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RÉSUMÉ
Cet article rapporte une étude visant à masquer les bruits de travaux de construction d’une autoroute. Ces perturbations acoustiques se distinguent du bruit continu de la circulation par leur intermittence et un contenu spectral différent. Après caractérisation de l’environnement physique, acoustique et humain, différents fonds sonores masquants ont été écoutés en laboratoire. La dernière phase a consisté à la mise en place sur le terrain d’un système de diffusion sonore reproduisant les conditions optimales identifiées lors des séances d’écoute.
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Auteur(s)
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Tony LEROUX*, : Ph. D.,
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Jean-Pierre GAGNÉ, : École d’orthophonie et d’audiologie, Université de Montréal, Ph. D.,
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Pierre ANDRÉ, : Département de géographie, Université de Montréal, Ph. D.,
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Line GAMACHE ing. : Ministère des transports du Québec
INTRODUCTION
Dans un projet de recherche, l’efficacité et la faisabilité d’une approche de masquage visant à rendre moins dérangeants les bruits de réfection d’une autoroute métropolitaine ont été étudiées. Cette approche de masquage par l’utilisation de différents fonds sonores a été implantée dans l’environnement physique autour de l’autoroute.
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Phase I : caractérisation de l’environnement1. Bruit de construction/bruit de circulation
Le ministère des Transports du Québec (MTQ) a réalisé des travaux de réfection majeurs d’une autoroute métropolitaine (autoroute Décarie, A-15, à Montréal) entre avril et novembre 2003. Pendant ces travaux, la circulation routière a été interrompue entre 22 h 00 et 5 h 00. Dans le quartier aux abords de l’infrastructure routière, les niveaux de bruit ambiant lors de la fermeture de l’A-15 sont passés de 75 à 55 dB (A) (LAeq). Cette diminution importante du bruit ambiant a mis en évidence les bruits générés par les travaux de réfection. Des résidants du quartier se sont plaints de ces bruits, rapportant notamment des difficultés à trouver le sommeil. Le MTQ a voulu explorer la possibilité de réduire la gêne ressentie par les riverains par l’introduction, dans le quartier exposé, d’un fond sonore continu pouvant masquer les bruits intermittents générés par les travaux de réfection.
Les résultats mettent en évidence un bénéfice de cette approche dans la réduction de la gêne ressentie. Des deux fonds sonores étudiés dans la phase de diffusion, le signal « Océan » a été davantage apprécié par les participants à l’étude, autant pour sa qualité subjective agréable que pour son utilité globale à réduire le sentiment de gêne.
La nature des bruits générés par les travaux de construction diffère des bruits routiers tant par leur allure temporelle que par leur contenu spectral. En effet, les bruits de construction sont généralement intermittents par opposition au bruit relativement continu de la circulation routière. Une simple visite du chantier a permis de constater que plusieurs des bruits de construction ont un contenu spectral riche en hautes fréquences ce qui contraste nettement avec l’environnement sonore de basse fréquence avec lequel sont familiers les riverains de l’A-15. Par ailleurs, les avertisseurs de recul des véhicules du chantier comportent une composante tonale émergeant très nettement du bruit ambiant.
* École d’orthophonie et d’audiologie, Université de Montréal
** Département de géographie, Université de Montréal
*** Ministère des transports du Québec
Le passage d’un environnement sonore relativement stable et prévisible à une ambiance marquée par l’intermittence...
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