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1 - SCINTILLATEURS ET PHOTOCONDUCTEURS

  • 1.1 - Mécanisme d'absorption des rayons X
  • 1.2 - Démultiplication ou mécanisme d'avalanche
  • 1.3 - Mécanisme de lecture : cas des scintillateurs
  • 1.4 - Mécanisme de lecture : cas des photoconducteurs

2 - GRANDES FAMILLES DE DÉTECTEURS

  • 2.1 - Systèmes à base de films
  • 2.2 - Écrans photostimulables (cassettes CR)
  • 2.3 - Détecteurs à base de caméras CCD
  • 2.4 - Détecteurs linéaires « slot scan » et technique CCD/TDI
  • 2.5 - Détecteurs à gaz
  • 2.6 - Amplificateurs de brillance (IIR)
  • 2.7 - Détecteurs plats (FPD) à détection indirecte
  • 2.8 - Détecteurs plats (FPD) à détection directe

3 - CONCLUSION

4 - GLOSSAIRE – DÉFINITIONS

Article de référence | Réf : MED201 v1

Scintillateurs et photoconducteurs
Imagerie médicale par rayons X - Détecteurs de rayons X

Auteur(s) : Thierry LEMOINE

Date de publication : 10 mars 2015

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RÉSUMÉ

Cet article décrit le fonctionnement des détecteurs de rayons X. Une première partie s'intéresse aux matériaux utilisés pour leur détection des rayons X (scintillateurs et photoconducteurs), et une seconde décrit les détecteurs à proprement parler: du film photographique, des cassettes CR et des amplificateurs de brillance aux nouvelles technologies numériques comme les détecteurs linéaires slot scan, les techniques TDI, CCD et à présent les détecteurs numériques plats.

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ABSTRACT

This article starts with the description of materials used for the detection of X-ray photons (scintillators and photoconductors). It then focuses on X-ray detectors themselves, from film, CR cassettes and the X-ray image intensifier to new digital technologies such as slot scan linear detectors, techniques such as TDI and CCD, and now flat panel detectors.

Auteur(s)

  • Thierry LEMOINE : Directeur technique THALES MICROWAVE & IMAGING SUBSYSTEMS, Vélizy, France

INTRODUCTION

A la différence des sources, les détecteurs de rayons X ont notablement évolué depuis les années 1980, suivant le chemin emprunté par la photographie numérique avec une décennie de décalage : le temps pour les industriels de trouver une solution technologique économiquement viable au problème de la grande taille de ces détecteurs – jusqu'à 43 × 43 cm. Depuis 2000 environ, il est clair que l'avenir appartient aux détecteurs numériques plats, qui aujourd'hui utilisent une dalle de verre supportant une électronique en silicium amorphe, la même technologie qui équipe les téléviseurs et écrans de PC. L'industrie des écrans LCD l'a en effet rendue accessible pour les applications professionnelles, et depuis 2010 environ les détecteurs numériques plats cessent d'être confinés aux équipements haut de gamme pour s'imposer peu à peu sur toutes les modalités ayant recours aux rayons X.

Cet article fait le point sur les technologies de réalisation des détecteurs. Dans une première section est détaillé le fonctionnement des matériaux (photoconducteurs et scintillateurs) qui transforment les rayons X en un signal lisible par un dispositif électronique (une charge électrique ou un signal lumineux) : une part essentielle des performances des détecteurs est le reflet des performances de ces matériaux. Ensuite, le lecteur trouvera le principe de fonctionnement des détecteurs proprement dits, classés par grandes familles dont on donnera les principales caractéristiques et quelques ordres de grandeur sur les performances accessibles. On ne négligera pas les technologies anciennes comme le film photographique, toujours utilisé et sur lequel de nombreux radiologues en activité se sont formés, mais on s'intéressera aussi – et surtout – à l'ensemble des autres techniques pour finir avec les plus récentes, les détecteurs numériques plats.

