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Article

1 - RAPPEL SUR LES PHÉNOMÈNES PHYSIQUES RESPONSABLES DE LA GENÈSE D’UN FEU

2 - DÉVELOPPEMENT ET PROPAGATION DU FEU

3 - ÉTUDE DES CONSÉQUENCES NON THERMIQUES DU FEU

  • 3.1 - Opacité
  • 3.2 - Toxicité
  • 3.3 - Corrosivité
  • 3.4 - Remèdes apportés

4 - NORMALISATION GÉNÉRALE DANS LE DOMAINE ÉLECTRIQUE

5 - NORMALISATION SPÉCIFIQUE À DIVERS MATÉRIELS ÉLECTRIQUES

  • 5.1 - Câbles électriques
  • 5.2 - Matériels électrodomestiques
  • 5.3 - Matériels de traitement de l’information
  • 5.4 - Téléviseurs
  • 5.5 - Transformateurs

6 - NORMALISATION EN MATIÈRE DE FEU HORS DU DOMAINE ÉLECTRIQUE

7 - RÉGLEMENTATION

8 - PRÉVENTION

9 - CONCLUSION

Article de référence | Réf : D2070 v2

Étude des conséquences non thermiques du feu
Problèmes de feu dans le matériel électrique

Auteur(s) : Brigitte FALLOU

Date de publication : 10 août 1998

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Auteur(s)

  • Brigitte FALLOU : Ancien chef de la division Matériaux-Instrumentation au Laboratoire central des industries électriques (LCIE) - Ancien président de la commission UTE-CEF 89 « Risques du feu »

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INTRODUCTION

Plus souvent qu’il ne le mérite sans doute, le matériel électrique est impliqué lorsqu’il s’agit d’attribuer une cause à un incendie dont l’origine est inconnue. Est-ce justifié et, si oui, pourquoi ?

Comme on le verra dans cet article, le matériel électrique en fonctionnement peut effectivement être à l'origine d'incendies, par le biais de divers mécanismes. Mais il convient immédiatement de préciser que ce genre d'accident ne peut prendre naissance que lorsque le matériel n'est pas conforme aux normes ou à la réglementation, ou bien encore lorsqu'il est mal utilisé ou raccordé à un réseau non conforme.

Si tel n'est pas le cas, le rôle de bouc émissaire que subit le matériel électrique n'est pas justifié.

C'est sans doute pour lutter contre cette réputation que, depuis plusieurs décennies, une normalisation et une réglementation particulières au domaine électrique ont vu le jour et ont conduit à une européanisation, voire une mondialisation des normes, tout à fait exemplaires, si l’on compare le domaine électrique à de nombreux autres domaines impliquant le feu. C'est pourquoi aussi il a paru bon de consacrer un article à ce sujet. On s'y limitera volontairement aux aspects qui sont vraiment spécifiques du matériel électrique. Le matériel électrique peut participer à un incendie de deux façons :

  • d’une part, par son aptitude, quand certaines conditions sont réunies, à engendrer un incendie. Dans ce cas, on pourra qualifier ce matériel de source de l’incendie ;

  • d’autre part, dans de nombreux autres cas, le matériel électrique est victime d'un incendie engendré par une source qui lui est extérieure. Le plus souvent, sa spécificité électrique ne le rend pas plus vulnérable qu'un autre matériel ou élément de construction, lorsque les matériaux qui le constituent sont correctement choisis. Il faut toutefois signaler le cas particulier des câbles qui, dans certaines installations industrielles, cheminent sur de grandes longueurs et qui, bien que n'étant généralement que les victimes de sources extérieures, peuvent devenir des éléments propagateurs dont le rôle peut alors être fondamental.

Dans ce qui suit, on propose d'abord un bref rappel des phénomènes physiques qui peuvent être à l'origine d'un incendie et on présente la façon dont ils interviennent pour faire de l'objet électrique la source originelle du feu. Nous verrons ensuite comment, à partir d'une telle source, l'incendie peut se développer. Une analyse spéciale est consacrée aux diverses conséquences qui peuvent résulter de l'incendie lorsqu'il a atteint son importance maximale.

