Article de référence | Réf : C8132 v1

Conclusion
Nouveaux horizons pour la construction - Prise en compte de la dimension territoriale

Auteur(s) : Christophe GOBIN

Date de publication : 10 mars 2021

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RÉSUMÉ

Contrairement au sentiment habituel qui fait de la construction un art de forte inertie relevant de connaissances ancestrales, cette décennie voit se développer des infléchissements notables.

Le premier est relatif au périmètre pris en considération pour définir le bâti. Ce n’est plus désormais seulement un objet physique et statique. Il est considéré en relation avec son environnement dans un rapport dynamique et devient ainsi une entité multiscalaire.

Le second concerne l’élaboration de cet artefact. Pour tenir compte de sa nouvelle dimension la construction ne peut être que le résultat d’un processus itératif qui converge progressivement vers sa forme définitive. C’est en ce sens qu’il relève d’une pratique circulaire entre les différentes parties prenantes qui façonnent son cycle de vie.

Dorénavant, ces deux transformations constituent une nouvelle matrice qui conditionne à terme la gestion des projets.

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Auteur(s)

INTRODUCTION

La construction est une science ancestrale qui évolue, mais très lentement, certainement moins de par son caractère scientifique que du fait même de son objet qui est de nature composite. Pourtant, depuis une décennie, des modifications du contexte collectif sont en train de susciter des inflexions assez profondes. Cependant, elles concernent moins la technologie que la méthodologie de ce qui est désigné comme la conduite de projet.

En effet, les préoccupations qui gagnent en importance sont relatives à ce qu’il est convenu de rassembler sous le terme très large d’environnement : risques climatiques, économies d’énergie, transition écologique. Toutefois, en arrière-plan, émerge la question urbaine qui tend à s’imposer de manière prégnante tout particulièrement depuis l’irruption de la pandémie. Ces questions constituent une nouvelle mise en perspective de l’activité spécifique qui consiste à conforter notre cadre de vie.

Pour cela, un travail réflexif sur les conditions d’élaboration des projets semble nécessaire. Et il concerne deux aspects majeurs.

Il devient nécessaire de réfléchir chaque opération dans le contexte beaucoup plus large de sa situation. Celui-ci ne peut pas se limiter à son objet mais doit être élargi en relation avec toutes les entités qui ont à faire avec lui. Cet élargissement du périmètre d’analyse implique la prise en compte de ce qu’il est habituellement désigné comme l’objet de l’aménagement du territoire. Cela suppose donc de traiter en urgence la dimension urbaine de la construction et cela appelle un éclairage renouvelé.

Du coup, cette nécessité doit se traduire dans la dynamique de chaque projet. Il ne s’agit plus d’initier un processus linéaire qui se déroulerait de manière routinière du fait de la reconduction de solutions traditionnelles. Chaque situation semble devoir relever désormais d’un traitement itératif qui permette de déterminer les meilleures solutions correspondant aux spécificités locales et non au seul respect des normes administratives génériques. Cette nouvelle pratique du projet doit s’inscrire dans une économie dite « circulaire ».

L’ambition de ce fascicule est de dégager un corpus de principes qui pourraient permettre d’engager des réponses à ces deux nouvelles exigences.

En ce qui concerne la dimension territoriale de la construction, l’idée est de trouver les moyens d’articuler les préoccupations immédiates des tâches de production avec les effets produits pour un temps beaucoup plus long qui est celui de son exploitation étendue à toutes les parties prenantes. Cette mise en perspective ne peut pas s’opérer sans prévoir des temps intermédiaires dans le déroulement du projet pour s’assurer des conséquences des choix opérés successivement. Cet enrichissement doit s’obtenir sans rajouter à la difficulté du travail quotidien des professionnels.

L’investissement du champ de l’économie circulaire est lui beaucoup plus disrupteur. En effet, il ne peut pas se réduire à des vérifications ponctuelles, mais suppose une nouvelle logique dans chaque décision tant technique qu’organisationnelle. En fait, il s’agit d’introduire de nouveaux critères de jugement ce qui modifie le spectre des paramètres de choix. Il s’agit alors d’une appropriation qui ne peut être que progressive et qui exige certainement une nouvelle compétence. C’est celle du retour d’expérience si peu pratiquée pour l’heure mais dont il sera difficile de faire l’économie.

L’exercice proposé est ainsi de faire apparaitre les prochains paradigmes de la gestion de projet en construction.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-c8132


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3. Conclusion

Une nouvelle perspective du projet

À la lecture des implications sur la gestion de projet induites par la prise en compte de deux nouvelles perspectives (la contribution à un territoire et la pratique du cycle de vie), certains ne manqueront pas de penser que ces transformations ne sont pas à la hauteur d’une vraie transition écologique. Et il est certainement nécessaire de s’en expliquer.

Tout d’abord, un projet est par définition antinomique à la décroissance.

En effet, chacun d’entre eux repose sur un postulat même implicite : celui de susciter un changement au sein d’un contexte et qui est voulu pour éviter une dépréciation de quelque nature qu’elle soit. Cet objectif, même s’il ne concerne pas l’accroîssement d’un paramètre quantitatif, répond pourtant nécessairement à la volonté d’une meilleure croissance dans le sens d’une inflexion donnée à une dynamique. Un projet n’est jamais un statu quo puisqu’il présage d’un devenir. Il traduit une volonté qui cherche à endiguer le « cours des choses ». C’est en ce sens qu’un projet ne peut pas s’accommoder d’un ralentissement de l’activité sur laquelle il s’exerce. Il va la modifier, l’infléchir, mais pas dans le but de la contenir, ni de l’étouffer en tant que telle.

La question écologique fondamentale est bien alors de projeter le meilleur usage des ressources qui vont devoir être mobilisées.

C’est ce à quoi répondent les deux recommandations qui ont été proposées dans ce fascicule relatif à la construction.

  • engager un projet suppose qu’il ait un vrai apport pour la collectivité. Sa justification préalable doit être assumée par toutes ses parties prenantes et il ne peut pas être mené au seul bénéfice de quelques-uns au détriment de la collectivité. C’est tout le sens donné à la dimension territoriale. Et cette acceptation rejoint l’essence même de ce qu’est un habitat en termes écologiques ;

  • pour mener à bien ce projet et l’inscrire dans la démarche précédente, la discipline du « Life Cycle Thinking » devient une obligation. C’est une condition nécessaire mais pas suffisante. En effet, la conduite du projet appelle toujours un savoir-faire spécifique qui est celui de la gestion de projet. Les suggestions avancées conditionnent le bon emploi de ces méthodes et leur...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - BLACHERE (G.) -   Fascicules T1-88, T1-89, T2-90.  -  GPEM.

  • (2) - ISO 37109 -   Projet de guide de l’aménagement durable.  -   

  • (3) - PIKETTY -   Capital et idéologie.  -  Le Seuil.

  • (4) - E.S. QUADE -   Military system analysis.  -  RAND Corporation.

  • (5) - LABORIT (H.) -   L’homme et la ville.  -  Flammarion.

  • (6) - ROCHET (C.) -   Les villes intelligentes.  -  ESCP Europe.

ANNEXES

  1. 1 Annuaire

    1 Annuaire

    Organismes – Fédérations – Associations (liste non exhaustive)

    GEM – ont remplacé les GPEM, Groupe Permanent d’Étude des Marchés

    http://www.marche-public.fr/Marches-publics/Definitions/Entrees/groupes-permanents-etude-marches.htm

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