Présentation
En anglaisRÉSUMÉ
L’énergie est essentielle à la vie et au développement économique. Au niveau mondial, sa consommation a été multipliée par un facteur 70 depuis environ deux siècles. Cela a permis d’accroître le niveau de vie et l’espérance de vie des habitants de la terre. Néanmoins, ces progrès fulgurants se sont faits avec un impact de plus en plus important sur l’environnement. La production, le transport et l’utilisation de l’énergie produit des déchets, des rejets et de multiples pollutions dans l’air, l’eau et le sol. Cet article illustre, sur quelques exemples, l’impact que peut avoir l’énergie sur l’environnement. Bien qu’il ne soit pas exhaustif, il montre plusieurs facettes de ce sujet pour sensibiliser le lecteur à ce vaste domaine.
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Energy is essential for life and economic development. Its worldwide consumption has increased by a factor of 70 during the last two centuries, raising the standard of living and lengthening the life expectancy of the Earth’s inhabitants. Yet this rapid progress has been made at the cost of an increasingly marked impact on the environment. The production, transport and use of energy produces waste, discharges and multiple pollutants in the air, water and soil. This article illustrates, by some examples, the potential impact of energy on the environment. Although far from comprehensive, it explores several facets of this subject to raise the reader’s awareness of this major issue.
Auteur(s)
-
Christian NGÔ : Edmonium
INTRODUCTION
La production, le transport et l’utilisation de l’énergie produisent des déchets et des effluents en quantité et nature très variables.
Un déchet est une substance qui n’est pas utilisable ou valorisable par celui qui l’a produite. L’objectif est de réduire les quantités d’effluents et de déchets produites dans le domaine énergétique et de rendre ces déchets aussi inoffensifs que possible.
La pollution est une modification défavorable du milieu naturel. Pour le domaine énergétique, il peut s’agir de l’émission de gaz toxiques, du relargage de liquides nocifs, etc. Une pollution peut affecter directement la santé de l’homme et des autres êtres vivants. Elle peut aussi les affecter indirectement à travers la chaîne alimentaire. Polluer c’est salir, souiller, dégrader l’environnement... La pollution due à l’homme existe dès que celui-ci est apparu sur terre mais elle s’est amplifiée depuis deux siècles avec la révolution industrielle et l’augmentation rapide de la population (en deux cents ans, cette dernière a été multipliée par sept alors qu’elle était restée à peu près stable pendant 800 ans).
On observe des impacts sur l’environnement depuis le secteur de la production d’énergie jusqu’à celui de l’usage de celle-ci. Les atteintes touchent l’air, l’eau et le sol à des degrés divers. D’autres types de pollution sont aussi observés comme la pollution lumineuse issue de l’éclairage de nuit, le bruit qui peut devenir insupportable, la pollution visuelle lorsque de beaux paysages sont modifiés par des installations énergétiques inesthétiques, les odeurs qui peuvent se révéler parfois très incommodantes.
La pollution n’est pas un phénomène moderne ; elle est connue depuis des millénaires et les villes ont pendant longtemps été souillées par les ruisseaux d’écoulement des eaux usées et les ordures ménagères (le tout à l’égout n’existait pas et la collecte des ordures ménagères non plus). Les villes de cette époque étaient bien plus polluées qu’aujourd’hui. La population était aussi moins nombreuse (la population française était, il y a deux cents ans, la moitié de ce qu’elle est aujourd’hui). Au cours du temps, certaines pollutions augmentent ou diminuent et de nouvelles apparaissent.
Pour illustrer ces changements, regardons par exemple l’évolution des moyens de transport routiers. Le remplacement des chevaux par l’automobile, au début du vingtième siècle, a diminué fortement la pollution des grandes villes. À New York, il y avait, à cette époque, 175 000 chevaux. Chaque animal produit entre 10 et 15 kg d’excréments par jour, soit environ 2 millions de tonnes pour l’ensemble des chevaux. Ceux-ci étaient ramassés et souvent rejetés dans les cours d’eau. Ils étaient la source de maladies respiratoires et intestinales car ils étaient présents dans la poussière extérieure. De plus, 15 000 chevaux mourraient tous les ans dans la ville et les cadavres n’étaient pas tout de suite enlevés. Le passage à l’automobile a permis, dans un premier temps, de diminuer la pollution avant d’en apporter de nouvelles lorsque celles-ci sont devenues plus nombreuses.
