Présentation
EnglishRÉSUMÉ
Les phénomènes qui régissent les transferts de radionucléides depuis les milieux physiques (air, sol, eau) jusqu’aux principales denrées alimentaires provenant de l’agriculture et de l’élevage ainsi que de la cueillette, de la chasse et de la pêche sont ici présentés. On s'intéresse d’abord au cas général des principaux radionucléides dans des situations de contamination ponctuelle ou chronique, puis les cas particuliers du tritium et du carbone 14. Des modélisations de radioécologie opérationnelle (équations et valeurs de paramètres) sont indiquées de manière à permettre au lecteur de se faire une idée des intensités relatives des différents types de transferts et d’effectuer, pour quelques radionucléides et quelques catégories de denrées, des estimations d’activités massiques.
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Philippe Renaud : Chargé de mission auprès du directeur de l’environnement Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), Fontenay-aux-Roses, France
INTRODUCTION
Comme toutes les installations industrielles, les installations nucléaires françaises sont autorisées à effectuer des rejets dans l’environnement. Cet article traite des rejets de substances radioactives associés au fonctionnement normal de ces installations, de l’influence de ces rejets sur les activités massiques et volumiques des radionucléides dans l’environnement, ainsi que des doses susceptibles d’être reçues par les populations avoisinantes du fait de ces rejets. Il ne traite pas des contaminations de l’environnement résultant de rejets anciens. Pendant longtemps, les conséquences des rejets normaux des installations nucléaires n’ont été évaluées que par calcul à partir des activités rejetées, mesurées ou estimées, au moyen de modèles de transfert dans l’environnement, les activités massiques et volumiques dans l’environnement résultant de ces rejets étant trop faibles pour être mesurées. Les progrès métrologiques permettent aujourd’hui de mieux apprécier l’influence du fonctionnement normal des installations nucléaires sur l’environnement. Cette connaissance qui valide dans une large mesure les résultats des calculs précédents est présentée dans l’article qui suit.
VERSIONS
- Version archivée 1 de avr. 2002 par Luc FOULQUIER
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6. Conclusion
Pour la plupart des sites pour lesquels les activités massiques ou volumiques des radionucléides rejetés par les installations nucléaires sont mesurables dans l’environnement et discernables du bruit de fond, l’influence de leur fonctionnement normal ne peut être mise en évidence que dans un rayon de quelques kilomètres dans l’air et dans les milieux terrestres, ainsi qu’à l’aval des cours d’eau qui reçoivent les rejets liquides. Toutefois, il faut noter que l’influence des rejets atmosphériques de tritium par les installations de Valduc peut être mise en évidence jusqu’à plusieurs dizaines de kilomètres.
Les doses reçues par les populations résidant auprès des installations nucléaires françaises, estimées à partir des activités massiques ou volumiques mesurées dans l’environnement, sont très faibles. Ainsi, une personne qui résiderait en permanence à proximité d’un CNPE et qui serait exposée à toutes les voies d’exposition étudiées (consommation régulière de denrées alimentaires produites localement, consommation de 2 L.j–1 d’eau du fleuve ou de la rivière comme eau de boisson, ingestion de quelques kilogramme par an de poissons pêchés en aval des rejets du site, les autres voies d’exposition étant négligeables) recevrait une dose inférieure à 1 µSv.an–1. Un même cumul de voies d’exposition conduirait, dans le voisinage du site de La Hague, à une dose maximale de l’ordre de 8 µSv.an–1.
Ces estimations sont en bon accord avec celles qui sont obtenues par calcul par les exploitants des installations nucléaires, à partir des activités rejetées.
Enfin, les doses reçues n’ont pas pu être estimées de la même façon pour certains sites pour lesquels l’influence des rejets sur leur environnement est trop faible pour être quantifiable à partir de mesures. Il s’agit des sites de la Marine nationale (Cherbourg, Toulon, Brest), de Fontenay-aux-Roses et de Cadarache, ainsi que des centres de stockage de l’Aube (CSA et Cires). Pour la plupart de ces sites, les doses estimées par les exploitants par calcul à partir des activités rejetées, toutes voies d’atteinte et tous radionucléides confondus, sont inférieures à 0,1 µSv.an–1.
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BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - IRSN - Bilan de l’état radiologique de l’environnement français de 2015 à 2017. - Rapport IRSN DG/2018-00006, novembre 2018.
-
(2) - IRSN - Bilan de l’état radiologique de l’environnement français de juin 2011 à décembre 2014. - Rapport IRSN DG-2015.
-
(3) - EDF (Électricité de France) - Nucléaire et environnement 2017, bilan 2017 des CNPE en exploitation, rejets radioactifs et chimiques, déchets radioactifs. -
-
(4) - GRNC (Groupe Radioécologie Nord-Cotentin) - Appréciation par le GRNC des doses présentées dans le rapport annuel de surveillance de l’environnement d’AREVA-NC La Hague de 2006. - Rapport GRNC (2009).
-
(5) - GUÉTAT (P.), Le GOFF (P.), BOYER (C.), DUDA (J.M.) - Apport de la surveillance du centre CEA de Valduc à la connaissance des transferts de l’eau tritiée atmosphérique dans les différents compartiments de l’environnement. - Radioprotection...
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