Christophe GOBIN
Conseiller scientifique ESTP/IRC
ARTICLE INTERACTIF
Face aux problématiques du changement climatique, additionner des solutions ponctuelles n'est pas suffisant. Il faut adopter une démarche multicritère, en faisant appel à des outils d'aide à la décision pour aborder ces questions complexes.
ARTICLE INTERACTIF
Industrialiser le bâtiment, "Construire 4.0", est un vaste projet compliqué. Faire évoluer les techniques de construction n'est pas si simple; la digitalisation est peut-être une réponse pour codévelopper une vision partagée d'un cheminement possible vers cette évolution.
Cet article se propose de répertorier les choix pouvant être conduits dans le secteur du BTP, capables de supporter les exigences d’une prise en compte du développement durable. En premier, le bon emploi des ressources mobilisées (amélioration du rendement, innovation technique) s’impose, puis la maîtrise du vieillissement des solutions retenues (maintien du niveau de performances). Au final, le bâti doit rester le support porteur d’un projet sociétal (activité, protection, bon usage des biens), s’intégrer au site, et utiliser des matériaux recyclés.
ARTICLE INTERACTIF
Nous sommes rentrés dans le monde d’une économie dite fonctionnelle, répondant à de nouvelles exigences conjoncturelles. Les transactions économiques s'opèrent dorénavant autour du service, c'est-à-dire autour de la capacité à mettre à disposition un support permettant un usage.
La crise sanitaire que nous vivons sera-t-elle un facteur déclenchant pour l'évolution du secteur de la construction ? La question de l'urbanisation va-t-elle être vue sous un angle nouveau, plus sociétal et plus respectueux de notre environnement ?
Le secteur de la construction évolue lentement, mais on observe aujourd'hui des tendances qui l’infléchissent en profondeur. Les sources d'évolutions concernent l'environnement, à travers la transition énergétique et les risques écologiques, et la dimension urbaine, plus large que la simple intégration du bâti dans son environnement.
Les projets urbains se doivent aujourd'hui d'intégrer une dimension environnementale et de prendre en compte l'utilisateur final. En quoi ces changements influent-ils sur la gestion du projet de construction ?
Comment apporter une représentation cohérente et renseignée des performances réelles du bâti ? L'analyse systémique offre une possibilité de déterminer une "signature" du bâtiment...
Intégrer la gestion des risques dans le management de projets complexes de construction permet de limiter les dérapages en termes de coût final et d'écart par rapport aux fonctionnalités attendues.
Qu'est-ce que la constructibilité ? Discipline encore nouvelle et peu reconnue, elle représente pourtant une démarche intéressante en s'appuyant à la fois sur le résultat attendu et sur la procédure dans les projets de construction.
Comment éviter les dérives de coûts et les retards inhérents aux projets de construction modernes ? Découvrez ici comment ce diagnostic de pertinence, mené préalablement au démarrage du projet, va permettre de mieux contrôler ces projets.
Une des conséquences de la BIM, et de la parallélisation des mondes du BTP et de l'industrie, est la remise en question des performances obtenues par rapport au cahier des charges. Comment peut-on faire évoluer tous les acteurs d'un projet BTP, y compris les usagers finaux, pour rester en phase avec les performances attendues ?
La construction est confrontée à des difficultés récurrentes, qui ne sont plus seulement conjoncturelles, mais également d’ordre structurel. Un nouveau paradigme doit désormais présider à l’intervention de toutes les parties prenantes. C’est celui du service rendu à l’utilisateur final qui doit se mesurer à l’aune des performances réellement acquises. Un tel changement de point de vue doit être accompagné par la diffusion et l’usage des nouveaux outils que sont l’analyse fonctionnelle, l’analyse du cycle de vie, le « commissioning » et la constructibilité. Pour cela une nouvelle feuille de route s’impose.
L'analyse fonctionnelle est une méthodologie visant à résoudre une problématique en précisant les termes du problème sous la forme de fonctions à remplir. Bien qu'efficace, cette méthode atteint ses limites dans les contextes complexes. Pour améliorer la pratique de l'analyse fonctionnelle, la démarche proposée dans cet article s'articule en deux temps. En premier lieu, l'apport effectué par toutes les parties prenantes de l’interaction collective qu'est l'analyse fonctionnelle est précisé. Dans une seconde partie, les améliorations à apporter à l'analyse fonctionnelle sont déterminés à partir du bâti comme point d'application. L'objectif étant de remettre l'analyse fonctionnelle au coeur des outils indispensables pour implémenter une véritable responsabilité sociétale des différents acteurs de notre économie.
Dans le contexte actuel, le secteur de la construction ne peut faire l'économie d'une réflexion approfondie sur l'emploi qui est fait des moyens mis à sa disposition. Pour cerner les coûts associés à la construction, trois catégories peuvent être observées. Tout d'abord, les coûts résultant de l'organisation des acteurs ne sont pas négligeables, leur utilité directe pour le bâti n'étant pas acquise. Ensuite, les coûts liés à la conception constituent un second champ d'investigation. Enfin, les externalités forment une dernière classe de coûts, véritablement considérés que depuis quelques années. Cet article s’attarde à préciser chacune des composantes des coûts associés ces trois aspects. Après un inventaire, une tentative de modélisation est proposée afin d’aboutir à des recommandations autorisant une possible résorption de ces dépenses.
