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1 - SOLS URBAINS : CARACTÉRIS-TIQUES, BIODIVERSITÉ ET SERVICES ÉCOSYSTÉMIQUES

2 - IMPACT DES PARCS, TOITURES ET FORMES D’AGRICULTURES URBAINES SUR LA BIODIVERSITÉ DU SOL

3 - CONCLUSION

4 - GLOSSAIRE

Article de référence | Réf : GE1068 v1

Conclusion
Impact des aménagements urbains sur la biodiversité du sol

Auteur(s) : Alan VERGNES

Date de publication : 10 oct. 2020

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RÉSUMÉ

Les sols abritent une grande diversité d’organismes, des bactéries aux vers de terre, essentiels au fonctionnement des écosystèmes et qui fournissent des services vitaux pour les sociétés humaines : formation des sols, cycle des éléments nutritifs, fourniture d’aliments, biocontrôle ou régulation du climat.

En ville, habitat majoritaire de notre espèce, les sols sont soumis à de nombreuses pressions anthropiques  – artificialisation, pollution…  – et à différents types d’utilisation, rendant leur biodiversité très hétérogène.

En associant connaissances scientifiques et empiriques, l’objectif de cet article est de mieux comprendre les impacts de trois types d’aménagements urbains - parcs, toitures végétalisées et formes d’agriculture urbaine – sur la biodiversité des sols.

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Auteur(s)

  • Alan VERGNES : Enseignant-chercheur - UMR 5175 - Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive, université Paul-Valéry Montpellier 3, Montpellier, France

INTRODUCTION

L’urbanisation est un des principaux changements d’usage du sol à l’échelle planétaire. En France métropolitaine, les surfaces artificialisées représentent de l’ordre de 10 % du territoire, résultant de la métropolisation mais également de l’étalement urbain. Depuis 2007, plus de la moitié des humains résident en ville et ce chiffre devrait atteindre les 70 % à l’horizon 2050. Bien que représentant une surface relativement réduite, l’impact de l’urbanisation sur l’ensemble de la biosphère, notamment comme moteur du changement climatique et de la crise de la biodiversité, est majeur puisqu’une ville nécessite une surface 1 000 fois plus grande pour subvenir aux besoins de ses habitants. À une échelle plus fine, les externalités environnementales négatives (pollutions diverses ; îlot de chaleur, perte de biodiversité et pullulation de bioagresseurs, inondations…) menacent la qualité de vie des citadins. Afin de diminuer les impacts négatifs de l’urbanisation, mais également de se préparer aux conséquences de la crise climatique, une transition vers des villes plus durables et résilientes est nécessaire et a déjà démarré. Cette transition repose en partie sur la prise en compte des services rendus par la biodiversité des écosystèmes urbains (i.e. biodiversité urbaine) aux citadins, désignés par la notion de « services écosystémiques »  ou plus récemment par les « solutions fondées sur la nature »  (SFN). Dans ce contexte, de nombreux citadins, praticiens ou scientifiques travaillent au développement de la nature en ville, cette démarche étant alimentée par l’écologie urbaine.

L’écologie urbaine désigne à la fois l’étude de la ville par les sciences du vivants et les sciences humaines mais également l’amélioration du cadre de vie des citadins basée sur la protection de l’environnement. Elle est née à Chicago dans les années 1930 et elle a été amplifiée en France par les lois Grenelle (2009 et 2010) qui ont reconnu l’importance de protéger, développer et renforcer la nature en ville. Cette démarche passe par la prise en compte des espaces à caractère naturel des villes pour favoriser leur intégration au sein de « réseaux »  locaux, régionaux et nationaux : les trames vertes urbaines. Cette volonté politique étant basée sur une dynamique scientifique nationale (par exemple : le programme Ecorurb) et européenne (Globenet). Si certaines composantes de la nature en ville, comme les oiseaux ou les plantes, ont été relativement bien étudiées, la biodiversité des sols urbains reste mal connue. Les espaces urbains ne sont pourtant pas « hors-sols »  et reposent sur un ensemble de substrats que l’on regroupera sous le terme de « sols urbains » . Comme dans les systèmes non urbains, le sol, biomatériel unique à notre planète, a un rôle central dans le fonctionnement des écosystèmes urbains et abrite une très riche biodiversité. Bien qu’encore peu connue, il ressort des connaissances disponibles que cette biodiversité des sols urbains, et donc également les services qui lui sont associés, dépend notamment des aménagements et de la manière de les gérer.

