Présentation
Auteur(s)
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Hugues GODART : Ingénieur civil des Mines - Chargé de mission à la Générale-des-eaux
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Lire l’articleINTRODUCTION
L’ensemble des agglomérations urbaines et rurales des pays occidentaux comme la France est alimenté en eau par un système de distribution publique qui livre à l’usager, au point d’utilisation, en quantité et sous une pression suffisantes, une eau de qualité répondant à des critères réglementaires très stricts, communément dite « potable ». En réalité, seule une très faible fraction du volume soutiré est bue au sens propre du terme.
Sans vouloir donner une liste exhaustive, on peut citer les principaux postes d’utilisation de cette eau potable :
-
boisson et besoins culinaires ;
-
toilette, bains, douches, sanitaires ;
-
lave-vaisselle, lave-linge ;
-
nettoyages divers des bâtiments ;
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arrosage des jardins particuliers ;
-
lavage des voitures ;
-
besoins municipaux : établissements publics (dont les hôpitaux), fontaines d’agrément, arrosage de squares et de parcs, nettoyage des rues, curage des égouts, etc. ;
-
défense contre l’incendie ;
-
besoins industriels ;
-
dans les communes rurales : abreuvement du bétail et quelquefois irrigation (qui généralement fait appel à des réseaux séparés).
En réalité, la satisfaction de la majeure partie de ces besoins ne nécessiterait pas l’utilisation d’eau susceptible d’être bue sans inconvénient, voire avec agrément. Cependant, les autorités sanitaires exigent que cette eau, avec laquelle les usagers sont en contact et qu’ils peuvent consommer par inadvertance ou ignorance, satisfasse aux critères réglementaires des eaux de distribution publique destinées à la consommation humaine. Ceci explique en partie que la double distribution « potable - non potable » ne soit pas répandue ; des considérations purement économiques justifient par ailleurs cette position, surtout lorsqu’il s’agit d’alimenter une large surface de multiples consommations dont les besoins unitaires sont relativement faibles.
Par contre, des adductions et des distributions d’eau pour l’industrie ou l’agriculture sont créées chaque fois que les quantités à fournir sont suffisamment importantes, relativement localisées et bien individualisées pour justifier des ouvrages de distribution spécifiques.
VERSIONS
- Version archivée 1 de août 1985 par Cyril GOMELLA
DOI (Digital Object Identifier)
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2. Évaluation des besoins
On ne traitera dans cet article que de l’aspect quantitatif ; les exigences qualitatives seront examinées dans l’article Alimentation en eau. Traitements des eaux de distribution [5 200]
2.1 Besoins domestiques
Il s’agit des besoins des ménages auxquels il faut ajouter ceux des organismes collectifs nécessaires à la vie des agglomérations et ceux du tissu micro-économique associé (commerces bureaux, artisanat, etc.).
Ces besoins se déterminent à partir de deux facteurs :
-
la population à desservir (à moyen terme) ;
-
les besoins par habitant.
La population d’une agglomération varie dans le temps et le problème qui se pose est celui de la prévision des besoins pour un horizon se situant à 20 ou 25 ans environ. Chaque agglomération a sa vie propre, qui peut éventuellement être modifiée par une planification volontariste (schéma d’aménagement et d’urbanisme) dont il faut tenir compte. Néanmoins, l’inertie des faits sociaux conduit à inscrire l’évolution dans un phénomène qui se prête à l’analyse statistique.
À court terme, on peut établir des corrélations permettant une extrapolation qu’il faut pondérer en fonction des planifications du développement.
À long terme, il existe plusieurs formules dont celle de P.F. Verhulst qui s’exprime de la façon suivante :
avec :
- a :
- =
amplitude relative maximale d’accroissement de la population
- b :
- = kS (avec k variant...
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