Présentation
EnglishNOTE DE L'ÉDITEUR
Les normes ISO 4037-1 de décembre 1996, ISO 4037-2 de décembre 1997, ISO 4037-3 de juin 1999 et ISO 4037-4 d'octobre 2004 citées dans cet article sont remplacées par les normes ISO 4037-1 à -4 "Radioprotection - Rayonnements X et gamma de référence pour l'étalonnage des dosimètres et des débitmètres, et pour la détermination de leur réponse en fonction de l'énergie des photons
- Partie 1: Caractéristiques des rayonnements et méthodes de production
- Partie 2: Dosimétrie pour la radioprotection dans les gammes d'énergie de 8 keV à 1,3 MeV et de 4 MeV à 9 MeV
-Partie 3: Étalonnage des dosimètres de zone et individuels et mesurage de leur réponse en fonction de l'énergie et de l'angle d'incidence
- Partie 4: Étalonnage des dosimètres de zone et individuels dans des champs de référence X de faible énergie" (Révision 2018)
Pour en savoir plus, consultez le bulletin de veille normative VN1901 (janvier 2019).
Les normes NF ISO 4037-1 de décembre 1998 et NF ISO 4037-2 et -3 de juillet 2000 citées dans cet article ont été remplacées par la norme NF ISO 4037-1 (M60-512-1) : Radioprotection - Rayonnements X et gamma de référence pour l'étalonnage des dosimètres et des débitmètres, et pour la détermination de leur réponse en fonction de l'énergie des photons
- Partie 1 : caractéristiques des rayonnements et méthodes de production
- Partie 2 : dosimétrie pour la radioprotection dans les gammes d'énergie de 8 keV à 1,3 MeV et de 4 MeV à 9 MeV
- Partie 3 : étalonnage des dosimètres de zone et individuels et mesurage de leur réponse en fonction de l'énergie et de l'angle d'incidence (Révision 2019)
Pour en savoir plus, consultez le bulletin de veille normative VN1905 (mai 2019).
RÉSUMÉ
En France, on estime à 230 000 le nombre de personnes potentiellement soumises à des rayonnements ionisants du fait de leur activité professionnelle. Les réglementations européennes et françaises imposent que ces personnes soient soumises à une surveillance basée sur un contrôle individuel. Cet article décrit les différents dosimètres existants : les dosimètres passifs qui permettent de déterminer a posteriori la dose reçue et les dosimètres actifs à lecture directe. Dans tous les cas, il est important de choisir un dosimètre adapté au type de rayonnement.
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Jean-Claude THÉVENIN : Secrétaire du Sous-Comité 45B « Instrumentation pour la radioprotection » de la Commission Électrotechnique Internationale (CEI) - Assistant du Chef du Service de Dosimétrie de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN)
INTRODUCTION
En France, environ 230 000 personnes peuvent être exposées à des rayonnements ionisants. Une partie d’entre elles travaille dans le domaine de la production d’énergie d’origine nucléaire (fabrication du combustible, centrales nucléaires, retraitement, recherche). Les autres, plus dispersés, mais plus nombreux, travaillent dans le domaine médical (en radiothérapie, radioscopie, médecine nucléaire), dans l’industrie (stérilisation, polymérisation, radiographie de pièces et de soudures, etc.), dans l’armée (navires nucléaires, armes), dans la recherche universitaire (laboratoires de recherche, accélérateurs), etc.
Suivant les directives européennes et la réglementation française, ces travailleurs doivent être soumis à une surveillance ayant pour objectif de contrôler qu’ils ne sont pas exposés à des doses de rayonnement supérieures à certaines valeurs correspondant à un risque considéré suffisamment faible pour être acceptable.
Ce contrôle se fait au moyen de dosimètres individuels qui sont l’objet du présent article. Cette dosimétrie est obligatoire pour les travailleurs susceptibles d’être exposés à plus de 30 % de la limite réglementaire (catégorie A).
Ces dosimètres doivent être portés sur la poitrine où l’on estime que la valeur qu’ils mesurent est représentative de la dose efficace (dose moyenne pour le corps entier). Dans certains cas particuliers, où les extrémités sont plus particulièrement exposées, les travailleurs peuvent porter des bagues dosimétriques ou des dosimètres de poignet.
Au cours des dix dernières années l’optimisation, c’est-à-dire la recherche d’un niveau d’exposition aussi faible que raisonnablement possible, compte tenu des facteurs économiques et sociaux, s’est peu à peu imposée comme un objectif majeur de la radioprotection des travailleurs.
Alors que les dosimètres passifs ne permettent de connaître la dose reçue qu’a posteriori, des dosimètres électroniques à lecture directe sont de plus en plus utilisés, souvent connectés à des systèmes d’enregistrement quotidien centralisés, et permettent d’agir efficacement dans le sens de l’optimisation.
En cas d’accident, les dosimètres permettent de préciser les doses reçues par le travailleur et d’apporter une aide au diagnostic médical.
Dans tous les cas, l’utilisateur devra rester attentif au fait qu’un dosimètre n’est généralement pas conçu pour répondre parfaitement à tous les types ou toutes les énergies des rayonnements. Il devra choisir un dosimètre adapté aux champs de rayonnement auxquels le travailleur est (majoritairement) exposé.
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9. Conclusion
Aujourd’hui, cohabitent deux principaux types de dosimétrie. D’une part, la dosimétrie dite passive, utilise plus généralement le film ou les thermoluminescents, d’autre part, la dosimétrie dite active utilise l’électronique et l’informatique.
