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En anglaisRÉSUMÉ
Analyser les risques d’une installation industrielle est une démarche complexe car cette dernière est elle-même une structure complexe constituée de machines, de stockages, en interaction entre eux, avec les opérateurs ainsi qu’avec l’environnement. La méthode MOSAR, pour Méthode organisée systémique d'analyse des risques, est une réponse logique à ce genre de besoins. Cet article présente les grandes orientations de cette méthode, les modèles liés et différentes mises en oeuvre possibles.
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Pierre PERILHON : Ingénieur de l’École nationale supérieure des arts et métiers (ENSAM) - Ancien responsable de sécurité-sûreté au Commissariat à l’énergie atomique (CEA)
INTRODUCTION
L’analyse des risques d’une installation industrielle est une démarche complexe car cette dernière est elle-même une structure complexe constituée de machines, de stockages, en interaction entre eux, avec les opérateurs ainsi qu’avec l’environnement. Pour se donner le maximum de chances de mettre en évidence la majorité des risques d’une installation, une méthode logique est proposée : la méthode organisée systémique d’analyse des risques ou MOSAR. Elle fait appel à la modélisation systémique car après avoir décomposé l’installation en sous-systèmes et recherché systématiquement les dangers présentés par chacun d’entre eux, ces sous-systèmes sont remis en relation pour faire apparaître des scénarios de risques majeurs. Cette partie de l’analyse est une APR (Analyse préliminaire des risques) évoluée car elle ne se contente pas de passer l’installation au crible de grilles préétablies issues du retour d’expérience. Elle construit, à partir d’une modélisation des différents types de dangers par le modèle MADS (Méthodologie d’analyse de dysfonctionnement des systèmes), les scénarios possibles. La négociation d’objectifs permet de hiérarchiser ces scénarios. La recherche systématique de barrières permet de neutraliser ces scénarios et leur qualification dans le temps en assure la pérennité. La démarche peut se poursuivre par une analyse détaillée de type sûreté de fonctionnement avec mise en œuvre d’outils comme les AMDEC (Analyse des modes de défaillance, de leurs effets et de leur criticité) (cf. article AMDEC-Moyen [AG 4 220] dans le traité l’Entreprise industrielle), les arbres de défaillances (cf. article Arbres de défaillance, des causes et d’événement dans ce traité), HAZOP (Hazard and Operability study) .
Sa constitution modulaire permet une grande souplesse d’utilisation. Elle se termine sur la construction des plans d’intervention.
Le modèle MADS, élaboré dans les années 1980 par un groupe d’ingénieurs du CEA (Commissariat à l’énergie atomique) et d’universitaires de l’IUT de sécurité de Bordeaux, est une modélisation systémique générale du danger mise en œuvre ici de manière spécifique dans la méthode MOSAR.
La méthode MOSAR complète fait l’objet d’un support , d’un résumé et d’un logiciel d’apprentissage .
Cet article constitue la première partie d’une série consacrée à la méthode MOSAR :
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MOSAR - Présentation de la méthode MOSAR - Présentation de la méthode ;
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1. Nécessité d’une méthode d’analyse des risques d’une installation industrielle
1.1 Problématique
Une installation industrielle peut être modélisée comme un système ouvert sur son environnement, et composé essentiellement de matériels (M1 , M2 , M3 ...) et d’opérateurs (O1 , O2 , O3 ...), en interaction entre eux et avec l’environnement (figure 1).
Les matériels (machines, stockages, appareils, bâtiments...) peuvent :
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interagir de manière séquentielle (séquences linéaires, parallèles ou en réseaux) lorsqu’ils constituent des chaînes de fabrication ;
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ou être isolés.
Les opérateurs sont tous les acteurs de l’installation depuis le responsable jusqu’à l’exécutant. Ils peuvent être aussi isolés ou en relation à travers des hiérarchies linéaires ou parallèles, des groupes en réseau ou des structures diverses.
Analyser les risques d’une installation va consister essentiellement à identifier les dysfonctionnements de nature technique et opératoire (opérationnelle, relationnelle, organisationnelle) dont l’enchaînement peut conduire à des événements non souhaités par rapport à des cibles (individus, populations, écosystèmes, systèmes matériels ou symboliques).
Ces dysfonctionnements proviennent des matériels, de leurs liaisons et de leur proximité, ainsi que des opérateurs, de leurs liaisons entre eux et avec les matériels.
Il est possible d’imaginer analyser les risques d’une installation à un instant donné, par exemple à t 1 ou à t 2 . On dira alors que l’on a travaillé dans une coupe synchronique de l’installation. Mais entre les instants t 1 et t 2 , l’installation a évolué (diachronie). Il est donc impossible de faire l’analyse des risques d’une installation dans sa diachronie. Tout au plus pourra-t-on la pratiquer à certains moments discrets de cette dernière, que nous allons identifier, et l’on pourra éventuellement mettre en évidence des risques de transition entre ces moments.
Ces moments de vie d’une installation ou phases de vie sont les suivants :
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conception (CO). C’est le travail de bureau d’études qui définit un cahier des charges, un dossier d’appel d’offre, un descriptif,...
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Nécessité d’une méthode d’analyse des risques d’une installation industrielle
BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - LE MOIGNE (J.L.) - Théorie du Système Général, théorie de la modélisation. - Éd. PUF, Paris (4e édition) (1994).
-
(2) - Actes des colloques cindyniques. - Institut Européen de Cindyniques (1992), (1994), (1996).
-
(3) - Actes des assises internationales des formations universitaires et avancées dans le domaine des sciences et techniques du danger. - Université Bordeaux 1, IUT A, Département Hygiène, Sécurité, Environnement (1993).
-
(4) - NICOLET (J.L.), CARNINO (A.), WANNER (J.C.) - Catastrophes, non merci ! La prévention des risques technologiques et humains. - Ed. Masson, Paris (1989).
-
(5) - L’État de l’art dans le domaine de la fiabilité humaine. - Ouvrage collectif, Institut de Sûreté de fonctionnement. Ed. Octarès Toulouse (1994).
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