Présentation
En anglaisRÉSUMÉ
Cet article traite du rôle du ravalement, en dressant un inventaire des types de finitions existants et en expliquant les différentes étapes de mise en œuvre des revêtements. Le traitement des points dits « singuliers » est également abordé ainsi que les responsabilités en matière de ravalement (garantie décennale, obligations de l’entrepreneur).
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This article deals with the role of renovation, by drawing up an inventory of the existing types of finishes and explaining the different stages of implementing the coatings. The treatment of so-called “singular” points is also addressed as well as the responsibilities in terms of renovation (ten-year guarantee, obligations of the contractor).
Auteur(s)
-
Natacha BELLOIR : Conducteur d’opération - Ministère des Armées
INTRODUCTION
Le ravalement a fortement évolué depuis l’époque où il ne consistait qu’au blanchiment du torchis à la chaux. La silicatisation a d’abord fait son apparition, puis ce sont les peintures et les vernis qui se sont développés, aboutissant à des produits aux fonctions toujours plus performantes, comme l’imperméabilisation ou l’isolation thermique.
Le ravalement vise à restaurer, nettoyer et embellir les surfaces extérieures des bâtiments, et revêt une importance capitale dans la préservation du patrimoine architectural et le maintien du confort des habitants. À travers une série de mesures, depuis le diagnostic initial jusqu'à la réalisation des travaux par des entrepreneurs spécialisés, ce processus complexe assure la pérennité des édifices tout en répondant aux exigences esthétiques et fonctionnelles.
Cet article explore les différentes dimensions du ravalement de façade, mettant en lumière ses enjeux, ses méthodes et son impact sur la durabilité des constructions. Il ne vise que les ravalements par pose de revêtements, peintures ou systèmes connexes, mais ne concerne pas les ravalements de pierre apparente, qui représentent à eux seuls un important document technique.
MOTS-CLÉS
KEYWORDS
renovation | facade | covering
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2. Évolution
2.1 Du torchis blanchi à la chaux à la silicatisation
Les travaux de ravalement ne concernent que la maçonnerie, à l’exclusion des autres composants de la façade tels que portes, fenêtres, balcons, sous-face du toit, etc.
À l’origine, on se limitait à blanchir à la chaux le torchis des murs ; la pollution atmosphérique était alors inexistante et les écarts thermiques entre l’extérieur et l’intérieur, mal chauffé, étaient faibles. Les matériaux souffraient moins qu’aujourd’hui. Le blanchiment à la chaux d’une façade en torchis était une technique utilisée pour protéger et embellir les façades des bâtiments construits avec ce matériau. La chaux utilisée dans le blanchiment était généralement de la chaux éteinte ou de la chaux hydratée, mélangée avec de l’eau pour former une pâte homogène. Parfois, des pigments naturels ou des colorants étaient ajoutés à la chaux pour obtenir la teinte désirée. Au fur et à mesure du séchage, la chaux se solidifiait et formait une couche protectrice sur la surface de la façade. Une fois complètement sèche, elle donnait à la façade une couleur blanche lumineuse et une finition mate caractéristique de ce type de procédé. Ce processus était apprécié pour sa durabilité, sa désirabilité, élément nécessaire dans les constructions d’époque en matériaux non inerté.
La notion de couleur s’est ensuite ajoutée à celle de nettoyage avec la naissance d’une technique nouvelle : la silicatisation, que Silexor mit à la disposition des maçons dès 1857.
Les produits de silicatisation sont généralement des solutions contenant des silicates de potassium ou de sodium. Lorsqu’ils sont appliqués sur la surface de la façade, ces produits réagissent avec les minéraux présents dans le matériau de construction, formant ainsi un gel de silicate de calcium insoluble qui se lie chimiquement avec les minéraux de la surface, créant une couche durable et résistante. Puis cette couche pénètre dans le matériau de la façade, renforçant sa structure et le protégeant contre les intempéries, l’humidité, la pollution atmosphérique et d’autres agressions extérieures.
Les applications vont ainsi se multiplier pendant un siècle avec grand succès. La silicatisation...
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Évolution
BIBLIOGRAPHIE
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(1) - BERTHIER (J.) - Diffusion de vapeur au travers des parois. Condensation. - Sciences du Bâtiment CSTB, REEF Vol. II, pp 13-18 (1980).
-
(2) - CAUSSARIEU (A.), GAUMART (T.) - Guide pratique de la rénovation de façades – Pierre, brique, béton. - Ed. Eyrolles (2005).
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(3) - CSTB - La pathologie des façades. - Guide Pathologies des bâtiments, Éditions CSTB (2023).
-
(4) - CSTB - Travaux de façade. - Conception et mise en œuvre, Éditions CSTB (2021).
-
(5) - CSTB - Le ravalement de façade. Conditions administratives d'exécution – Mise en œuvre par application de revêtements. - Guide pratique, Éditions CSTB (2020).
-
(6) - LENCLOS (J.P.) - Les Couleurs de la France. - Éditions...
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
NORMES
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Peintures et vernis – Produits de peinture et systèmes de revêtements pour maçonnerie et béton extérieurs – Partie 1 : Classification. - NF EN 1062-1 - Octobre 2004
-
Peintures et vernis – Produits de peintures et systèmes de revêtement pour maçonnerie et béton extérieurs – Adaptation des revêtements de façade à la nouvelle classification » (adaptation de cette norme européenne). - XP T34-722 - Septembre 2004
-
Produits et systèmes pour la protection et la réparation des structures en béton – Définitions, prescriptions, maîtrise de la qualité et évaluation de la conformité – Partie 2 : Systèmes de protection de surface pour béton. - NF EN 1904-2 - 2018
-
pour la protection de surface du béton des ouvrages de bâtiment ou de génie civil, en se référant aux mêmes normes d’essais pour les critères de base (perméabilité à la vapeur d’eau, perméabilité à l’eau, résistance à la fissuration, perméabilité au CO2). - NF EN 1062-1 -
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Produits et systèmes pour la protection et la réparation des structures en béton – Recommandations pour la sélection des systèmes de protection de surface des bétons destinés aux ouvrages...
ANNEXES
DTU 20.1 : Parois et murs en maçonnerie.
DTU 23.1 : Parois et murs en béton banché.
DTU 26.1 : Enduits aux mortiers de liants hydrauliques.
DTU 59.1 : Travaux de peinture.
DTU 59.2 : Application des revêtements plastiques épais.
DTU 42.1 : Imperméabilité de façade.
DTU Th-K 77 : Isolation thermique.
DTU Th-G 77 : Calcul des déperditions.
DTU Th-B 82 : Évaluation des besoins réels de chauffage.
Règles professionnelles relatives aux systèmes d’étanchéité liquide (SEL).
Règles professionnelles d’entretien et de rénovation des systèmes d’isolation thermique extérieure (ETICS).
HAUT DE PAGE
Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP)
Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB)
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