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Alain DOULET : Ancien directeur réseau à EDF Réseau distribution - Ingénieur ESE
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Lire l’articleINTRODUCTION
Le commerce de l'électricité suppose la facturation de l'énergie et donc son comptage. Le caractère immatériel du produit et l'impossibilité de le stocker sont des éléments structurants pour cette activité de comptage.
Un compteur comprend toujours trois ensembles fonctionnels :
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un organe de mesure de la grandeur électrique : il importe de savoir quelle grandeur électrique sera mesurée, avec quelle performance. Dans tous les cas, le compteur donne accès à des grandeurs de type puissance ou énergie puisque c'est son objet même ;
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un organe de traitement : la grandeur électrique est rarement utilisée de façon brute ; elle est élaborée de façon plus ou moins importante, en référence à son usage final qui peut être la vente sur la base d'un prix ou d'un tarif ou la surveillance contractuelle d'une grandeur. En outre, la grandeur doit être mémorisée et stockée de façon sûre ;
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une (des) interface(s) avec l'externe. Le compteur est construit pour fournir de l'information. Historiquement, le seul accès à l'information se faisait via le(s) cadran(s). Aujourd'hui et notamment dans le cas des compteurs dits « communicants » ou « intelligents », le compteur comporte le plus souvent un modem intégré.
Plus généralement, on parle donc de système de comptage pour désigner l'ensemble des équipements permettant le décompte des énergies et la collecte des données associées, le compteur étant l'un des équipements majeurs.
Sur le plan industriel, le domaine des comptages doit se segmenter de la façon suivante :
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les compteurs industriels et les compteurs résidentiels :
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les premiers offrent des fonctions plus élaborées eu égard aux enjeux commerciaux sous-jacents,
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les seconds doivent d'abord rester des produits fiables mais peu coûteux ;
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les compteurs électromécaniques et les compteurs électroniques :
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les premiers plus nombreux ne font plus l'objet de développement particulier,
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les seconds sont amenés à remplacer progressivement les premiers et présentent aujourd'hui un prix compétitif même sans valoriser les fonctions nouvelles offertes. Ce sont eux qui sont porteurs des innovations du domaine.
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VERSIONS
- Version archivée 1 de déc. 1991 par Robert MERCIER
DOI (Digital Object Identifier)
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2. Traitement des données de comptage
L'utilisation des données dépend essentiellement du mode de contractualisation entre les clients et les différents opérateurs qui contribuent à la fourniture d'électricité du client.
Ces acteurs sont au moins deux :
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le fournisseur d'électricité, vendant l'énergie proprement dite ;
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le gestionnaire de réseau responsable de l'acheminement de cette énergie depuis son lieu de production jusqu'à son lieu de consommation.
Pour les clients importants, un 3e acteur peut être identifié : le responsable d'équilibre dont le rôle est précisé dans les traités présentant le fonctionnement du marché de l'électricité.
Leurs contrats (au moins pour les 2 premiers) sont généralement définis sur des bases similaires, intégrant un prix de kW souscrit et un prix de kWh consommé éventuellement caractérisé par une période horaire ou saisonnière pendant lequel il est consommé.
Par ailleurs, en complément de la contractualisation sur l'acheminement et la vente d'énergie, le contrat peut inclure des éléments sur la qualité de l'acheminement : nombre ou durée des coupures, qualité de l'onde. Ces éléments, à la fois du fait de leur importance croissante dans les process, mais aussi du fait de leur accessibilité plus aisée sont de plus en plus mesurés.
Le traitement global des données comprend deux aspects :
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la mémorisation des grandeurs collectées ;
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le traitement des grandeurs.
Ce traitement des grandeurs est lui-même segmenté en deux phases :
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un traitement réalisé dans le compteur lui-même ;
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un traitement réalisé dans le système centralisé de gestion des gestionnaires du (ou des) contrat(s).
La mémorisation est bien sûr la fonction de base, tacite sur les équipements électromécaniques à aiguille ou rouleaux. Elle devient une vraie question technique dans les compteurs électroniques puisqu'elle nécessite une mémoire électronique imperdable même en cas de maintien prolongé hors tension.
La répartition des traitements entre ce qui est décentralisé dans le compteur et ce qui est centralisé reste une question ouverte. La décentralisation des traitements réduit en général la complexité...
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