Présentation
Auteur(s)
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Florence VIDAL : Diplômée de l’Institut d’Études Politiques de Paris - Consultante dans le domaine de la créativité et de l’innovation
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Lire l’articleINTRODUCTION
La personne créative (attitudes et traits psychosociologiques) est confrontée à une situation (problème, surprise, jeu, hasard) qui la motive pour entreprendre une recherche.
La recherche est un processus où interviennent des aspects conscients et inconscients. Les méthodes de créativité s’efforcent de favoriser des attitudes et d’optimiser ce processus.
Le processus de recherche débouche sur des idées qui, en prenant forme, se transforment en créations (découverte, invention, nouvelle œuvre d’art etc.).
Lorsque la création a pris une forme communicable (équation, schéma, dessin, texte descriptif), s’amorce la phase dite d’innovation. Celle-ci n’a plus pour objectif la recherche d’idées, mais l’éventuelle mise en œuvre des idées. Cela suppose un processus décisionnel concernant stratégies et moyens. Cela signifie que l’attitude créative joue un rôle essentiel dans l’amont de la démarche qui conduit à la production d’idées. Celle-ci doit être abondante. C’est en effet à partir d’un choix, fait à partir d’une multiplicité d’idées, qu’une ou deux d’entre elles pourront être retenues, puis développées, au moyen d’une mobilisation de moyens et d’acteurs souvent différents de ceux qui ont participé à la phase purement créative. Nous ne traitons ici que de cette phase d’amont.
Notre propos ici est de permettre à une personne — supposée déjà créative — de prendre du recul vis-à-vis de ses pratiques méthodologiques et de ses attitudes, afin d’utiliser mieux encore son potentiel d’imagination et d’invention.
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Créativité et entreprise4. Méthodes de créativité en groupe
4.1 Présentation
Que se passe-t-il lorsque, sur une même recherche, on se propose d’additionner les perceptions, les mémoires, les observations, les surprises, les idées de plusieurs chercheurs ? Le groupe ne devrait-il pas, à tous points de vue, exceller dans l’efficacité ?
Le groupe, hélas, le plus souvent, ne répond guère aux espoirs que l’on a pu fonder sur lui. De tels échecs s’expliquent : les chercheurs ne savent pas exploiter les avantages de la situation de réunion créative, en limiter les inconvénients, l’utiliser opportunément à certains moments de leur recherche, et à certains moments seulement.
Le groupe de recherche créative est complexe. Son objectif est d’obtenir que des chercheurs, au cours d’une ou plusieurs réunions de travail, produisent le maximum d’idées originales sur un thème donné. Cela suppose :
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un très bon échange d’informations (celles-ci sont le matériau de base de la production collective) ;
-
la liberté de questionner et de remettre en cause ces informations ;
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la liberté d’expression et d’imagination.
Ces conditions ne seront pas réunies si l’on ne prend pas en compte les différences qui existent entre un travail de recherche mené solitairement et un tel travail mené à plusieurs. L’individu perçoit nettement ses objectifs, se repère à peu près bien dans son flux mental, opère à son rythme, s’organise à sa façon et ses problèmes de communication se limitent à la communication avec soi-même. La situation de groupe, pour potentiellement riche qu’elle soit, apporte avec elle une série de difficultés. S’il ne s’y pratique ni l’écoute ni la tolérance, si l’organisation est inexistante ou défaillante, si d’inutiles conflits se déclenchent, si l’on ne comprend pas ce qui se passe à tout moment, si l’on perd des idées, les résultats vont en pâtir. Le tableau 1 fait apparaître les éléments de cette problématique et met en évidence la nécessité d’une définition de règles du jeu.
HAUT DE PAGE4.2 Organisation du groupe
Une organisation...
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