A partir de ces éléments, on examine les divers essais normalisés dans le domaine électrique, de façon générale d'abord, puis selon les types de matériel, essais dont l'objet commun est de minimiser les risques. Une brève incursion concernant la normalisation hors du domaine électrique permet d'apprécier les nombreuses coordinations qui existent entre les différents domaines.

A cet aspect de normalisation seront associées les positions réglementaires françaises et européennes, souvent spécifiques à un domaine déterminé .

Les connaissances de l'époque présente ont enfin amené à développer l'aspect prévention qui devrait être, à terme, une base sérieuse de diminution des risques.

Nota :

Pour des renseignements plus généraux, le lecteur se reportera aux articles des Techniques de l’Ingénieur :

  • Combustion [1] ;

  • Essais de réaction au feu [2] ;

  • Sécurité incendie [3] ;

  • Prévention des accidents électriques [4].

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v2-d2070


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3. Étude des conséquences non thermiques du feu

Il y a près de deux décennies que des incendies réels concernant des matériels électriques ou des essais en vraie grandeur d'une part, des études sur maquettes d'autre part, ont mis en évidence les conséquences funestes résultant d'incendies concernant des matériels électriques, conséquences différentes de la destruction proprement dite des biens par le feu.

A l'époque, ni la réglementation, ni la normalisation n'avaient pris en compte, en France et même probablement dans le monde, ce qu'on a parfois appelé « conséquences secondaires du feu ou des effluents du feu ». Il s'agit non pas d'effets secondaires, mais souvent d'effets d'importance capitale. Il est réconfortant de noter que c'est en France et, notamment, par le biais de la normalisation électrique qu'une attention spéciale a été apportée à ces phénomènes, puisque la norme expérimentale française C 20 - 450 (Comportement au feu des matériaux, des composants et des matériels électrotechniques) a été publiée dès 1982.

Le fait de la prise en compte relativement tardive de ces phénomènes tient à diverses raisons :

  • d’une part, le développement, vers 1975, de matériaux qui se voulaient présenter un comportement au feu amélioré et utilisaient pour ce faire des retardateurs de feu du type halogéné ;

  • d’autre part, l’utilisation intensive dans des usines de matériels informatiques servant à la conduite des systèmes.

Les principaux effets peuvent se classer sous trois rubriques : opacité, toxicité et corrosivité des effluents du feu, en considérant, en première approximation, leur ordre d'apparition dans le temps, au cours d'un incendie.

3.1 Opacité

Le premier de ces effets a été mis en évidence spectaculairement en France lors d'essais en vraie grandeur impliquant des faisceaux de câbles électriques réunis en très grande quantité dans des locaux ne craignant pas l'incendie. Il s'agissait, pour EDF, de tester l'efficacité de dispositifs de désenfumage. Il s'est rapidement avéré que les dispositifs prévus étaient très nettement insuffisants. Les pompiers préposés à l'extinction de l'incendie, volontairement allumé pour la circonstance, ne pouvaient parvenir à la source en question, dont ils connaissaient pourtant l'emplacement ; en effet, le feu ne s'était...

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1 Références bibliographiques

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2 Annexe

Dans les Techniques de l’Ingénieur

VOVELLE (C.) - DELFAU (J.L.) - Combustion des plastiques - . [AM 3 170], Plastiques et Composites (1997).

SAINRAT (A.) - CHESNÉ (L.) - Essais normalisés de réaction au feu - . [AM 3 540], Plastiques et Composites (2005).

d’HOOP (J.M.) - Sécurité incendie bâtiment - . [SE 2 050], Sécurité et gestion des risques (2002).

AUBER (R.) - ATLANI (C.) - Prévention des accidents électriques - . [D 5 100], Réseaux électriques et applications (1996).

MENGUY (C.) - Mesure des caractéristiques des matériaux isolants solides - . [D 2 310], Convertisseurs et machines électriques (1997).

BANSSE (M.C.) - Organisations internationales de normalisation...

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