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EnglishRÉSUMÉ
Cet article traite des cas particuliers et originaux rencontrés dans le conditionnement des liquides alimentaires. Sont examinés notamment le conditionnement des briques en matériaux composite, le conditionnement des vins effervescents selon la méthode traditionnelle, le conditionnement de récipients de gros volumes destinés à contenir des boissons carbonatées, et le moyen de leur débit chez l'utilisateur selon le principe du tirage pression représentatif de la bière consommée hors domicile.
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Pierre MILLET : Ingénieur ENSAIA (École nationale supérieure d'agronomie et des industries alimentaires de Nancy) - Ancien professeur associé de l'ENSAIA, spécialisation brasserie, boissons
INTRODUCTION
Comme il se doit, l'emballage et le conditionnement des liquides alimentaires va présenter des cas particuliers qui sortent des schémas types.
Les exigences économiques sous prétexte de satisfaire une demande du consommateur ont fait apparaître des emballages fabriqués dans des matériaux nouveaux, comme les matériaux composites multicouches destinés prioritairement au lait et aux jus de fruit. Pour ceux-ci, chaque couche du matériau a une fonction qui lui est propre dans l'emballage et dont l'argument publicitaire est de protéger au mieux le liquide alimentaire de la lumière, mais également d'offrir aux emballages :
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une section rectangulaire propice aux regroupements ;
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une surface de communication importante ;
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une machinabilité remarquable dans un procédé form fill and seal où intervient un remplissage aseptique ou apparenté.
Le fait qu'il existait, bien avant ce type de conditionnement, un flaconnage opaque pour le lait et les jus de fruit montre quand même que la brique n'est pas le seul emballage à bénéficier des avantages cités liés à la qualité du produit et que, si la brique présente, pour le conditionneur, une facilité d'arrangement en emballage secondaire et une réduction des encombrements des machines de conditionnement, il n'y a rien en cela qui concerne le consommateur.
Le conditionnement du vin de champagne, ou des autres vins élaborés selon la méthode dite « traditionnelle » fait appel à un conditionnement très particulier, pour lequel une bouteille va subir :
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un remplissage ;
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un bouchage couronne ;
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puis un débouchage avec prélèvement d'une partie de produit « liquide + dépôt » ;
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un remplissage de mise à niveau après introduction d'un autre liquide (liqueur d'expédition) ;
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un bouchage définitif liège et muselet.
Entre le premier remplissage et le bouchage définitif, il va se passer plusieurs mois (ou années) et, entre temps, le récipient aura connu des changements de position qui font partie du process.
Le conditionnement des grands récipients (tanks ou citerne) apparaît beaucoup plus simple que celui des petits récipients de par le fait qu'ils ne nécessitent pas de machinerie importante, tant pour leur remplissage que pour leur nettoyage. Toutefois, ils apparaissent sensibles à la pression et, surtout, au vide qui peut s'installer après une stérilisation à la vapeur et un lavage alcalin quand ils ont contenu un liquide carbonaté. D'autre part, ils seront difficiles à inerter avec une pureté de gaz élevée dans l'atmosphère de substitution.
Le fût pression destiné aux boissons gazeuses est l'aboutissement d'une recherche qui, depuis le tonneau en bois de nos ancêtres, a essayé, sans y parvenir de façon élégante d'offrir un emballage inviolable que l'on puisse rendre propre et stérile avant son remplissage à chaque réutilisation, dans un temps raisonnable compatible avec une production industrialisée. La démarche du fût à plongeur incorporé est née de l'espoir que le fût revenant chez le conditionneur clos, et contenant encore du gaz de tirage, serait plus facilement nettoyable et stérilisable. C'est plutôt l'inverse qui s'est produit et, aujourd'hui, seule la structure en acier inoxydable de ce fût permet une stérilisation drastique à la vapeur sur une paroi incomplètement nettoyée de ses salissures.
