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Michel QUATRE : Ingénieur général des Ponts et chaussées honoraire - Président de la Commission nationale d’évaluation de la sécurité des ouvrages routiers
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Lire l’articleINTRODUCTION
Des incendies, provoqués ou non par des accidents, peuvent avoir dans un tunnel des conséquences catastrophiques pour les personnes. L’incendie dans le tunnel franco-italien du Mont Blanc, en mars 1999, puis l’accident en période de travaux dans le tunnel autrichien des Tauern, en mai 1999, et enfin l’accident dans le tunnel suisse du Saint-Gothard, en octobre 2001, ont malheureusement mis ce risque en évidence
De plus, parmi la multitude d’incidents mineurs survenant en tunnel, certains peuvent avoir, par un enchaînement de circonstances, des conséquences dramatiques. Ils doivent être détectés suffisamment tôt pour ne pas dégénérer en catastrophes.
Le degré de surveillance du tunnel est extrêmement variable selon les ouvrages, allant de l’absence de surveillance à une supervision très sophistiquée où l’exploitant, grâce aux informations qui lui sont apportées, entre autres par la détection automatique d’accident (DAI), est en mesure d’agir très rapidement :
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information de l’usager en l’incitant à adopter le comportement le plus adapté ;
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alerte des services de secours ;
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action sur les équipements à sa disposition (fermeture du tunnel, lancement du désenfumage, etc.) ;
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déclenchement de l’intervention sur site des équipes spécialisées d’exploitation et, si nécessaire, des pompiers.
C’est ainsi qu’une véritable chaîne de la sécurité à partir d’un incident doit être mise en œuvre par l’exploitant d’un tunnel. Elle repose sur un ensemble d’équipements dont la conception, la réalisation, l’entretien et l’exploitation doivent être faits dans un esprit systémique.
Le présent article traite des dispositions adoptées pour concevoir et réaliser ces équipements dans le cas de la construction d’un tunnel. L’amélioration d’un tunnel existant et les mesures d’exploitation et d’intervention seront traitées dans un article ultérieur.
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9. Exploitation, analyse de risque et contrôle de la sécurité
Les dispositions précédentes supposent la possibilité de disposer de conditions d’insertion favorable dans l’environnement, ce qui n’est pas toujours le cas, ainsi que d’espaces suffisants, ce qui est aléatoire dans le cas d’amélioration de tunnels existants dont le Génie civil ne peut être grandement modifié.
Enfin, l’exploitation d’un tunnel, et en particulier la surveillance du trafic avec le contrôle des équipements, sont des éléments majeurs de la sécurité. C’est pourquoi un second article traitera de ces questions avec notamment :
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la démarche d’amélioration d’un tunnel existant ;
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la justification de l’admission des trafics de marchandises dangereuses ;
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les conditions d’exploitation, y compris le règlement de circulation ;
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les dispositions d’intervention, et de secours, en cas d’accident, d’incident et d’incendie, y compris la définition des conditions minimales d’exploitation ;
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l’analyse de risque sous forme « d’études spécifiques de danger », pièce essentielle pour conclure sur le bien fondé de l’ensemble des dispositions, non seulement de conception, mais aussi d’exploitation et d’intervention ;
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le retour d’expérience.
Il sera complété par l’examen des procédures de contrôle de la sécurité et d’autorisation de mise en service. En effet, un tunnel routier est un ouvrage où les risques spécifiques sont plus élevés que sur l’ensemble du réseau, et c’est pourquoi de telles procédures basées sur un contrôle externe indépendant, un second regard sur la sécurité en quelque sorte, ont été instituées.
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Exploitation, analyse de risque et contrôle de la sécurité
BIBLIOGRAPHIE
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
ANNEXES
-
Association française des tunnels et de l’espace souterrain – AFTES
-
Centre d’études des tunnels – CETU
-
Centre scientifique et technique du bâtiment – CSTB
-
Commission économique pour l’Europe des Nations-Unies
-
Union européenne
-
Loi n° 2002-3 du 3 janvier 2002 relative à la sécurité des infrastructures et systèmes de transport, aux enquêtes techniques après évènement de mer, accident ou incident de transport terrestre ou aérien et au stockage souterrain de gaz naturel, d’hydrocarbures et de produits chimiques.
-
Décret n° 2005-701 du 24 juin 2005 pour l’application de la loi n° 2002-3.
-
Directive européenne n° 2004/54/CE du 2 avril 2004 concernant les exigences de sécurité minimales applicables aux tunnels du réseau routier transeuropéen.
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