Bibliographie & annexes
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RÉSUMÉ
Concernant les « Eurocodes structuraux », le concept de robustesse est apparu tardivement dans la réglementation européenne en se rapprochant de celui de risque.
Le présent article a pour but d’expliquer en quoi ces deux concepts sont complémentaires.
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Jean-Armand CALGARO : Ingénieur Général honoraire des Ponts et Chaussées - Professeur honoraire au CHEC et à l’ENPC
INTRODUCTION
Toute structure (ou tout élément de structure) doit être conçue de telle manière que, pendant sa durée de vie prévue (ou sa durée d’utilisation), elle puisse, par exemple :
-
supporter, avec un degré de sécurité convenable, toutes les actions et déformations susceptibles d’intervenir durant sa construction et son exploitation ;
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maintenir, en cas d’action accidentelle ou de défauts susceptibles d’entraîner une rupture locale, une marge de sécurité suffisante contre la possibilité d’un effondrement de proche en proche ;
-
maintenir une résistance et une stabilité suffisantes en cas d’incendie ;
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présenter un comportement satisfaisant en exploitation normale ;
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présenter une durabilité convenable vis-à-vis des actions biologiques, chimiques, etc.
On voit ainsi apparaître la notion de robustesse (second alinéa). Selon le dictionnaire de la langue française, « robuste » est un adjectif issu sur latin robustus, de robur, force. En première définition, ce qui est robuste est solidement constitué, capable de fournir un effort physique important et de résister à la fatigue. Ou encore, ce qui est robuste est capable de résister aux causes d’agressions ou d’altérations (on parle ainsi d’une robuste constitution).
Dans le domaine des ouvrages de génie civil, la robustesse est l’aptitude d'une structure « à supporter des événements indésirables non prévus sans être endommagée dans une mesure disproportionnée par rapport à la cause d'origine ». La notion de robustesse a été introduite dans les Eurocodes de manière progressive car sa définition et ses règles d’application furent fort délicates à insérer dans une norme internationale, même si le concept semble simple et évident
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5. Conclusion
Quelques risques ont été mentionnés dans le présent article, pour donner une idée de la notion de robustesse dans certains cas. Malheureusement, il n’est guère possible d’avoir une vue d’ensemble et certains types d’agressions ne sont pas mentionnés : agressions chimiques, biologiques etc. pouvant affecter les structures. Dans le domaine du génie civil, les agressions les plus brutales sont d’origine naturelle ou d’origine humaine. Les formules des Eurocodes sont remplacées, par les personnes compétentes qui emploient des logiciels très sophistiqués comme au JRC d’ISPRA en Italie.
Rappelons finalement que la robustesse est « rassurante » pour les usagers des structures de génie civil, mais ne saurait neutraliser la peur du risque dont on évalue mal le niveau de crainte en raison de la grande variété de phénomènes naturels et artificiels. Certes, il y a des séismes, des tsunamis, des tornades mais … il y aussi les guerres, les attentats, les épidémies. Depuis l’Antiquité, les architectes étaient principalement préoccupés par la résistance des ouvrages. Comme grands ancêtres, on mentionne souvent Archimède, tué à Syracuse après avoir organisé une résistance de trois ans à la flotte romaine qui assiégeait la ville et aussi Gaspard Monge s’attachant, au 18ème siècle, à des problèmes de remblais.
Mais les savants en calcul des probabilités ne donnèrent, par la suite, que des éléments de décision ; l’ingénieur ou l’entreprise doivent concentrer leur art sur la solidité, la robustesse, la durabilité et la sécurité d’exécution. On peut souhaiter que cet article donne une meilleure vue de ce qu’est la robustesse d’une construction et des risques qui sont couverts dans la mesure du possible. Un professeur de mathématiques me dit un jour que nous ne connaîtrons jamais la « Vérité », mais tous nos efforts permettent, lors de chaque progrès, de mieux s’en approcher.
L’auteur remercie tous les experts et collègues européens qui, en élaborant les Eurocodes et leurs annexes nationales, ont fait progresser certaines idées permettant d’élaborer et de rédiger cet article. Tous ont publié un nombre considérable de livres et de documents qu’il serait impossible de mentionner in extenso dans les sources bibliographiques.
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BIBLIOGRAPHIE
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
NORMES
-
AFNOR – Eurocodes structuraux – Bases de calcul des structures, AFNOR - NF EN 1990 - 2003
-
AFNOR - NF EN 1990/NA - 2011
-
AFNOR – Eurocode – Bases des calculs structuraux et géotechniques, en cours de révision - EN 1990 - 2020
-
AFNOR – Eurocode 1 – Actions sur les structures – Partie 1-7 : Actions générales — Actions accidentelles - EN 1991-1-7 - 2007
-
AFNOR – Eurocode 1 – Actions sur les structures – Partie 2 : actions sur les ponts, dues au trafic - NF EN 1991-2 - 2004
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