autofinancement exprimé en années est un bon indicateur, de même que le poids des frais financiers dans le chiffre d'affaires, ou plus encore la valeur ajoutée.
Comment valoriser au mieux l'entreprise
Notre culture nationale n'est pas une vraie culture de fonds propres. L'épargne française est largement engagée...
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Emprunter : combien, et à quel taux
BIBLIOGRAPHIE
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(1) - DEFOSSE (G.) - La gestion financière des entreprises. - Tome 1 Théorie du financement des entreprises (1970) et tome 2 Technique des opérations financières PUF (1975).
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(2) - MEUNIER (H.), BAROLET (de) (F.), BOULMER (P.) - La trésorerie des entreprises. - Dunod 2e éd. (1992).
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(3) - QUIRY (P.), LE FUR (Y.) - Finance d'entreprise. - Poursuite de l'œuvre de VERNIMMEN (P.) (1946-1996), Dalloz (2011).
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(4) - BODIE (Z.), MERTON (R.), THIBIERGE (C.) - Pearson Education France. - Finance 3e éd. (2011).
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(5) - LACAZE (X.) (sous la direction de) - Le Dictionnaire encyclopédique de la finance volumes I et II. - La Synthèse Financière (1995-1996).
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(6) - Finance et Gestion - Capital investissement et entreprises familiales. - No 62, juin 2000.
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
ANNEXES
• Centre des Professions Financières http://www.professionsfinancieres.com
• Dirigeants financiers http://www.dfcg.com
• Trésoriers d'entreprise http://www.afte.com
• Autorité des marchés financiers http://www.amf-france.org
• Association française des investisseurs en capital – AFIC http://www.afic.asso.fr
• Association française de gestion financière http://www.afg.asso.fr
• Zvi Bodie, Robert Merton, adapté par Christophe Thibierge http://www.vernimmen.net
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