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EnglishRÉSUMÉ
Cet article est consacré à la démarche de sûreté de fonctionnement appliqué aux systèmes dynamiques. Il présente des méthodes et des modèles fiabilistes permettant de conduire des démarches d’analyse systématique, systémique et probabiliste. Ces outils, répartis en trois grandes classes, couvrent les divers types de risques rencontrés. L’étape la plus cruciale dans une étude de sûreté de fonctionnement d’un système est celle de l’identification et de la hiérarchisation des risques.
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Jean-Pierre SIGNORET : Maître ès sciences. Ingénieur fiabiliste Total - Ancien Président de European Safety & Reliability Society (ESRA) - Animateur du groupe de travail « Recherche méthodologique » de l’IMdR-SdF
INTRODUCTION
Lnalyse des risques des systèmes dynamiques : choisi pour ne comporter que des mots du langage courant, un tel titre ne devrait générer aucune ambiguïté sur son objet. Cependant, dans le domaine fiabiliste, beaucoup de termes font l’objet d’une certaine dérive sémantique qui brouille les propos à l’insu même des interlocuteurs.
Ainsi nous aurions pu substituer Sûreté de fonctionnement (SdF) à Analyse des risques, mais ce terme restant encore très fortement connoté sécurité, cela n’aurait pas correspondu complètement à l’esprit de cet article où nous nous préoccupons aussi d’aspects économiques comme la disponibilité de production, par exemple. En effet, défini comme une grandeur à deux dimensions (probabilité × conséquences), le risque a l’immense avantage d’appréhender, dans le même concept, des risques de nature complètement différente et, dans cet exposé préliminaire, nous nous efforcerons de montrer comment le corpus de méthodes et d’outils fiabilistes développés ces cinquante dernières années permet de faire face aux divers types de risques rencontrés.
De même, tout système industriel étant peu ou prou « dynamique », l’appellation système dynamique constitue un raccourci pour désigner les méthodes et modèles fiabilistes auxquels nous allons nous intéresser pour représenter le comportement des systèmes étudiés. Les travaux réalisés par l’ingénieur fiabiliste s’inscrivent en effet dans une démarche d’analyse systématique, systémique et probabiliste mettant en œuvre toute une batterie de méthodes et d’outils que l’on peut globalement répartir en trois grandes classes :
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méthodes de base pour aborder et dégrossir les problèmes ;
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méthodes statiques pour analyser les systèmes d’un point de vue structurel (topologique) ;
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méthodes dynamiques pour appréhender les aspects comportementaux.
Cette classification traduit une certaine gradation dans le degré d’expertise nécessaire à la mise en œuvre des méthodes et surtout des outils qui prennent de plus en plus l’allure de boîtes noires dont les limitations échappent souvent à ceux qui les utilisent.
Le but de cet article introductif est de discuter rapidement des différentes classes de méthodes et d’outils afin de mettre en lumière leurs rôles respectifs ainsi que quelques-uns des problèmes attachés à leurs limitations, puis de situer plus précisément dans cette démarche générale les méthodes dynamiques qui feront l’objet d’articles spécifiques ultérieurs :
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processus de Markov (méthode analytique) Analyse des risques des systèmes dynamiques : approche markovienne;
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réseaux de Petri stochastiques (simulation de Monte Carlo) [SE 4 072].
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3. Sécurité vs disponibilité (de production)
Dès le tout début, il y a cinquante ans environ, le domaine de la fiabilité a plus particulièrement privilégié la sécurité des installations industrielles et cette situation a perduré jusqu’à nos jours. L’aspect économique lié à la rentabilité des exploitations, contrepartie directe tout aussi importante et indispensable pour assurer la sûreté de fonctionnement, a été beaucoup moins développé que le précédent.
Pendant longtemps, pour ce second aspect, les fiabilistes se sont contentés d’évaluation de disponibilité classique simple et lorsque, il y a une dizaine d’années, la demande en études de disponibilité de production a commencé à monter en puissance, des ingénieurs en dehors du monde de la fiabilité se sont débrouillés pour la satisfaire en développant des outils spécialisés pour répondre à leurs besoins spécifiques (et dont nous ne parlerons pas dans le cadre de cet article vu leur manque de généralité). Aidé en cela par les normes internationales qui séparent de manière relativement étanche sécurité et disponibilité, les deux communautés d’ingénieurs tendent à mutuellement s’ignorer. De plus, le vocable sûreté de fonctionnement, conçu à l’origine pour marier les deux aspects, reste pour nombre d’ingénieurs cantonné à la seule sécurité alors que le concept anglo-saxon de « Dependability » qui est censé en être la traduction reste pour certains autres cantonné aux aspects strictement économiques.
Cela est fort dommage car le risque, tel que défini au paragraphe précédent ne sous-entend pas une telle scission et permet de concilier de manière naturelle les deux aspects complémentaires sécurité/fiabilité d’une part et disponibilité/productivité d’autre part. Comme il est bien connu que l’optimisation de l’un ne va pas sans la détérioration de l’autre (le système le plus sûr étant celui qu’on n’arrive plus à faire démarrer du tout à cause des sécurités installées!), il y a tout intérêt à appréhender les deux aspects simultanément.
La question qui vient alors immédiatement à l’esprit est la suivante : le corpus de méthodes et d’outils développés pendant ce demi-siècle...
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BIBLIOGRAPHIE
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(1) - RIDOUX (M.) - AMDEC – Moyen - AG 4 220. Traité l’Entreprise industrielle (2002).
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(2) - VÉROT (Y.) - Démarche générale de maîtrise du risque dans les industries de procédé - Démarche générale de maîtrise du risque dans les industries de procédé. Traité Sécurité et gestion des risques (2001).
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(3) - MORTUREUX (Y.) - Arbres de défaillance, des causes et événements - Arbres de défaillance, des causes et d’événement. Traité Sécurité et gestion des risques (2002).
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(4) - SOIZE (C.) - Problèmes classiques de dynamiques stochastiques : méthodes d’études - A 1 346. Traité Sciences fondamentales (1988).
-
(5) - LADET (P.) - Réseaux de Petri - R 7 252. Traité Informatique industrielle (1989).
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