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Robert GUILLAUMONT : Professeur d'Université - Membre de l'Académie des sciences - Membre de l'Académie des technologies
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Lire l’articleINTRODUCTION
Dans l'article « Filière de gestion des déchets radioactifs par stockage géologique », on a examiné comment la plupart des pays devant gérer des déchets radioactifs à vie longue se préparent à les déposer dans des stockages géologiques, pour les isoler de la biosphère et confiner les radionucléides qui s'en échapperont à très long terme (centaines de milliers d'années) de façon que leur impact radiologique se confonde avec celui de la radioactivité naturelle. Ce mode de gestion pose des problèmes divers au regard d'aléas naturels ou liés à une future activité humaine et n'a pas l'assentiment de tous les citoyens. Une façon de se prémunir contre les aléas et d'augmenter la confiance dans les capacités d'un stockage à remplir le rôle qu'on lui assigne serait de diminuer autant que possible la nocivité des déchets HAVL. La stratégie de séparation-transmutation permettrait d'aller dans ce sens, mais elle conduit, pour des raisons qui sont expliquées dans cet article, à poursuivre l'exploitation de l'énergie nucléaire sur un siècle, sinon plus, à partir du moment où elle serait mise en œuvre. Par ailleurs, elle demanderait une mutation du nucléaire, conduisant à l'exploitation de réacteurs à neutrons rapides associés à des usines permettant le recyclage des matières circulant dans ces réacteurs. Cette mutation demanderait plusieurs décennies, à la fois pour surmonter des difficultés technologiques et pour faire face aux problèmes économiques.
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5. Conclusion
La stratégie de ST ne peut aboutir que dans plusieurs décennies. Cela tient à ce que, même si le temps nécessaire aux décisions politiques est long, le temps nécessaire à toute modification d'orientation dans le nucléaire est à l'échelle d'une ou deux générations, surtout si la modification est profonde. La ST ne peut s'inscrire que dans une perspective d'utilisation de l'énergie de fission durant au moins un, sinon deux siècles, car les processus mis en jeu sont longs et qu'il faut tirer suffisamment bénéfice de ses avantages au regard des investissements consentis. Elle se justifierait difficilement pour un programme électronucléaire limité à l'exploitation d'une génération de réacteurs nucléaires par exemple. La mise en place de ST nécessite une volonté politique forte et continue, tant pour la poursuite des recherches que pour la mise en place des moyens et leur exploitation. Elle implique des collaborations nationales et une collaboration internationale car les efforts à consentir pour la recherche et l'apprentissage des nouvelles techniques seront considérables. La dimension internationale assure par ailleurs la crédibilité des programmes. L'échéance est lointaine mais il convient de s'y préparer dès maintenant.
Les réflexions sur la gestion des combustibles irradiés sont arrivées à un stade où l'on peut envisager deux options extrêmes : ne rien faire et tout stocker en profondeur sans retraitement (à cela près que le non-retraitement implique aussi des recherches et des développements techniques), ou tout faire pour stocker le moins possible de déchets à vie longue en profondeur. Le retraitement actuel est l'option médiane mais elle relève de la même philosophie de gestion des déchets que le non-retraitement, ce n'est pas une philosophie de rupture dans le nucléaire de fission comme l'est celle qui sous-tend la ST.
La première option est celle qui a été la plus étudiée à tous les plans. C'est apparemment la plus simple et c'est pourquoi finalement la tentation est grande de ne pas aller plus loin. Elle présente l'inconvénient majeur de ne pas assurer jusqu'au bout nos responsabilités vis-à-vis des générations futures eu égard à l'éthique, aux incertitudes concernant l'occurrence d'événements aléatoires pouvant affecter un stockage géologique ou dépendant du futur des activités humaines. L'autre option permet en principe le contrôle quasi absolu du devenir des déchets radioactifs et, par conséquent,...
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BIBLIOGRAPHIE
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(1) - Dossier « Argile 2005 ». - Andra (2005).
-
(2) - Plan national de gestion des matières et des déchets radioactifs 2010-2012. - ASN.
-
(3) - Réversibilité et sciences sociales. - Andra (2008).
-
(4) - Nuclear energy outlook 2008. - AEN-OCDE (2008).
-
(5) - Radiochemical approaches of the migration of elements from a repository. - Radiochimica Acta, 66/67, p. 231-242 (1994).
-
(6) - Progresser sur la voie du stockage géologique des déchets radioactifs. - AEN (2008).
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(7) - DAUTRAY (R.) - L'énergie nucléaire...
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
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Déchets radioactifs. Gestion institutionnelle.
-
Déchets radioactifs. Gestion opérationnelle.
-
Filière de gestion des déchets radioactifs par séparation transmutation.
1.1 Site de Légifrance http://www.legifrance.fr
Loi no 91-1381 du 30 décembre 1991 relative aux recherches sur la gestion des déchets radioactifs.
Loi no 2006-739 du 28 juin 2006 relative à la gestion durable des matières et déchets radioactifs.
Loi no 2006-686 du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire.
Loi no 75-633 du 15 juillet 1975 et loi 92-646 du 13 juillet 1992 sur la définition d'un déchet et d'un déchet ultime et les responsabilités de gestion.
Décret no 2008-357 du 16 avril 2008 fixant les prescriptions relatives au PNGMDR.
HAUT DE PAGE
Ministère de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire (Meeddat) http://www.developpement-durable.gouv.fr
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst) http://www.senat.fr/opecst/index.html
Commission particulière du débat public sur les déchets radioactifs (CPDP) http://www.debatpublic-dechets-radioactifs.org
Autorité de sûreté nucléaire...
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