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KEYWORDS

detectors   |   X-ray detectors   |   X-ray   |   X-ray imaging

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-med201


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1. Scintillateurs et photoconducteurs

Détecter des rayons X impose l'emploi de matériaux particuliers. La liste des matériaux possibles est imposante, celle de ceux effectivement utilisés en radiologie, CT ou médecine nucléaire l'est un peu moins mais reste conséquente. Tous détectent les photons X selon un même processus décomposable en trois phases :

1. L'absorption des photons X, où le mécanisme physique dominant est l'effet photoélectrique. À l'endroit de l'absorption – en fait la collision avec un atome, – le matériau émet un photon X de fluorescence et un électron de haute énergie (électron photoélectrique, ou photoélectron). Seul l'électron est utile pour la lecture du photon X détecté, le photon X de fluorescence constituant un signal parasite, sauf s'il est réabsorbé suffisamment près du point où il a été émis (figure 3). La diffusion inélastique par effet Compton constitue un second phénomène parasite, de faible ampleur aux énergies considérées puisque les matériaux absorbants aux rayons X sont choisis pour leur numéro atomique Z élevé.

2. La démultiplication de l'électron de haute énergie. Après avoir parcouru une distance dans le matériau voisine de son « libre parcours moyen », l'électron subit une « avalanche » de collisions avec le réseau atomique et redistribue localement son énergie sur des milliers d'électrons qui quittent la bande de valence pour rejoindre la bande de conduction. La conséquence est l'apparition à cet instant et à cet endroit de milliers de paires électron-trou. Ces électrons et ces trous sont ensuite « thermalisés » en cédant leur énergie cinétique résiduelle au réseau cristallin (figure 3).

3. La lecture des paires électron-trou par un des deux mécanismes suivants :

  • soit les paires se recombinent en émettant de la lumière (photoluminescence). L'empreinte de ces recombinaisons est constituée de photons lumineux (entre l'ultraviolet et le visible) qui peuvent être détectés par une photodiode, une émulsion photosensible ou une photocathode : c'est ce qu'on appelle la détection indirecte et le matériau est un scintillateur – c'est en général un diélectrique ;

  • soit un champ électrique élevé...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - VAN METTER (R.), BEUTEL (J.), KUNDEL (H.) -   Handbook of medical imaging. Physics and psychophysics.  -  SPIE Press Monograph, vol. 1, part. 1 (2000).

  • (2) - WEBB (S.) -   The physics of medical imaging.  -  Taylor & Francis Editors (1998).

  • (3) - DENDY (P.P.), HEATON (B.) -   Physics for diagnostic radiology.  -  Taylor & Francis Editors (1999).

  • (4) - BUSHBERG (J.T.), SEIBERT (J.A.), LEIDHOLDT (E.M.), BONNE (J.M.) -   The essential physics of medical imaging.  -  Lippincott, Williams & Wilkins Editors LWW (2002).

  • (5) - DOWSETT (D.J.), KENNY (P.A.), JOHNSTON (R.E.) -   The physics of diagnostic imaging.  -  Hadder-Arnold Editors (2006).

  • (6) - HUDA (W.), SLOANE (R.) -   Review of radiologic physics.  -  Lippincott, Williams & Wilkins Editors LWW (2003).

  • ...

1 Annuaires

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1.1 Fournisseurs de composants

Détecteurs numériques plats

TRIXELL/THALES, VARIAN, CANON, PERKIN-ELMER, ANRAD/ANALOGIC, HOLOGIC, TOSHIBA, VIEWORKS, KONICA, FUJI, CARESTREAM, VATECH/RAYENCE, DALSA/TELEDYNE, I-RAY, CARERAY, DRTECH, etc.

Amplificateurs de brillance

THALES, TOSHIBA, PHILIPS, SIEMENS

Systèmes CR (Computed Radiography )

CARESTREAM, FUJI, KONICA, ICR-Co, AGFA

Nota :

les systèmes à base de films ou de composants CCD sont généralement développés par les équipementiers eux-mêmes.

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