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1 - CARACTÉRISTIQUES DE LA SIGNATURE

2 - L’INTÉRÊT DE LA « SIGNATURE »

3 - CONCLUSION

Article de référence | Réf : C8121 v1

Caractéristiques de la signature
La signature - L’affichage du bâti

Auteur(s) : Christophe GOBIN

Date de publication : 10 nov. 2018

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RÉSUMÉ

La construction est un artefact très particulier. Alors que tous les objets manufacturés bénéficient d’un outil comparatif qui permet de s’informer quant à leurs avantages, le bâti échappe à cette assistance. La « signature » est une proposition qui remédie à cette situation. Elle est basée sur deux principes:- offrir une lisibilité accessible à tous- être basée sur des méthodes scientifiques. Elle s’articule sur des méthodologies éprouvées qui sont l’analyse du cycle de vie (ACV) et l’analyse fonctionnelle (AF) qui caractérise les usages offerts.

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ABSTRACT

The Signature of a building

It is very difficult to assess the efficiency of a building, unlike manufactured objects in general, for which there are comparative tools. The ‘Signature’ is an attempt to communicate with all the stakeholders on the multicriteria performance of a building. It is based on two principles: ready accessibility, and a scientific basis. It uses proven methodologies: life cycle analysis (LCA) and functional analysis (FA) characterizing the uses provided.

Auteur(s)

INTRODUCTION

Tous ceux qui pratiquent les arcanes de la construction devraient pouvoir s’accorder sur un trait commun aux professionnels de ce secteur : celui de refuser l’idée même de mesure.

Bien sûr, l’exercice des bilans est courant, mais il s’agit là de la dimension financière de toutes les opérations. Par contre, l’affichage des performances technico-économiques est l’objet de démarches dilatoires qui s’abritent derrière la présentation de certifications qui n’ont rien de cohérent et privilégient des effets d’annonce trompeurs car non fondés sur une pratique scientifique. Cette attitude est relayée par une mise en avant de la dimension complexe que représente l’appropriation humaine du bâti. Le processus serait beaucoup trop riche pour être réduit à une modélisation aride et simplificatrice.

Derrière ces arguments qui relèguent la construction au rang d’un art, c’est-à-dire le résultat de décisions strictement personnelles, il y a un penchant beaucoup plus prosaïque qui est celui d’échapper à toute mesure. En effet, celle-ci pourrait être opposée aux différentes parties prenantes et renvoyer chacun à de vraies responsabilités.

À bien y réfléchir, cela traduit une exclusion tacite des utilisateurs finaux de toute la chaîne de valeur. Ce constat ne doit pas faire fi de la véritable complexité du sujet. Mais une approche médiane est certainement accessible. C’est ce qui sous-tend le concept de « signature ». Comment apporter au vu de tous une représentation cohérente et renseignée des performances réelles du bâti ?

Le premier chapitre propose une architecture de ce que recouvre la notion de « signature ». Autant que faire se peut, chacun des paramètres mobilisés à cet effet sera détaillé et instruit avec précision. Le processus engagé s’inscrit dans la perspective de la résolution d’un problème, ce que Pascal désigne comme le fait de « remplacer le défini par sa définition ».

Cette démarche est rendue possible par une nouvelle approche du bâti qui est celle de l’analyse systémique. C’est moins en précisant chacune de ses composantes qu’en analysant le fonctionnement d’ensemble qui résulte des interactions que peut être dégagée une mesure. Cette transposition du raisonnement semble assez prometteuse.

Le second chapitre décline tous les avantages qui peuvent être déduits du concept de « signature ». En effet, l’adoption d’une nouvelle approche ne peut résulter que de l’intérêt potentiel ultérieur. Le changement passe par une espérance de gains réaliste. Mais ce qui rend plausible cette déclinaison réside dans la proximité de cet inventaire avec les enjeux qui traversent actuellement le secteur.