Dans ce contexte, l’objectif général de cet article est de mieux comprendre l’impact des aménagements urbains sur la biodiversité des sols. Nous traiterons en détail trois types d’aménagement : les parcs, les toitures végétalisées et les formes d’agricultures urbaines.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-ge1068


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3. Conclusion

Si l’amélioration des connaissances sur la biodiversité des sols urbains est notable depuis le début du 21e siècle, elles restent essentiellement limitées à la sphère des rares écologues des sols et quelques militants politiques. Le travail de médiation est nécessaire pour sensibiliser les autres sphères de la société : des citoyens  aux décideurs en passant par les différents acteurs travaillant en contact avec les sols. Ce travail est d’autant plus vital que les organismes du sol sont considérés comme peu photogéniques et souffrent en général d’une mauvaise réputation. Les biais de perception liés à l’esthétique des organismes et à une difficulté à appréhender l’altérité se retrouvent jusque chez les chercheurs en écologie . Ceci est un cercle vicieux puisque moins de financements seront accordés. Partant du constat qu’on protège mieux ce que l’on aime, des collaborations avec des artistes sont « utiles » pour mobiliser le sensible et éclairer la biodiversité des sols urbains d’un jour nouveau (figure 20.

Nos connaissances fondamentales et leurs applications sont également à améliorer. C’est notamment le cas de suivi à long terme et sur plusieurs villes pour comprendre les mécanismes structurant la biodiversité du sol à large échelle. Des projets visant à mettre en place des indicateurs multi-taxons améliorant notre capacité de diagnostic de la qualité biologique des sols urbains sont en cours (Projet ANR BISES 2020-2023)....

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - UNION EUROPÉENNE -   Lignes directrices concernant les meilleures pratiques pour limiter, atténuer ou compenser l'imperméabilisation des sols.  -  Direction Générale de l'Environnement Éditions, p. 68 (2014).

  • (2) - COMMISSARIAT GÉNÉRAL AU DÉVELOPPEMENT DURABLE -   Objectif « zéro artificialisation nette » Éléments de diagnostic.  -  THEMA ESSENTIEL, https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/sites/default/files/Th%C3%A9ma%20-%20Objectif%20z%C3%A9ro%20artificialisation%20nette.pdf (2018).

  • (3) - BÉCHET (B.), LE BISSONNAIS (Y.), RUAS (A.) et al -   Sols artificialisés et processus d'artificialisation des sols : déterminants, impacts et leviers d'action.  -  INRA, p. 609 (2017).

  • (4) - INSEE -   Le découpage en unités urbaines de 2010. L'espace urbain augmente de 19 % en décennie.  -  INSEE première, 1364 (2011).

  • (5) - MEULEMANS (G.) -   Fonder les villes : comment les terrassiers comprennent le sol.  -  Communications,...

1 Sites Internet

Programme Destisol :

https://www.cerema.fr/fr/actualites/projet-recherche-destisol

(Consulté le 12 juin 2020)

Programme Regreen :

https://www.regreen-project.eu/

(Consulté le 12 juin 2020)

Réseau de mesure de la qualité des sols (RMQS) :

https://www.gissol.fr/tag/rmqs

(Consulté le 12 juin 2020)

HAUT DE PAGE

2 Normes et standards

ISO 11074 (2005), Qualité du sol – Vocabulaire. ISO.

HAUT DE PAGE

3 Réglementation

Loi n° 2009-967...

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