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En anglaisAuteur(s)
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Michel BALDELLON : Ingénieur INSA, International MBA de l'EMLYON Business School - Directeur Business Consulting, Enseignant
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Anne VINAGRE : ISG, Mastère spécialisé Lean des arts et métiers ParisTech - Fondatrice d'AVL Consulting
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Lire l’articleINTRODUCTION
Le secteur du traitement de déchets se caractérise par l'absence de « flux tirés », ainsi que l'absence de lots puisque nous sommes plutôt en flux continus et poussés à certaines étapes du processus. Pour certains, cela disqualifie de fait les approches lean. Face aux objections, notre démarche a été pragmatique. Nous n'avons pas passé des mois à nous « disputer » sur les concepts et la théorie, mais cherché à les transposer à notre réalité économique. Nous croyons que le plus important pour nos industries en France est déjà de passer à l'action et de devenir des entreprises performantes et « apprenantes ».
Nous reconnaissons que, certes, les caractéristiques du secteur demandent une adaptation intellectuelle des méthodes lean, voire de la destination de certains outils. Par exemple : sur une usine d'incinération, on peut envisager du SMED (Single Minute Exchange Die – changement rapide d'outil), non pour réduire des tailles de lot, mais pour augmenter la disponibilité des équipements (réduction des temps d'arrêt technique), et ainsi, éviter des détournements de volumes vers la concurrence/sous-traitance. Cela évite en outre un certain nombre d'allers-retours de camions, ce qui contribue à la réduction de l'empreinte carbone. De même, on peut utilement analyser les flux via une VSM pour limiter des déplacements d'engins et de personnes.
Dans le cas évoqué, il s'agit de la mise en place d'une démarche TPM (Total productive maintenance) appliquée à un centre de tri sélectif de déchets. Si les gains financiers et techniques de la démarche sont évidents, l'apport managérial l'est également. L'organisation et la montée des compétences, la communication du terrain vers les services techniques facilitée, sont les principaux gains humains obtenus.
Nous sommes donc convaincus que ce secteur d'activité peut s'inspirer des meilleures pratiques d'excellence opérationnelle issues des autres secteurs industriels (automobile...). Ce retour d'expérience en est une illustration.
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1. Rappels sur un centre de tri de déchets
Remarque préliminaire : cet article est un témoignage qui s'appuie sur une expérience réelle donnée. Toutefois, tous les chiffres donnés le sont à titre d'illustration et pour permettre un raisonnement rigoureux. Ils ne sauraient représenter fidèlement l'industrie du déchet qui est éminemment variable suivant les communes et les régions.
D'autre part, les process et les présentations ont été fortement simplifiés de façon à ne pas encombrer le lecteur par des détails inutiles à la démonstration proposée.
Enfin, pour des raisons de confidentialité, les montants en euros ont été remplacés par des moyennes « marché » trouvées sur Internet.
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Des chiffres actuels révélateurs
Une large part des déchets (disons 80 %) n'est pas triée, mais incinérée ou enfouie. Ces deux dernières techniques ne sont pas abordées dans le cadre de cet article. L'autre part (les 20 % restants) est triée afin d'être valorisée : on parle de « collecte sélective des déchets » ou de « collecte écologique ».
Les communes, ou les communautés de communes, rémunèrent l'organisme de tri sur la base d'un prix à la tonne (disons 100 e/tonne). Ce prix unitaire, multiplié par les volumes récoltés et pesés, donnera lieu à un chiffre d'affaires « entrant » ou dit « de prestation ».
Au sein du centre de tri, les déchets seront triés selon leur nature : papier, plastique, aluminium, fer... et une partie sera mise au rebut, car non exploitable. Le rebut peut concerner jusqu'à 40 % des déchets « sélectifs » collectés (figure 1).
Les 60 % de déchets à valoriser sont revendus à des filières appropriées qui les rachètent au cours du papier, de l'aluminium...
Bien entendu, les prix à la tonne varient dans des proportions considérables, en fonction de la nature des déchets :
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65 e la tonne pour du PEDH (le « flacon de lessive ») ;
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90 e la tonne (environ) pour du papier ;
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700 e la tonne pour de l'aluminium !
En moyenne, compte-tenu du mix produit, nous sommes à 100 e...
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BIBLIOGRAPHIE
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(1) - WOMACK (J.P.), JONES (D.T.) - Système lean : penser l'entreprise au plus juste. - Pearson (2009).
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(2) - SHINGÔ (S.) - Quick changeover for operators : the SMED system. - Productivity Press (1996).
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(3) - BUFFERNE (J.) - Le guide de la TPM®. - Éditions d'organisation (2006).
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(4) - BÉDRY (P.) - Les basiques du lean manufacturing : dans les PMI et ateliers technologiques. - Éditions Eyrolles (2012).
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(5) - LECONTE (T.) - La pratique du SMED : obtenir des gains importants avec le changement d'outillage rapide. - Éditions Eyrolles (2008).
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
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Traitements physico-chimiques des déchets industriels liquides.
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Les « 5 pourquoi ? », outil de recherche des causes premières.
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Organiser et mettre en œuvre une démarche 5S.
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La méthode QQOQCCP, un outil d'analyse....
• Divers articles sur le lean sur le lean http://www.avlconsulting.fr/publications/
• Traitement des déchets : 2 nouvelles brochures pour mieux prévenir les risques https://www.inrs.fr/metiers/environnement/collecte-tri-traitement.html
HAUT DE PAGE
AFNOR NF E 60-182 (05-02), Moyens de production. Indicateurs de performances. Taux de rendement synthétique (TRS). Taux de rendement global (TRG). Taux de rendement économique (TRE)
NF EN 13306 (10-10), Maintenance. Terminologie de la maintenance
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