Présentation
Auteur(s)
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Philippe COURRÈGES : Responsable Management de la sécurité, Bureau Veritas France
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Lire l’articleINTRODUCTION
L’amiante, grâce à ses propriétés thermiques, acoustiques et de résistance au feu, a pendant longtemps été utilisé dans de nombreux secteurs de la vie économique.
Ses propriétés, alliées à un coût de production relativement faible, lui ont conféré le statut de matériau miracle (« magic mineral »).
Puis les graves conséquences sanitaires liées à l’extraction, à la transformation et à l’utilisation des fibres d’amiante ont profondément modifié la perception de ce matériau, pour en faire un matériau maudit. Il convenait donc alors de rechercher et de neutraliser l’ensemble des utilisations.
Par ailleurs, l’inquiétude plus ou moins légitime du grand public, renforcée par des campagnes médiatiques, et l’apparition de recherche de responsabilités par les victimes de l’utilisation de l’amiante, ont conduit les pouvoirs publics français à renforcer de manière conséquente la réglementation sur la question. En effet, d’un usage contrôlé, on est passé à une interdiction d’utilisation, précédant en cela une Directive Européenne de 1999 (1999/77/CE de la Commission du 26 juillet 1999) qui interdit l’utilisation d’amiante dans l’ensemble des pays européens. La réglementation qui s’est mise en place — essentiellement à partir de 1996 — a généré, génère et générera la réalisation de nombreux diagnostics de bâtiments et de chantiers de traitement d’amiante. Il s’agit d’un nouveau secteur d’activité qui concerne tout à la fois la protection de l’environnement, la protection des travailleurs intervenant dans ce secteur et la protection sanitaire des populations.
Toutefois, le remède ne doit pas être pire que le mal, et il convient de respecter des conditions extrêmement strictes pour réaliser de tels chantiers.
VERSIONS
- Version archivée 1 de nov. 1996 par Philippe COURRÈGES
DOI (Digital Object Identifier)
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3. Quels sont les risques engendrés par l’amiante ?
3.1 Asbestose
Il s’agit d’une fibrose pulmonaire interstitielle diffuse qui apparaît après des expositions relativement importantes.
Le temps de latence est compris entre 5 et 10 ans, voire plus. On a même constaté l’apparition de cette pathologie alors que l’exposition au risque avait cessé.
Cette pathologie se caractérise par des troubles fonctionnels respiratoires, le plus généralement mortels.
Cette fibrose relève du tableau no 30 des maladies professionnelles (tableau des maladies professionnelles prévu dans l’article R 461.3 du Code de la sécurité sociale).
HAUT DE PAGE3.2 Mésothéliomes
Le mésothéliome est une tumeur grave qui atteint soit la plèvre (enveloppe qui entoure les poumons), soit la cavité péritonéale (le péritoine est la membrane qui tapisse l’abdomen et soutient les organes), et plus rarement le péricarde.
Cette tumeur est directement liée à la durée de l’exposition, mais d’autres facteurs sont à considérer : âge du sujet à l’apparition de la maladie, nature des fibres et niveau d’exposition.
Le temps de latence varie entre 35 et 55 ans. L’espérance de vie, deux ans après le diagnostic, est très faible. Cette tumeur relève du tableau no 30 des maladies professionnelles.
HAUT DE PAGE3.3 Cancers broncho-pulmonaires
On parle de 1 500 cas de cancers par an directement imputables à une exposition à l’amiante ; le tabagisme constitue un facteur aggravant.
Le temps de latence est de 20 à 30 ans. L’espérance de vie, 5 ans après le diagnostic, est de 5 à 10 %. Ces cancers peuvent relever du tableau no 30 des maladies professionnelles.
HAUT DE PAGE3.4 Autres pathologies
Les personnes ayant été exposées à l’amiante risquent également des lésions pleurales bénignes : le plus souvent, ce sont des épaississements de la plèvre, faiblement invalidantes,...
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