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1 - ORIGINE. DÉFINITION. CLASSIFICATION

2 - BRAS D’ASSISTANCE À LA MANUTENTION

3 - TÉLÉMANIPULATEURS

4 - MANIPULATEURS AUTOMATIQUES

5 - ROBOTS INDUSTRIELS

Article de référence | Réf : A9150 v1

Télémanipulateurs
Bras de manipulation et robots industriels

Auteur(s) : Albert COLIN

Date de publication : 10 nov. 1995

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Auteur(s)

  • Albert COLIN : Ingénieur du Conservatoire National des Arts et Métiers - Ingénieur consultant

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INTRODUCTION

La robotique a toujours été une technique chargée d’un contenu émotionnel. Bien avant qu’elle devienne une réalité industrielle et par là économique, elle était présente dans tous les ouvrages d’anticipation. Le mot robot vient du tchèque robota, qui signifie corvée. Qui n’a rêvé d’une machine, prête à nous remplacer dans toutes nos corvées, avec suffisamment d’intelligence pour que nous n’ayons pas à intervenir et pas assez pour pouvoir s’affranchir de notre contrôle ?

Dans le domaine industriel, l’approche n’était pas très différente. Certains responsables ont souffert, dans les années 60 et 70, de la pression des ouvriers sur les conditions de travail et de salaires. Ces derniers pouvaient arguer de la surchauffe économique et du faible attrait des Français pour les tâches d’atelier. Il en est résulté le mythe de l’usine sans homme, qui a eu plus d’un adepte. Dans un tel contexte, deux solutions étaient proposées : l’usine automatique, dédiée à une production bien déterminée, ou l’usine robotisée, plus ou moins prête à exécuter n’importe quelle tâche dans un domaine assez large. Il a été créé de nombreuses usines automatiques dédiées, en particulier dans la chimie. Les usines robotisées ont été beaucoup plus rares, car il a été vite constaté que flexibilité et coût d’investissement des automatismes suivaient une courbe exponentielle.

Le développement de la robotique a été influencé par ces grandes tendances. On remarque, dès 1970, une véritable explosion de l’offre et un engouement des industriels. Mais le début des années 80 n’a pas vu la victoire attendue. La technique robotique s’est avérée plus complexe que prévu, surtout pour la mise au point des applications et des outils qui leur étaient nécessaires puis, surtout, la pression sur l’emploi avait disparu et avec elle l’inflexibilité des employés.

À ce jour, on privilégie souvent l’automatisme dédié ou l’opérateur humain, au détriment du robot. Ce dernier voit son développement fortement réduit. Les offreurs ont eu des difficultés économiques considérables, qui se sont traduites par des regroupements ou des disparitions. En 1995, il n’existe plus aucun constructeur français indépendant. Tout ce qui reste de notre offre nationale est sous contrôle étranger. La France reste pourtant l’un des pays où le robot est assez demandé. Mais peut-être cela est-il dû au retard relatif de nos équipements, par rapport à des pays comme le Japon ou l’Allemagne.

On se trouve donc face au paradoxe suivant : les difficultés techniques sont en voie de disparition et les développements de la micro‐informatique repoussent les limites du possible, mais la robotique se porte mal. L’explication est économique, donc susceptible d’évoluer. C’est le pari de toutes les personnes qui continuent à s’impliquer dans ce qui a été, pour un temps trop court, la vedette de la productique.

On rappelle que la charge à déplacer par un bras de manipulation ou un robot représente une masse que l’on exprime en kilogrammes.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-a9150


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3. Télémanipulateurs

3.1 Domaine d’application

Comme le nom l’indique, un télémanipulateur est une machine permettant une manipulation à distance par un opérateur. La première application est celle où l’on veut tenir l’opérateur isolé d’un environnement dangereux (radioactivité, produits chimiques, chaleur ou froid, etc.), tout en lui permettant de manipuler des objets dans ce milieu. Mais une autre application vient des limites que connaissent les bras de manutention : courses, vitesse ou charges [cf. tableau 2, remarque (3)].

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3.2 Télémanipulateurs manuels

Ce type de télémanipulateurs tend à disparaître. Ils sont composés d’une suite d’articulations commandées par des câbles ou des rubans, eux‐mêmes manœuvrés par l’opérateur à l’aide de poignées ou de leviers.

En général, une protection vitrée sépare l’opérateur du télémanipulateur. Des appareils de ce type sont encore en service dans la recherche nucléaire.

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3.3 Télémanipulateurs motorisés simples

Ce sont des manipulateurs, souvent de structure mécanique articulée ou à déplacements homothétiques. Ils comprennent quatre ou cinq axes ; chacun d’eux est motorisé par un organe séparé dont la vitesse est asservie à une commande manuelle permettant de la faire varier. Les plus répandus, et les plus fiables, sont hydrauliques, même si quelques‐uns sont électriques. On les emploie pour augmenter les capacités de charge de l’opérateur tout en lui laissant la maîtrise des mouvements à exécuter.

Il faut à nouveau insister sur l’importance des formes de trajectoires : si elles sont curvilignes, elles nécessitent une action coordonnée sur plusieurs mouvements à la fois, ce qui requiert un apprentissage long et difficile ; des déplacements linéaires évitent cette difficulté.

Le domaine...

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