Depuis le début de notre siècle, la construction en tant que telle a changé de statut. Le bâtiment devient désormais, en plus d’être un objet physique, un contributeur à un service. Au sens propre du terme, l’efficience est ce qui supplée à la rareté des ressources. Elle est la mesure de la contribution de toute activité à ce principe fondateur. En premier abord, cet article propose d’analyser le concept d’efficience comme nouvel indicateur de la performance d’un bâtiment en relation avec l’idée de fonctionnement. Ensuite, l’efficience dans la durée est analysée et il est démontré l’utilité de savoir en tirer partie.
L’industrialisation de la construction soulève de nombreux débats tant de la part des concitoyens que des acteurs du bâti, mettant en relief la nécessité d’une meilleure utilisation des ressources de la filière construction. Les reproches sont nombreux et soulignent diverses dérives allant du manque de structure à une perte de qualité des prestations. L’objet de cet article est la confrontation entre les attentes des utilisateurs et celles des professionnels de la construction. De plus, la filière de la construction doit prendre en compte de nouvelles contraintes pour faire face au marché.
Comme tout secteur industriel, celui du bâtiment n’échappe pas à la nécessité d’intégrer une approche de développement durable, englobant concrètement la prise en compte des effets de la mondialisation et celle d’une inscription locale. Après la présentation des points de vue de familles d’acteurs (utilisateurs finaux, société civile, monde productif, main-d’œuvre, industriels), cet article propose des axes de réflexion aux différents types de R&D pour une bonne prise en compte des exigences d’un développement durable.
La construction a longtemps été considérée comme un secteur mature, sans évolution technique majeure à attendre. Le point de vue des utilisateurs est tout autre : c'est une industrie en retard sur la technologie contemporaine qui semble insensible aux attraits de la modernité. Les problématiques du développement durable conduisent à des évolutions et des questions sur ce secteur : quels sont les points de vue des différents intervenants? Quel est le processus de conception d'un projet et quels progrès peut-on y apporter ? Et enfin quelle est l'articulation possible entre la conception et la construction?
Dans le secteur du bâtiment, on a souvent réduit l'analyse fonctionnelle au seul courant architectural du fonctionnalisme. Cet article analyse les apports possible de l'analyse fonctionnelle pour les métiers du BTP. Deux grands types d'application peuvent être envisagés. Le premier est de caractériser les artefacts spécifiques de la construction, que ce soit d'un bâtiment ou d'une partie d'ouvrage. Le second type d'application repose sur la capitalisation qui peut être faite sur la caractérisation, pour obtenir une aide à la conception.
Ces dernières décennies, l’éco conception s’est considérablement affirmée dans le monde de la filière de la construction. La maîtrise de la dimension environnementale d’un projet consiste à mesurer les interactions d’un bâtiment avec son environnement, lors de sa construction et de son exploitation. L’objectif principal de la démarche est de quantifier ces flux incorporés, mobilisés ou émis, et de les réduire au maximum. Cette nouvelle pratique, en cours de généralisation, s’articule autour de plusieurs étapes importantes, qui englobent la prise en compte du contexte environnemental, la définition d’un certain nombre de principes cherchant à répondre aux attentes et la description applicative sur chacun des champs de construction, composant, bâtiment et quartier.
Le principe de l'économie fonctionnelle est apparu au grand public lors du Grenelle de l'environnement en 2007. L'idée générale est celle du droit d'accès à une ressource plutôt que celle de la possession exclusive de cette même ressource. Il s'agit donc de proposer un échange marchand autour de la notion de service et non plus de celle de produit, l'objectif étant de passer à une démarche de consommation éthique et durable. En construction, ce nouveau type de transaction est basé sur trois spécificités : une relation engagée sur la durée, une culture du résultat à atteindre et la valorisation de l'usage du service. Ce dossier présente les caractéristiques du secteur de la construction en matière d'économie fonctionnelle. Il détaille ainsi les avantages à passer à ce type de transaction, que ce soit au niveau technique ou économique. De même, l'article décrit les préalables nécessaires à la pratique de l'économie fonctionnelle : ingénierie concourante, capacité d'autofinancement, partenariats...
Cet article est une première tentative pour aborder la dimension systémique du bâti. En effet, au-delà de l'approche statique traditionnelle qui ne considère que l'objet physique, il est désormais indispensable d'envisager le cadre bâti en fonctionnement et en interaction, à la fois avec l'utilisateur final, mais aussi avec le contexte dans lequel il s'inscrit. Une trame d'analyse est proposée de manière à ouvrir de nouvelles perspectives d'action et de développement pour les différents intervenants de l'acte de construire.