Cet article présente quelques impacts des sources d’énergie et de leur utilisation sur l’environnement. Le sujet ne sera pas traité de manière exhaustive car il est très vaste. Seulement quelques aspects sont abordés pour illustrer la complexité du problème. Des compléments sur ce sujet peuvent être trouvés dans les références .
KEYWORDS
waste | CO2 | pollutant
VERSIONS
- Version courante de avr. 2024 par Christian NGÔ
DOI (Digital Object Identifier)
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18. Besoins en eau
Eau et énergie sont intimement liées. La majeure partie de l’eau présente sur terre (97 %) est salée. On la trouve dans les océans et les mers. Une faible partie (2,5 %) est de l’eau douce sous forme de glace (banquise, icebergs...) et il n’y a que 0,5 % d’eau douce liquide que l’on trouve principalement dans les aquifères, sous forme de pluie, dans les lacs, dans les retenues et les rivières .
On distingue habituellement :
-
l’eau « bleue » qui est l’eau des rivières, des lacs, l’eau souterraine, etc. ;
-
l’eau « verte » qui est l’eau de pluie et qui est gratuite ;
-
l’eau « grise » qui est une eau polluée rejetée dans l’environnement.
On estime souvent le besoin en eau « bleue » et « verte » (water footprint ). La biomasse utilise beaucoup l’eau de pluie (« verte ») qui est gratuite mais il est parfois nécessaire d’arroser les cultures.
Les centrales thermiques qui utilisent un combustible (charbon, gaz, fuel, uranium) fonctionnent selon un cycle thermodynamique avec une source chaude et une source froide. Elles consomment beaucoup d’eau. Les éoliennes ou panneaux photovoltaïques en consomment au contraire très peu. La biomasse consomme beaucoup d’eau mais celle-ci provient en grande majorité de la pluie. Elle est donc gratuite. Le tableau 5 donne quelques ordres de grandeurs tirés de la référence .
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BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - FAY (J.), GOLOMB (D.) - Energy and the environment. - Oxford University Press (2002).
-
(2) - NGÔ (C.), RÉGENT (A.) - Déchet et pollution, impacts sur l’environnement et la santé. - 3e édition, Dunod (2012).
-
(3) - NGÔ (C.), NATOWITZ (J.) - Our energy future, resources, alternatives, and the environment. - 2nd edition, Wiley (2016).
-
(4) - BURT (E.), ORRIS (P.), BUCHANAM (S.) - Scientific evidence of health effects from coal use in energy generation. - UIC (2013).
-
(5) - GABBARD (A.) - Coal combustion. - ORNL Review, vol. 26, n° 3 et 4 (1993).
-
(6) - BAUQUIS (P.) - Parlons gaz de schiste en 30 questions. - La documentation française (2014).
-
...
ANNEXES
Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie http://www.ademe.fr
Agence internationale de l’énergie http://www.iea.org
Areva http://www.areva.com
BP statistical review http://www.bp.com/
BRGM http://www.brgm.fr
Centre technique et scientifique du bâtiment CSTB http://www.cstb.fr
CNRS http://www.cnrs.fr
Commissariat à l’énergie atomique CEA http://www.cea.fr
Danish wind industry association http://www.windpower.org
Edmonium http://www.edmonium.fr
Électricité de France, EDF http://www.edf.fr
Energy information administration, US Department of energy http://www.eia.gov/
EurObserv’ER http://www.energies-renouvelables.org
European environment agency http://www.eea.europa.eu
GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) ou IPCC (intergovernmental panel on climate change) http://www.ipcc.ch
IFRAP http://www.ifrap.org
Institut français de recherche pour l’exploration de la mer, Ifremer http://www.ifremer.fr
IFP Energies Nouvelles http://www.ifpen.fr
IRENA http://www.irena.org...
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