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EnglishRÉSUMÉ
Après avoir précisé la notion de «durée de fonctionnement», l’article présente la politique conduite en France pour gérer cette durée: exploitation optimisée, anticipation en maintenance lourde, réexamens de sûreté décennaux, programmes dédiés. La situation des matériels non remplaçables, cuve et enceinte de confinement, est exposée mais aussi celle des composants remplaçables qui pourraient peser sur l’exploitabilité des centrales. On aborde enfin les aspects moins techniques: support industriel, évolution des exigences, compétences, environnement des centrales, coûts d’exploitation, acceptation par la société, etc. La situation à l’étranger est résumée avant la conclusion. Une annexe rappelle les connaissances de base relatives aux mécanismes de vieillissement des matériaux.
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Jean-Pierre HUTIN : Ancien directeur technique du Parc nucléaire EDF, France
INTRODUCTION
Une centrale nucléaire représente un investissement considérable. Il est donc naturel de vouloir l’exploiter le plus longtemps possible. Mais qu’est-ce qui peut empêcher de le faire si l’installation est bien exploitée et bien entretenue ?
Les facteurs influençant la gestion de la durée de fonctionnement sont de natures très variées. Les plus immédiats sont d’ordre technique et concernent la maîtrise du vieillissement physique des composants, qu’ils soient remplaçables ou non. Cette maîtrise passe par des capacités de prévision et d’anticipation qui, elles-mêmes, se fondent sur une compréhension des phénomènes en jeu. Puis, par des modes d’exploitation et des stratégies de maintenance optimisés en conséquence. D’autres facteurs sont de nature moins « matérielle » et touchent à l’économie, à la politique industrielle, à la réglementation, aux ressources humaines, à l’opinion publique, etc.
A priori, aucun obstacle rédhibitoire ne s’oppose à envisager une exploitation des centrales nucléaires françaises pendant 40 ans et plus. En revanche, les menaces existent et nécessitent, pour y faire face, d’adopter des stratégies appropriées. Cette préoccupation du long terme est à intégrer le plus tôt possible tant il est vrai que seule une exploitation sûre, propre, performante et compétitive au quotidien, peut garantir une longue vie pour une centrale nucléaire.
Nota : l’expression « durée de fonctionnement » (ou « durée d’exploitation ») désigne la durée pendant laquelle une centrale peut produire de l’électricité ; la « durée de vie » intègre en plus les périodes de construction et de déconstruction.
VERSIONS
- Version archivée 1 de janv. 2006 par Jean-Pierre HUTIN
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5. Pérennité du support industriel
5.1 Un support indispensable
Exploiter une centrale nucléaire n’est pas imaginable sans le soutien efficace et permanent de nombreux industriels : entreprises de maintenance, fournisseurs de pièces de rechange, ingénierie et bureaux d’études, spécialistes de logistique, etc. La pérennité de ce soutien est donc d’une importance capitale.
EDF fait appel aux fournisseurs en appliquant une politique d’ouverture à la concurrence, mais de façon maîtrisée : « ouverture » pour bénéficier des meilleurs services et des meilleures technologies au meilleur prix ; mais de façon maîtrisée pour ne pas perdre des partenaires compétents et expérimentés et parce qu’il n’est pas garanti que la simple loi du marché permette de satisfaire les exigences spécifiques du nucléaire .
On parle souvent d’obsolescence pour évoquer un matériel qui n’est plus disponible : évolution de la technologie qui conduit à arrêter certaines fabrications, évolution de la réglementation qui interdit l’usage d’un produit, disparition du fournisseur lui-même, etc. Mais le concept d’obsolescence peut être étendu aux services, avec des activités qui ne sont plus réalisées par personne. Dans tous les cas, l’exploitant doit essayer d’anticiper et prendre des mesures appropriées.
HAUT DE PAGE5.2 Obsolescence des « petits » matériels
Ces « petits » matériels semblent tellement courants qu’aucune difficulté d’approvisionnement n’est attendue. Et pourtant, les menaces existent.
On pense d’abord aux composants du contrôle-commande, surtout lorsqu’il est numérique, avec des renouvellements de produits et de technologies qui se succèdent à un rythme effréné et qui placent les utilisateurs (industriels ou particuliers) dans une incertitude inconfortable (§ ...
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BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - HUTIN (J.-P.) - Integration of plant life management in operation and maintenance. - IAEA Symposium on Nuclear Power Plant Life Management, Budapest (2002).
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(2) - IAEA - Methodology for the ageing management of nuclear power plant components important to safety. - Technical Report Series n° 338, International Atomic Energy Agency (1992).
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(3) - IAEA - Implementation and Review of Nuclear Power Plant Ageing Management Programme. - Safety Report Series n° 15, International Atomic Energy Agency, Vienna (1999).
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(4) - HUTIN (J.-P.) - La maintenance des centrales nucléaires. - Éditions Lavoisier, jan. 2016.
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(5) - MOINEREAU (D.), BEZDIKIAN (G.) - French reactor pressure vessel PTS assessment. - IAEA Symposium on Nuclear Power Plant Life Management, Budapest (2002).
-
(6) - NEI - Industry...
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
ANNEXES
Autorité de sûreté nucléaire : http://www.asn.fr
EDF : http://www.edf.fr
Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) : http://www.cea.fr
Materials Ageing Institute (MAI) : http://www.themai.org
Electric Power Research Institute (EPRI) : http://www.epri.com
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