Schémas et ordinateur
Schémas. Modes d’emploi

L’avènement de l’informatique graphique appelée aussi « infographie » a donné une nouvelle dimension à la schématisation. Elle a d’abord révolutionné la manière d’établir des schémas : macrosymboles, tracé automatique, etc. Ensuite elle a jeté un pont entre l’informatique de gestion et l’informatique scientifique. À partir d’un schéma de processus, l’ordinateur établit directement la nomenclature des composants. Cette nomenclature est ensuite enrichie des caractéristiques (ou attributs) de chaque composant pour constituer une base de données. À partir de cette base, l’ordinateur peut effectuer à la demande toutes les tâches de gestion, telles que : ordres de commande, gestion des stocks de rechange, etc. De même, dans le domaine du calcul scientifique, à partir d’un schéma isométrique de tuyauterie, l’ordinateur introduit directement les données géométriques dans un programme de calcul de contraintes. Autre exemple : à partir d’un schéma de contrôle-commande d’un processus, l’ordinateur transforme les intentions fonctionnelles du concepteur exprimées dans les schémas, en équations logiques pour programmer ensuite, toujours sans intervention humaine, les microprocesseurs des circuits de commande et de contrôle.

Dans le domaine de l’ingénierie, l’outil informatique a poussé les bureaux d’études à intégrer dans un système unique toutes les méthodes de travail. Avec l’approche traditionnelle, il n’était pas rare qu’une même base de données soit établie plusieurs fois par des services différents. Si l’on examine le cas des robinets, organes très nombreux en général sur une installation industrielle, ces appareils intéressent plusieurs services : études (dimensions pour l’installation, poids et centre de gravité pour le calcul des lignes de tuyauteries), fonctionnement (procédure, circuits de commande ou de régulation), achats, montage, entretien (maintenance, pièces de rechange). La tentation était grande pour chaque service de se constituer sa propre nomenclature adaptée à ses besoins. Cette pratique était une source d’erreurs et de perte de temps. La base de données commune permet à chacun d’extraire les nomenclatures et les attributs des composants dont il a besoin sans risque d’erreur.

La figure 17 décrit une organisation d’ingénierie...