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Article

1 - PRINCIPES ÉLÉMENTAIRES DE RADIOLOGIE DENTAIRE

2 - TECHNIQUES D'IMAGERIES INTRA-ORALES

3 - TECHNIQUES D'IMAGERIES EXTRA-ORALES BIDIMENSIONNELLES

4 - TECHNIQUES D'IMAGERIES EXTRA-ORALES VOLUMIQUES

5 - ÉLÉMENTS DE RADIOPROTECTION

6 - RECOMMANDATIONS À L'USAGE DU PRATICIEN

7 - CONCLUSION

Article de référence | Réf : MED550 v1

Principes élémentaires de radiologie dentaire
Radiologie dentaire

Auteur(s) : Francesca MANGIONE, Dominique LE DENMAT

Date de publication : 10 déc. 2014

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RÉSUMÉ

Destiné à un large public technique, cet article délivre les éléments clés nécessaires à la compréhension de la pratique de la radiologie dentaire et maxillo-faciale ; de la radiologie intra orale 2D à l’imagerie volumique récente. On y présente brièvement les matériels et techniques de réalisation de différentes incidences radiologiques dentaires ainsi que les critères de réussite d’une radiographie, compte tenu de l’attente du praticien.

La terminologie médicale est volontairement simplifiée.

Les deux classes de techniques intra orales et extra orales sont présentées dans le cadre des recommandations professionnelles nationales et internationales après un bref rappel des mesures de radioprotection applicables au domaine dentaire.

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ABSTRACT

Dental radiology

Made for a large technical public, this article wants to deliver key-elements required for the comprehension of dental and maxillo-facial radiology, from the intraoral 2D one to the recent 3D imaging.

It briefly presents the materials and techniques for making different dental radiographs. The criterions of a successful X-rays are also exposed with a simplification of medical terminology.

Intraoral and extraoral techniques are both described with their National and International standards after a brief recall of the radiation protection procedures applicable in the dental field.

Auteur(s)

  • Francesca MANGIONE : Assistante hospitalo-universitaire - Laboratoire de radiologie imagerie et biophysique - EA 2496, Faculté de chirurgie dentaire, Université Paris Descartes

  • Dominique LE DENMAT : Ingénieur de recherche et de formation, Laboratoire de radiologie imagerie et biophysique EA 2496, Faculté de chirurgie dentaire, Université Paris Descartes

INTRODUCTION

Un chirurgien-dentiste réalise en moyenne 2 000 clichés radiologiques par an, c'est dire que la radiologie dentaire représente une part importante de l'activité clinique du praticien. La radiologie constitue ainsi une préoccupation quotidienne pour laquelle chaque patient, en début, au cours ou à l'issue d'un traitement, requiert des modalités d'imageries adaptées. Bon nombre de radiologues ou de spécialistes de chirurgie orale sont amenés à pratiquer également la radiologie dento maxillo-faciale. Le parc de matériel, estimé à plus de 33 000 générateurs, ne cesse de progresser. Les matériels requis pour les techniques intra-orales numérisées sont aujourd'hui l'équipement minimum, et la nécessité de compléter ces installations par des matériels destinés à la radiologie panoramique, voire à l'imagerie volumique numérisée (Cone Beam CT – CBCT), concerne maintenant bon nombre de praticiens associés dans des cabinets de groupe de spécialités odontologiques diverses.

Les examens radiologiques dentaires intra- ou extra-oraux dont on détaille ici la réalisation, sont considérés de première intention dès lors qu'ils sont peu invasifs et aisément réalisables au cabinet. En seconde intention viendra, si nécessaire, l'imagerie volumique, moins économe en rayonnements mais riche d'informations tridimensionnelles et qui s'impose de plus en plus dans le cadre de plans de traitement complexes. L'arrivée récente, la diffusion spectaculairement rapide et l'évolution technique du CBCT ont très fortement bouleversé la pratique odontologique, au point que la nécessité d'indications nouvelles (HAS), de codifications nouvelles (CCAM), de formations adaptées s'est imposée. En outre, des indications qui concernaient jusqu'alors la tomodensitométrie, se réorientent aujourd'hui vers le CBCT, limitant ainsi la dose patient.

Rappelons que l'imagerie radiologique dentaire ne constitue qu'un moyen supplémentaire mis au service du praticien dans sa pratique quotidienne, et que c'est la nécessité clinique qui implique l'acte radiologique dans le respect des concepts de la radioprotection : optimisation, limitation et justification. Une exposition est en effet justifiée si elle présente un intérêt médical direct suffisant au regard du risque qu'elle peut présenter et si aucune autre technique d'efficacité comparable comportant un moindre risque n'est disponible. C'est l'opération établissant le bénéfice net d'un examen par rapport au préjudice potentiel lié à l'exposition aux rayonnements ionisants. La pertinence des informations diagnostiques ou thérapeutiques attendues doit donc guider la juste indication des actes radiologiques.

S'appuyant sur les formations initiales et permanentes dispensées à la Faculté de chirurgie dentaire Paris Descartes par le département de radiologie dentaire, cet article entend délivrer les éléments-clés nécessaires à la compréhension de la pratique de l'imagerie radiologique en chirurgie dentaire et maxillo-faciale, de la radiologie intra-orale 2D à l'imagerie volumique récente. C'est à partir du nécessaire dialogue entre le monde des sciences de l'ingénieur et celui de l'art dentaire que se développeront de nouveaux systèmes de radiologie numérisée au service du clinicien, dans le cadre de ses activités de santé publique.

