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1 - FORMATION DE GOUTTES LIQUIDES ET DE BROUILLARDS

2 - ÉVOLUTION D'UNE GOUTTE

3 - ÉVOLUTION D'UN BROUILLARD

4 - EXPÉRIENCES

5 - CONCLUSION

| Réf : BM2521 v1

Formation de gouttes liquides et de brouillards
Évaporation et combustion de gouttes dans les moteurs

Auteur(s) : Roger PRUD'HOMME

Date de publication : 10 juil. 2009

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Auteur(s)

  • Roger PRUD'HOMME : Directeur de recherche émérite – Institut Jean Le Rond d'Alembert UMR 7190 – Université Pierre et Marie Curie/Centre National de la Recherche Scientifique – Paris - Consultant à l'Onera/DEFA (département Énergétique fondamentale et appliquée)

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INTRODUCTION

Bien connaître les phénomènes en présence, savoir calculer l'évolution d'une goutte ou d'un ensemble de gouttes pour mieux prévoir les performances des moteurs est un objectif qui reste d'actualité. D'abord on a intérêt à ce que l'évaporation et la combustion aient lieu à l'intérieur du moteur et non dans le pot d'échappement (moteurs dits à explosion) ou dans la tuyère (moteurs-fusées à ergols liquides par exemple). Il est bon de rappeler par exemple qu'un premier calcul de la taille d'un moteur de fusée est fait à partir de l'estimation de la longueur nécessaire à la combustion complète d'une goutte de combustible injectée à l'entrée de la chambre de combustion. Améliorer l'efficacité de la combustion pour obtenir de meilleurs rendements, mettre au point des moteurs moins polluants sont des motivations actuelles et d'avenir pour les recherches dans ce domaine. Ces rappels montrent l'importance capitale du sujet abordé au travers de quelques-uns des problèmes posés par l'évaporation et la combustion de gouttes.

Dans la première partie (paragraphe 1) il est question de la génération de gouttes, naturelles (la rosée) ou artificielles (l'injection dans les moteurs, les sprays). Est donc étudiée la formation de sprays par déstabilisation de nappes liquides planes, cylindriques ou coniques. Une place particulière est accordée aux moteurs Diesel. La détermination de la distribution en taille des gouttes est présentée par la méthode du maximum d'entropie appliquée aux nappes minces. Cette méthode atteint ses limites lorsque l'on veut étudier l'atomisation de jets épais, comme c'est le cas dans les moteurs-fusées cryotechniques.

La seconde partie (paragraphe 2) est consacrée à la combustion d'une goutte seule, avec des hypothèses simplificatrices diverses, dont l'absence d'interaction avec ses voisines. La célèbre « loi du d2 » y est présentée ainsi que les cas où elle n'est plus valable. On traitera en particulier de problèmes d'instabilités de combustion et d'évaporation au voisinage du point critique.

Les ensembles de gouttes (c'est-à-dire les milieux diphasiques et les brouillards) sont évoqués au paragraphe 3, surtout dans le cas d'une seule classe de taille. On y introduit les lois d'interaction particule-gaz à partir de la thermodynamique des processus irréversibles appliquée à différentes échelles.

Le paragraphe 4 fait état d'expériences plus ou moins fondamentales. Y sont évoqués principalement la micropesanteur et le banc de simulation Mascotte de l'Onera. La première est décisive si l'on veut obtenir de grosses gouttes (mieux appropriées à l'observation fine) conservant une configuration la plus sphérique possible (plus faciles à calculer) en évitant la convection naturelle. Le second est un instrument de choix pour étudier ce qui peut se passer dans un moteur cryotechnique.

Certaines parties de ce travail se rapportent à des activités financées et conduites dans le cadre du programme franco-allemand sur la stabilité de combustion haute fréquence impliquant six partenaires : le CNES, l'Onera, le CNRS, le DLR, Snecma, et EADS-ST (paragraphe 2), dans le cadre des GDR no 2258 et no 2799 (CNES/CNRS) (paragraphe 2 et paragraphe 4.1) et dans le cadre des activités R&T CNES/Snecma appliquée à l'étude des phénomènes de combustion dans les chambres de combustion des moteurs-fusées à ergols liquides (paragraphe 4.2).

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VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-bm2521


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1. Formation de gouttes liquides et de brouillards

1.1 Génération naturelle

Les gouttelettes d'eau sont générées naturellement dans l'atmosphère : pluie, brouillards, buée, rosée.

La condensation de l'eau se fait en principe en phase homogène dans les cas d'un brouillard ou de la pluie, mais la présence d'hétérogénéités dans l'atmosphère favorise leur formation. D'une manière générale, le phénomène de condensation fait intervenir un prélèvement d'énergie sous forme de chaleur dans un système à l'état gazeux, tel que la baisse d'agitation des molécules de vapeur entraîne leur transition de phase en un état condensé liquide.

Ci-dessus : Vue d'ensemble d'un collecteur de rosée de démonstration en toiture à Bi evo (Croatie : condenseur, gouttières et station d'acquisition de données. Photo O. Clus [1]Injection d'essence dans les moteurs d'automobile. [2])

Dans la formation de la buée sur une surface, la température de la surface Tc doit être inférieure à la température de rosée Td . La mise au point de collecteurs de rosée permet de suppléer d'une manière économique à l'insuffisance d'eau potable dans les régions sèches (figure 1) Évaporation et combustion de gouttes dans les moteurs[1]...

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