Présentation
EnglishRÉSUMÉ
La construction est confrontée à des difficultés récurrentes, qui ne sont plus seulement conjoncturelles, mais également d’ordre structurel. Un nouveau paradigme doit désormais présider à l’intervention de toutes les parties prenantes. C’est celui du service rendu à l’utilisateur final qui doit se mesurer à l’aune des performances réellement acquises. Un tel changement de point de vue doit être accompagné par la diffusion et l’usage des nouveaux outils que sont l’analyse fonctionnelle, l’analyse du cycle de vie, le « commissioning » et la constructibilité. Pour cela une nouvelle feuille de route s’impose.
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Christophe GOBIN : Conseiller scientifique - VINCI Construction France
INTRODUCTION
C’est une banalité que de rappeler le manque de logements neufs dans les métropoles ou le surenchérissement du coût de la construction. L’objectif de ce fascicule est de dépasser les constats alarmants et de proposer une voie pour remédier à cet état de fait. Cependant, il est nécessaire pour cela de disposer d’une méthodologie qui puisse permettre une autre vision plus proactive de la situation.
La première étape consiste à examiner le statut de la construction. Pour le moment, elle apparaît comme une charge et non comme un vecteur de compétitivité. La sagesse populaire s’en est accommodée et affirme facilement que quand le bâtiment va c’est le signe d’une bonne conjoncture. Cette attitude passive à bien y réfléchir transcrit un effet de conséquence et non d’entraînement du secteur du bâtiment sur l’économie. Pourtant certaines voix commencent à dire que c’est peut-être la lourdeur de ce secteur qui obère le bon fonctionnement de l’activité. Un article récent de l’Economist, revue libérale s’il en est, va dans ce sens et traduit sans doute un première prise de conscience.
En fait, en prenant un temps de recul, il est possible d’observer que le secteur de la construction est au centre de plusieurs phénomènes caractéristiques d’un changement profond de notre vie collective. Trois d’entre eux méritent d’être détaillés à savoir :
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l’urbanisation généralisée de la société ;
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la dépendance énergétique ;
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le caractère vernaculaire de l’industrie du bâtiment.
Cela va permettre de dégager progressivement les éléments d'une feuille de route indispensable.
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4. Conclusion
Les quatre propositions qui viennent d’être analysées ne sont pas indépendantes et il importe d’en dresser un mode d’emploi.
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Diagramme temporel
Pour cela, le recours à un diagramme temporel est utile. Il s’organise autour de trois postulats.
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L’exercice engagé est bien de passer de l’état actuel de la filière à un état plus satisfaisant pour l’ensemble des parties prenantes. L’objectif est de se rapprocher d’un état de fonctionnement qui soit plus performant c’est-à-dire moins dissipateur des ressources mobilisées. Ce terme d’efficience résume bien cette volonté qui est d’apporter à l’utilisateur final le maximum de valeurs en suscitant le moins d’impacts consécutifs à la mise à disposition du bâti.
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Pour cela, une mobilisation des intervenants doit être opérée dans un ordre préférentiel. En particulier le rôle de la maîtrise d’ouvrage (MOA) est primordial. Étant à l’initiative de tout projet c’est elle seule qui peut enclencher un réel changement. Pour engager cette volonté, elle doit bénéficier de certaines garanties quant à l’aptitude des autres intervenants de modifier leur mode de coopération. Il serait possible de conditionner toute cette évolution au retour à une confiance réciproque. C’est l’objet du dernier postulat.
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Il est indispensable d’introduire un nouveau mode contractuel qui est celui du « performanciel ». Les transactions doivent être placées sous l’égide d’une mesure des résultats réellement atteints et non plus des moyens mis en œuvre. Cette inversion des priorités est essentielle pour que se mette en place une structuration « industrielle » des compétences. Il ne suffit pas de disposer des connaissances mais il faut les articuler de manière pérenne de façon à capitaliser sur le retour d’expérience et à pouvoir innover en toute sécurité.
Toutes ces considérations conduisent au graphe de la figure 10.
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Feuille de route vers l’efficience
Certains contempteurs ne manqueront pas de penser que l’enfer est pavé de bonnes intentions et que les circonstances actuelles ne permettent pas vu leurs urgences d’engager cette transition vertueuse.
En...
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