Présentation
INTRODUCTION
La mise en œuvre de l’ardoise naturelle a beaucoup évolué au fil du temps. Autrefois posée avec des chevilles, puis avec des clous (technique encore en usage pour des bâtiments sauvegardés), la recherche de rentabilité a poussé les professionnels à développer un système de crochets fixés sur des voliges ou des liteaux.
Cet article très complet donne des indications concrètes pour les calculs de section minimale, le traçage de la couverture adaptée à la pente qui constitue une étape capitale pour chaque couvreur, mais aussi la dimension du recouvrement et le choix judicieux d’un modèle d’ardoise.
De multiples exemples, des schémas applicatifs et les définitions claires de tout un vocabulaire technique sont également donnés ici. Un corpus d’informations, en somme, pour assimiler cette technique de pose des ardoises, un savoir-faire ancien qui exige une véritable maîtrise de la part d’artisans qualifiés.
Le lecteur est invité à lire les autres articles complétant ce vaste sujet des couvertures en ardoises :
-
l’article introductif [TBA1822] qui résume histoire, terminologie et géographie de l’ardoise; ;
-
connaître le matériau noble de l’ardoise naturelle [TBA1824] ;
-
comment « travailler » l’ardoise [TBA1826] ;
-
poser un faîtage en ardoise [TBA1830] ;
-
poser des arêtiers en ardoise [TBA1832] ;
-
installer les noues en ardoise [TBA1834] .
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I - Supports
Le support de la couverture est constitué des éléments se trouvant entre le chevronnage et les ardoises, c’est-à-dire les voliges ou les liteaux. Ce support est généralement posé par le couvreur plutôt que par le charpentier. Actuellement, l’essence de bois la plus employée est le sapin du Nord ( cf . Fig. 1 ).Liteaux
Les liteaux doivent toujours être posés perpendiculairement au sens de la pente, avoir au moins trois points d’appui et être espacés de la valeur d’un pureau. Le liteaunage est employé pour la pose des ardoises au crochet agrafe.Voliges
Les voliges doivent être posées perpendiculairement au sens de la pente, sur des combles à surface plane. Le voligeage est dit « jointif » lorsque l’écartement entre les voliges n’excède pas 5 à 10 mm. Le désaffleurement entre deux éléments consécutifs doit être inférieur à 2 mm. Les voliges d’une largeur supérieure à 105 mm doivent être fixées par trois pointes par chevron.
Sur combles circulaires (flèches, dômes), des voliges de 5 à 7 mm d’épaisseur sont posées obliquement en deux couches croisées.
Généralement en sapin du Nord, les voliges peuvent être en peuplier, surtout dans le cas de combles circulaires. Le voligeage est employé pour la couverture aux clous et aux crochets pointes.
Calcul des sections minimales
La section des liteaux et des voliges est fonction :- de l’écartement des chevrons ( cf . Tab. 1 ) ;
- de la charge...
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