Un glossaire est présenté en fin d'article.

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KEYWORDS

radiology   |   dental radiology practice 2D & 3D   |   medical imaging   |   dentistry   |   imagery   |   X-ray

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-med550


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1. Principes élémentaires de radiologie dentaire

Le massif facial est essentiellement constitué d'os, de dents (émail et dentine entre autres) et de tissus mous de soutien. La radiologie dentaire est donc essentiellement une imagerie des tissus minéralisés exploitant les propriétés d'absorption (absorption « vraie » par effet photoélectrique et atténuation Compton majoritairement) par transmission de rayons X d'énergie moyenne [MED 100]. La source radiogène est aujourd'hui toujours placée à l'extérieur de la cavité buccale, le capteur étant dans la bouche (techniques intra-orales ou intra-buccales) ou à l'extérieur de la bouche (techniques extra-orales ou extra-buccales).

1.1 Spécificités des générateurs dentaires

Actuellement, en grande majorité, les générateurs destinés aux techniques radiologiques en odontologie sont des dispositifs à tube de Coolidge (figures 1a et ) et à refroidissement statique par bain d'huile. Les dispositifs à anodes tournantes sont, quant à eux, le plus souvent exploités en radiologie générale.

La cathode de ces tubes est un filament tungstène qui produit un courant haute tension de quelques milliampères (mA) (4 à 8 mA pour les générateurs destinés aux techniques intra-orales et jusqu'à 20 mA pour les générateurs installés sur les systèmes extra-oraux). L'anode est un élément de tungstène enchâssé dans une pièce massive de cuivre servant de volant thermique, laquelle est refroidie par l'huile contenue dans l'enceinte. L'huile est également utilisée comme isolant électrique pour le transformateur haute tension placé au plus près du tube de Coolidge. Ce foyer X de 0,7 × 0,7 mm à 0,3 × 0,3 mm est incliné (de l'ordre de 20o aux énergies pratiquées en dentaire par rapport à l'axe du faisceau) afin de créer un foyer virtuel le plus petit possible ce qui limite d'autant le phénomène de pénombre.

L'ensemble tube-transformateur est monté à l'intérieur...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - TUBIANA (M.), LALLEMAND (J.) -   Radiobiologie et radioprotection.  -  Que sais-je ? 2439, Presses universitaires de France (PUF), 2e édition, ISBN 2130529194 (2002).

  • (2) - BOUCHIER (G.) -   Abrégé de biophysique odontologique : radiologie et thérapeutique physique.  -  Masson (1982).

  • (3) - DUTREIX (J.), DESGREZ (A.), BOK (B.), VINOT (J.M.) -   Biophysique des radiations et imagerie médicale.  -  Masson (1997).

  • (4) - PASLER (F.-A.) -   Radiologie.  -  Flammarion Médecine-Sciences (1994).

  • (5) - CAVÉZIAN (R.), PASQUET (G.) -   L'imagerie médicale en odontologie.  -  Éditions CdP (2005).

  • (6) - LANGLAND (O.E.), LANGLAIS (R.P.), MORRIS (C.R.) -   Principles and practice of panoramic radiology : including intraoral radiographic interpretation.  -  Saunders...

NORMES

  • Appareils électromédicaux – Partie 2-63 : Exigences particulières pour la sécurité de base et les performances. Édition 1 - CEI 60601-2-63 - 2011

1 Réglementation

Arrêté du 26 octobre 2005 définissant les modalités de contrôle de radioprotection en application des articles R. 231-84 du code du travail et R. 1333-44 du code de la santé publique.

Arrêté du 22 septembre 2006 relatif aux informations dosimétriques devant figurer dans un compte rendu d'acte utilisant les rayonnements ionisants.

Arrêté du 13 janvier 2006 modifiant l'arrêté du 26 octobre 2005 relatif aux modalités de formation de la personne compétente en radioprotection et de certification du formateur.

Arrêté du 15 mai 2006 relatif aux conditions de délimitation et de signalisation des zones surveillées et contrôlées et des zones spécialement réglementées ou interdites compte tenu de l'exposition aux rayonnements ionisants, ainsi qu'aux règles d'hygiène, de sécurité et d'entretien qui y sont imposées.

Arrêté du 18 mai 2004 relatif aux programmes de formation portant sur la radioprotection des patients exposés aux rayonnements ionisants.

Arrêté du 20 mars 2006 portant agrément d'organismes chargés des contrôles en radioprotection mentionnés aux articles R. 1333-43 et R. 1333-44 du code de la santé publique et R. 231-84 et R. 231-86 du code du travail.

Arrêté du 26 octobre 2005 relatif aux modalités de formation de la personne compétente en radioprotection et de certification du formateur.

Arrêté du 26 octobre 2005 définissant les modalités de contrôle de radioprotection en application des articles R. 231-84 du code du travail et R. 1333-44 du code de la santé publique.

Arrêté du 30 décembre 2004 relatif à la carte individuelle de suivi médical et aux informations individuelles de dosimétrie des travailleurs exposés aux rayonnements ionisants.

Décision du 8 décembre 2008 fixant les modalités du contrôle de qualité des installations...

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