La conjoncture qui est affrontée par tous les professionnels milite pour dépasser les routines du « business as usual » (BAU). Et, il peut être espéré un changement d’orientation collectif qui prenne appui sur de nouvelles propositions. Ce mouvement s’inscrirait ainsi dans la transformation qui traverse tous les secteurs économiques.

Tous les éléments avancés dans cet article correspondent à des réflexions collectives engagées dans le cadre de travaux abrités ces dix dernières années par EGF/BTP qui est la branche « ensemblière » de la Fédération française du bâtiment.

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KEYWORDS

building   |   overall performance   |   building   |   live cycle impact assessment

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-c8121


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1. Caractéristiques de la signature

Comme pour tout projet, l’analyse de cet artefact s’organise suivant deux perspectives. Dans un premier temps, il s’agit de préciser la nature du concept puis, dans une seconde étape, de décrypter la manière dont il se déploie. C’est la double approche produit process qui permet de la caractériser pleinement (figure 1).

En se voulant un affichage des performances de bâti qu’est-ce que cela implique pour la signature ?

En fait, elle va devoir répondre de trois principes :

  • le premier est d’être un trait d’union entre les différentes approches existantes déjà et d’éviter ainsi toute confusion ;

  • le second est de visualiser les performances d’usage procurées par la construction et ce en fonctionnement réel, condition beaucoup plus réaliste que le respect d’un seuil réglementaire mais théorique ;

  • le troisième est d’en montrer les conséquences environnementales sur le cycle de vie projeté. Il s’agit d’une illustration appropriable par tous les intervenants et assez significative pour devenir une marque compréhensible et fiable de chaque projet.

Cependant, ces principes doivent être applicables sans nécessiter des procédures trop complexes.

La signature repose sur des protocoles de calcul éprouvés et déjà mobilisés pour dimensionner les projets. Il n’y a donc pas de redondance. En outre, elle s’inscrit dans une dynamique et n’est pas un acquis définitif. Elle doit être actualisée régulièrement pour tenir compte des conditions d’exploitation réellement observées. De plus, elle est chaque fois comparée avec les meilleures pratiques régionales.

Ces trois prérequis sont des précautions qui demandent une certaine rigueur, mais ne présentent pas de difficultés insurmontables. Ils correspondent d’abord à une volonté collective de s’organiser de manière plus responsable.

Chacun de ces six points va être précisé de manière plus détaillée préfigurant le prochain mode d’emploi.

1.1 Élaboration du concept de signature

En France, le point de départ de l’approche environnementale du bâti peut être fixé à l’année 1992. Elle correspond à un appel à idées du PUCA qui a retenu, entre autres, deux démarches.

  • ...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - GOBIN (C.) -   L’efficience comme nouveau paradigme in DE HEMMER GUDME (O.) et POISSONNIER (H.). – Valeur(s) & Management – Des méthodes pour plus de valeur(s) dans le management.  -  Éditions EMS (2017).

  • (2) - Entreprises générales de France. -   La signature, l’affichage de l’ADN du bâti. – BTP.  -  À télécharger sur le site : http://www.egfbtp.com

1 Sites Internet

  • AIMCC – Regroupe les syndicats et fédérations représentatifs des industriels fabricants de produits liés à la construction

    https://www.aimcc.org

  • CESBA – Initiative ascendante collective européenne qui fournit des connaissances sur l’évaluation de l’environnement bâti harmonisé

    https://www.cesba.eu

  • FFB – Fédération française du bâtiment – Organisation professionnelle qui représente et défend les entreprises du bâtiment

    http://www.ffbatiment.fr

  • MINES Paris Tech – École d’ingénieurs, formation et recherche

    http://www.mines-paristech.fr

  • Mouvement HQE – Alliance HQE-GBC – Mouvement collectif pour un développement durable des bâtiments, etc.

    http://www.hqegbc.org

  • PUCA – Plan urbanisme construction architecture – Agence interministérielle

    http://www.urbanisme-puca.gouv.fr

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