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6. Évolutions technologiques du fût à bière
Les évolutions technologiques réalisées ces dix dernières années dans le domaine du fût à bière l'ont été avec, comme direction, faciliter l'accès au tirage pression partout, même quand les quantités débitées sont peu importantes et incompatibles avec l'encombrement et les servitudes d'une installation de tirage pression traditionnelle.
Le fût-partie est apparu en Allemagne pour accompagner des réunions festives de convives amateurs de bière, puis s'est vite introduit un peu partout. Mais ce fût-partie de 5 L de contenance, s'il nécessite un appareillage peu important prend une place importante, dans le réfrigérateur de son utilisateur, ce qui le rend très contraignant.
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En 2002, les brasseries Kronenbourg mettaient au point le Draft box, un système dont l'objectif est de mettre la bière à la pression accessible à tous. Le Draft box comprend un compartiment froid, un fût de 10 L et un dispositif intégrant du CO2 en cartouche. Le système est entièrement préréglé. La pièce maîtresse du dispositif est une mini-installation frigorifique qui permet de maintenir le petit fût à bonne température sans avoir à le passer auparavant par le réfrigérateur. L'installation peut aussi bien être utilisée par un particulier, très amateur de bière, que par un cafetier ayant un faible débit de bière.
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La réflexion a été poussée encore plus en avant en mettant au point un fût autoréfrigérant. C'est ce qu'a réalisé la Société Cool-system en créant son Coolkeg, utilisable même dans des endroits où l'électricité n'est pas disponible, et c'est le cas des pique-niques à la campagne ou des établissements de débit situés dans des pays en voie de développement.
Ce fût est, en fait, constitué de plusieurs compartiments séparés physiquement. Le premier compartiment contient la bière à refroidir, le deuxième un feutre imbibé d'eau, et le troisième de la zéolithe. Une vanne, que l'on ouvre ou ferme suivant l'opération à réaliser, relie le second compartiment au troisième, ce faisant l'eau contenue dans le feutre est en partie absorbée par la zéolithe qui refroidit l'ensemble en gelant l'eau restée dans le feutre. Pour refroidir un fût de 20 L de bière, il faut 30 à 40 minutes et celle-ci reste fraîche, entre 6 et 9o...
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BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - MILLET (P.) - Conditionnement des liquides alimentaires. - ENSAIA, Nancy.
-
(2) - NIEDERMEYER (J.) - Les fûts. - Université catholique de Louvain, section Brasserie.
-
(3) - DE CLERCK (J.) - Cours de brasserie. - 2e édition, Université de Louvain (éditeur).
-
(4) - Emballage et conditionnement. - Référentiel Dunod, Mise à jour, oct. 2001.
-
(5) - Brasseur de France. - Cahier des charges du tirages pression de la bière, Paris.
-
(6) - Liquides et conditionnement. - Paris http://Spectrabiology.com
-
(7) - Liquides...
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
-
Liquides alimentaires – Emballage, conditionnement et caractéristiques.
-
Liquides alimentaires – Conditionnement et stabilisation en emballages primaires.
-
Liquides alimentaires – Organiser un atelier de conditionnement.
-
Liquides alimentaires – Opérations fondamentales de l'atelier de conditionnement.
-
Efficacité énergétique des opérations de chauffage des liquides alimentaires.
1.1 Constructeurs de matériel de conditionnement
• KHS – Maschinnen – und Anlagenbau Aktiengesellschaft http://www.khs.com
• KRONES AG – Hermann Kronseder Maschinenfabrik http://www.krones.fr
• GEA Till – Kgroupe KHS
• MAISONNEUVE KEG SA https://www.maisonneuve-keg.com/
• BLEFA http://www.balticnordic/blefa-gmbh-co-kg-kzeuztal/company.htm
• ZIEMAN-HENGEL SA https://www.ziemex.com/
• TETRA PAK https://www.tetrapak.com/fr-fr
• MICRO MATIC INT – Luxembourg [email protected]
• Établissements André ZALKIN
• PORTINOX
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