Présentation
Auteur(s)
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Maurice LEROY
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Anne BOOS : École européenne de chimie des polymères et des matériaux - Laboratoire de chimie analytique et minérale (Strasbourg)
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Eddie A. MAIER
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Bernard GRIEPINK : Commission européenne (Bruxelles)
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Lire l’articleINTRODUCTION
La majorité des données permettant d’accéder à la composition et aux propriétés, et donc à la qualité des matériaux ou produits manufacturés, sont fournies par la chimie analytique. Ce domaine essentiel de la chimie permet également de suivre le procédé de fabrication et d’évaluer l’impact sur l’environnement des sous-produits et des déchets. Par ailleurs, les analyses sont un des supports pour la prise de décisions dans le domaine de la protection de notre environnement.
Il est difficile d’estimer avec précision l’impact réel des mesures et de leur qualité dans tous les domaines sociaux et économiques. Certains auteurs ont essayé de donner des chiffres en s’appuyant sur l’importance des mesures réalisées en chimie industrielle et pharmaceutique. Hertz a estimé que, en 1988, 250 millions d’analyses chimiques ont été réalisées chaque jour aux États-Unis. Environ 10 % de ces mesures (25 millions par jour !) ont dû être répétées, entraînant ainsi un surcoût de 5 milliards de dollars par an. Dans les industries où la qualité des produits est directement liée à la composition chimique, 30 % des analyses doivent être contrôlées par une deuxième analyse. Quinn a confirmé ces chiffres dans un audit du Bureau communautaire de référence ; au moins 5 % du produit national brut des pays développés occidentaux sont consacrés à la totalité des mesures. Ces chiffres ne prennent pas en compte les effets possibles de résultats erronés (fermeture d’usines, problèmes de gestion des déchets, rejet des produits), ni les effets sur la santé de l’homme d’accidents industriels tels que Seveso en Italie, Times Beach aux États-Unis, Tchernobyl en Ukraine, Minamata au Japon. L’absence de contrôle des matériaux et des services induit, par manque de connaissances, un impact économique négatif probablement encore plus grand. Les effets de cette méconnaissance liée au manque de données nous amènent souvent à des révisions coûteuses de nos certitudes, de nos décisions ou de nos attitudes.
Tout cela met en lumière l’importance des analyses chimiques, mais aussi la nécessité de mettre en place des règles pour améliorer et pour garantir la qualité de ces mesures à leurs utilisateurs (le mot utilisateur devant être pris au sens large en incluant l’utilisateur d’un laboratoire d’analyse, son collègue d’un laboratoire de recherche, mais aussi les autorités, la police, la justice..., c’est-à-dire toute personne réclamant une réponse analytique).
Le lecteur désirant de plus amples renseignements sur le nombre d’analyses effectuées ainsi que sur leur impact économique pourra consulter les références [15] et [16] en documentation.
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8. Conclusion
L’assurance et le contrôle qualité sont essentiels au chimiste pour délivrer des résultats fiables et significatifs à ses clients. Des résultats obtenus sans aucune contrainte de qualité peuvent être considérés comme contre-productifs : mieux vaut ne pas avoir de résultats plutôt qu’un résultat faux ou mal documenté.
Cependant, rappelons une fois de plus que l’observation des pratiques de l’assurance qualité (bonnes pratiques de laboratoires, accréditation, certification...) ne suffit pas à garantir la justesse du résultat. Rien ne pourra remplacer l’utilisation d’échantillons réels de teneurs connues et les campagnes interlaboratoires. Dans beaucoup de domaines où l’analyste est confronté à des systèmes complexes ou susceptibles d’évoluer dans le temps, l’échantillonnage semble représenter un problème insoluble. Pour cette raison, une approche de terrain dans laquelle sont associés prélèvement et méthode de terrain paraît intéressante.
En conclusion, il faut se réjouir de la prise de conscience dans les laboratoires et de la part des autorités de l’importance de l’assurance qualité. Il faut se féliciter de la mise en œuvre des normes de types ISO 9000, EN 45000. Mais il faut aussi rester conscient que tous ces systèmes ne dispensent pas l’analyste d’un sens critique constant, d’une remise en cause permanente et donc d’un grand sens de l’éthique scientifique.
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