La dosimétrie passive s’inclut dans un système bien rodé et le dosimètre renouvelé mensuellement ou trimestriellement reste d’un coût modeste. Elle ne fournit l’information de dose cumulée qu’a posteriori, mais convient bien là où les risques d’exposition sont faibles ou dans les cas d’exposition accidentelle à débit de dose élevé où elle présente l’avantage d’être moins sensible aux effets de saturation des détecteurs que la dosimétrie active. Peu de progrès semblent être cependant à attendre aujourd’hui en dosimétrie passive.
La dosimétrie active reste un domaine en pleine évolution. Elle permet un suivi de la dose et du débit de dose en temps réel. Actuellement, pour les débits de dose élevés (plusieurs Gy/h) les détecteurs peuvent présenter des phénomènes de saturation, nécessitant une détection passive complémentaire si le risque le justifie.
Par contre, les progrès sont constants, repoussant chaque année les limites supérieures de détection en débit de dose. De plus en plus de moyens informatiques sont introduits dans les dosimètres, de même que les moyens de transmission des données « au vol » facilitant la connexion à des réseaux et le traitement informatique des données. Cette filière bénéficie aussi de manière constante des développements associés aux téléphones portables avec, par exemple, des alimentations par pile ou batterie de plus en plus réduites et avec une plus grande autonomie permettant de réduire la taille et le poids des instruments. La multiplicité des possibilités offertes laisse entrevoir de nombreuses évolution possibles avec une gestion plus souple et plus interactive des doses reçues permettant d’assurer une meilleure radioprotection des personnes.
Les possibilités des deux types de dosimétrie ne sont pas réellement comparables et les différences de coût sont encore importantes entre les deux techniques. Le choix reste à l’utilisateur.
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Conclusion
BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - van DIJK (J.W.E.), BORDY (J.M.), VANHAVERE (F.), WERNLI (C.), ZAMANI-VALASIADOU (M.) - A review of the properties of the dosimetric systems and the quality assurance programmes of 48 dosimetric services in the European Union and Switzerland. - Radiation-Protection-Dosimetry, vol. 96, no 1, p. 151-157 (2001).
-
(2) - BÖHM (J.), LEBEDEV (V.N.), McDONALD (J.C.) - Performance testing of dosimetry services and its regulatory aspects. - Radiation-Protection-Dosimetry, vol. 54, no 3-4, p. 311-319 (1994).
-
(3) - BEDOGNI (R.), FANTUZZI (E.), MONTEVENTI (F.) - ENEA personal dosemeters for assessing Hp(10) and Hp(0.07). - Radiation-Protection-Dosimetry, vol. 96, no 1, p. 187-190 (2001).
-
(4) - WERNLI (C.), KAHILAINEN (J.) - Direction storage dosimetry systems for photon, beta and neutron radiation with instant readout capabilities. - Radiation-Protection-Dosimetry, vol. 96, no 1, p. 255-259 (2001).
-
(5) - TEXIER (C.), ITIE (C.), SERVIERE (H.), GRESSIER (V.), BOLOGNESE-MILSZTAJN (T.) - Study of the photon radiation performance of electronic personal dosemeters. - Radiation-Protection-Dosimetry, vol. 96,...
NORMES
-
Rayonnements X et gamma de référence pour l'étalonnage des dosimètres et des débitmètres, et pour la détermination de leur réponse en fonction de l'énergie des photons – Partie 1 : Caractéristiques des rayonnements et méthodes de production. - ISO 4037-1 - 1996
-
Rayonnements X et gamma de référence pour l'étalonnage des dosimètres et des débitmètres, et pour la détermination de leur réponse en fonction de l'énergie des photons – Partie 2 : Dosimétrie pour la radioprotection dans les gammes d'énergie de 8 keV à 1,3 MeV et de 4 MeV à 9 MeV. - ISO 4037-2 - 1997
-
Rayonnements X et gamma de référence pour l'étalonnage des dosimètres et des débitmètres et pour la détermination de leur réponse en fonction de l'énergie des photons – Partie 3 : Étalonnage des dosimètres de zone (ou d'ambiance) et individuels et mesurage de leur réponse en fonction de l'énergie et de l'angle d'incidence. - ISO 4037-3 - 1999
-
Rayonnements bêta de référence pour l'étalonnage des dosimètres et des débitmètres et pour la détermination de leur réponse en fonction de l'énergie bêta. - ISO 6980 - 1996
-
Rayonnements neutroniques de référence...
ANNEXES
Documents ICRU relatifs à la mesure des doses de rayonnements externes :
-
ICRU 39 (1985) Determination of Dose Equivalents Resulting from External Radiation Sources ;
-
ICRU 43 (1988) Determination of Dose Equivalents from External Radiation Sources – Part 2 ;
-
ICRU 47 (1992) Measurement of Dose Equivalents from External Photon and Electron Radiations ;
-
ICRU 51 (1993) Quantities and Units in Radiation Protection Dosimetry.
ICRP Publication 60 : 1990 Recommendations of the International Commission on Radiological Protection.
Directive européenne : Directive 96/29/Euratom du Conseil, du 13 mai 1996, fixant les normes de base relatives à la protection sanitaire de la population et des travailleurs contre les dangers résultant des rayonnements ionisants.
Réglementation française :
-
arrêté du 23 mars 1999 précisant les règles de la dosimétrie externe des travailleurs affectés à des travaux sous rayonnements (4 pages) ;
-
décret 2003-295 du 31 mars 2003 relatif à la protection des travailleurs contre les dangers des rayonnements ionisants (24 pages).
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