La cotation fonctionnelle est basée sur l’étude approfondie et exhaustive des conditions d’aptitude à l’emploi du produit, dont elle permet de définir les dimensions des éléments fonctionnels et leur position relative, par une cotation ni insuffisante, ni surabondante.
Pour travailler correctement, il faut d’abord faire une étude fonctionnelle de l’ensemble étudié à l’aide des méthodes appropriées (analyse fonctionnelle…). Cela permettra de définir les fonctions réelles à satisfaire et facilitera la constitution d’une liste de « chaînes de cotes » à vérifier.
Il faut se rappeler également que la « cotation fonctionnelle » doit être prise au sens large c’est-à-dire que, en plus des cotes et tolérances, elle englobe toutes les autres spécifications pourvu qu’elles soient fonctionnelles parce que conditionnant l’aptitude à l’emploi (tolérancement géométrique, matériau, caractéristiques mécaniques, chimiques, états de surface, etc.) et même celles conditionnant la vendabilité : fiabilité, aspect, sécurité (pas d’arêtes coupantes).
Toutefois, il ne faut pas être trop puriste car à vouloir rester fonctionnel, on risque fort d’oublier des conditions qui sont implicitement contenues dans la prescription méthode : tenue à la température qui peut exclure certaines matières plastiques, tenue à la corrosion (acier, magnésium) ou à l’huile (pour les embrayage et synchroniseur de boîte de vitesses).
Le but de cet article est de faire progresser la compréhension de la notion du fonctionnel dans la cotation des dessins techniques émis par les bureaux d’étude, surtout des dessins de détails, dits dessins de définition (du produit fini).
Nota :
Dans cet article toutes les cotes sont en millimètres et, dans ce domaine, il est d’usage pour ne pas alourdir l’écriture d’indiquer les valeurs sans unités.
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Il y a transfert de cotes lorsque l’on remplace une façon, réputée voulue, de définir une condition dimensionnelle élémentaire par une autre façon devant satisfaire cette condition.
En négligeant la faible incidence de H7, l’on constate que :
le transfert oblige à faire intervenir une tolérance de concentricité pour satisfaire la cotation originelle (épaisseur 10 à 14) ;
un bossage (figure 31) de ∅B = 60,00 (ou 68,00) parfaitement concentrique au ∅A, donc parfait, et un bossage de ∅B = 61 (ou 67) concentrique à 0,5 près au ∅A, donc très acceptable, seraient refusés par le dessin à cotation transférée :
∅B = 62 à 66 ;
pour admettre une concentricité de 2, le ∅B devrait être :
et pour une concentricité de 3, de 66 ± 0. Inversement, il y a également transfert de cotes, si, partant de la cotation figure 32 jugée à tort d’aptitude à l’emploi, on recherche le vrai fonctionnement à l’aide du raisonnement suivant :
∅B = 64 + 2 donne ∅B = 66, soit rayon = 33
avec une concentricité de 1 nous obtenons : 33 + 1 = 34, donc une épaisseur maximale de 34 – 20 = 14 :
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