Bibliographie & annexes
Présentation
En anglais
RÉSUMÉ
Le bruit est devenu une des principales pollutions du monde moderne : vivre et travailler dans une ambiance calme devient une priorité. Cet article, qui traite de l’acoustique des bâtiments, résume les enjeux en termes de bien-être, mais aussi de santé. Il détaille les caractéristiques des différentes sources sonores et leur façon de se propager, des données qui permettent aux professionnels d’évaluer le niveau d’isolement acoustique requis et de prescrire des solutions techniques adaptées pour l’atteindre. Les exigences réglementaires à respecter, elles aussi en fonction de l’origine des bruits, sont passées en revue.
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Pascale MAES : Journaliste indépendante spécialisée dans l'efficacité et la performance énergétique des bâtiments
INTRODUCTION
Un sondage IFOP, réalisé en septembre 2014, révèle que 82 % des Français considèrent que le bruit est devenu une véritable nuisance dans leur vie au quotidien. Interrogés sur l'origine perçue de ces atteintes sonores, deux principales sources émergent : la circulation routière (37 % de mentions « en premier », 67 % au total) et le voisinage (respectivement 38 et 65 %). Les équipements du domicile, les autres types de transports ou encore les chantiers et les activités commerciales ne sont évoqués que par 15 % des interviewés. Pour les sondés, la gêne occasionnée à leur domicile est ressentie essentiellement de jour (48 %), bien davantage que de nuit (24 %) ou lors de ces deux périodes (28 %). On note que l'ancienneté de cette gêne n'a pas d'influence primordiale sur l'intensité de leur contrariété.
Pour limiter les propagations de bruits au sein d'un bâtiment et d'un logement, il est nécessaire de mettre en œuvre une isolation acoustique qui conforte le plus souvent l'isolation thermique, alors que l'inverse n'est pas toujours le cas. L'isolation acoustique vis-à-vis des bruits aériens a pour but d'affaiblir leur transmission entre l'extérieur et l'intérieur et de restreindre leur propagation d'une pièce à une autre. L'isolation acoustique vis-à-vis des bruits d'impact vise à atténuer les bruits de chocs, ainsi que leur rayonnement dans les structures. Il faut porter une attention particulière aux « ponts phoniques », car les bruits véhiculés par l'air se faufilent par le moindre interstice. Quant à la correction acoustique, elle a pour but de maîtriser la propagation sonore et le temps de réverbération à l'intérieur d'une pièce ou dans les parties communes, notamment par la pose de matériaux absorbants.
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Présentation
Caractérisation des sources sonores
En anglais
1. Enjeux
L'Organisation internationale de normalisation (ISO) définit le bruit comme « un phénomène acoustique produisant une sensation auditive considérée comme gênante et désagréable » ; l'Association française de normalisation (AFNOR) comme « toute sensation auditive désagréable et gênante, tout phénomène acoustique produisant cette sensation » ; BruitParif (Observatoire du bruit en Île-de-France) comme « un mélange complexe de sons produisant une sensation auditive considérée comme gênante ou dangereuse ».
Ces trois définitions qualifient donc la sensation auditive dans un univers bruyant de gênante, désagréable, voire dangereuse.
1.1 Préserver bien-être et santé
Aujourd'hui, le bruit est considéré comme une des principales pollutions du monde moderne, et non plus comme une simple nuisance. De nombreuses études, notamment celles effectuées par l'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail), témoignent que l'exposition au bruit peut affecter la santé : nervosité, fatigue, maux de tête, troubles du sommeil, de l'audition, baisse des performances, hypertension... L'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande un niveau de bruit ambiant inférieur à 35 décibels (dB) pour dormir correctement ; elle fixe le seuil de danger acoustique à 90 dB et celui de douleur à partir de 120 dB. Elle juge que, au-delà de 105 dB, des pertes irréparables de l'audition peuvent se produire (figure 1).
Outre ces effets physiologiques reconnus, le bruit est source d'incommodité et de stress. Les caractéristiques du bruit – fréquence, intensité, période nocturne, durée d'exposition, répétitivité, mais aussi impossibilité de le contrôler, ressenti à l'égard de la personne ou de l'activité à l'origine du bruit – ont un impact sur le désagrément subi. Celui-ci peut, au bout d'un moment, conduire à l'anxiété, la dépression, voire à l'agressivité.
Par conséquent, le confort acoustique a une forte influence sur la qualité de vie au quotidien, chez soi, au travail, en vacances..., ainsi que sur les relations de bon voisinage. Cependant, le niveau de gêne acoustique diffère selon les personnes pour des raisons physiologiques ou psycho-sociologiques....
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Enjeux
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
Loi « Royal » (no 92-1444 du 31 décembre 1992) relative à la lutte contre le bruit
Article R. 111-3-1 du Code de l'urbanisme (décret no 2007-18 du 5 janvier 2007)
Arrêté du 14 juin 1969 – 1re réglementation acoustique relative à l'isolation acoustique dans les bâtiments d'habitation
Arrêté du 6 octobre 1978 relatif à l'isolement acoustique des bâtiments d'habitation contre les bruits de l'espace extérieur – Modifié par les arrêtés du 23 février 1983 et du 30 mai 1996
Arrêté du 28 octobre 1994 – Nouvelle réglementation acoustique (NRA) relative à l'isolation acoustique dans les bâtiments d'habitation
Arrêté du 30 juin 1999 relatif aux caractéristiques acoustiques des bâtiments d'habitation
Arrêté du 17 avril 2009 relatif aux caractéristiques acoustiques des bâtiments d'habitation neufs dans les départements d'outre-mer
Arrêté du 30 mai 1996 relatif aux modalités de classement des infrastructures de transports terrestres et à l'isolement acoustique des bâtiments d'habitation dans les secteurs affectés par le bruit – Modifié par un arrêté du 23 juillet 2013
Arrêté du 3 septembre 2013 illustrant par des schémas et des exemples, les articles 6 et 7 de l'arrêté du 30 mai 1996 modifié
Plan d'exposition au bruit des aérodromes – Article L. 147-3 du Code de l'urbanisme
Arrêtés du 25 avril 2003 relatifs à la limitation du bruit respectivement...
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