Présentation
Auteur(s)
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Jean-Paul BOURRIERES : Professeur à l’Université Bordeaux 1
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Bernard GRABOT : Professeur à l’ENIT (École nationale d’ingénieurs de Tarbes)
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Colette MERCÉ : Professeur à l’INSA de Toulouse
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Lire l’articleINTRODUCTION
La mondialisation des marchés, concernant aussi bien la clientèle que la concurrence ou les offreurs de technologie, devient une réalité pour la plupart des entreprises manufacturières. Pour y faire face, les entreprises tendent à s’allier à des fournisseurs, cotraitants ou entreprises clientes au sein de réseaux de partenariat. Un réseau d’entreprises constitue ainsi une « entreprise sans murs » visant à garantir une bonne réactivité aux variations du marché tout en laissant chacun des partenaires centré sur son métier de base (core business). En permettant des économies d’échelle et le partage des risques économiques, cette stratégie pallie les excès de la diversification qui, au cours des années 1990, ont conduit beaucoup d’entrepreneurs à trop s’éloigner de leur savoir-faire premier.
Dans ce contexte, les méthodes et les outils de pilotage de la production doivent évoluer vers l’exploitation globale et performante des réseaux d’entreprises et des entreprises multisites. La Gestion de Production, traditionnellement cantonnée à l’exploitation d’une entreprise, migre ainsi vers le pilotage de réseaux d’entreprises intégrant à la fois la fonction logistique (transporter, stocker, distribuer) et la fonction de production (transformer).
Cet article analyse les nouveaux besoins en pilotage des systèmes de production et l’adéquation de l’offre en produits de gestion (ERP, APS, MES). Les principaux problèmes résiduels qui justifient le développement d’approches dédiées à la planification de la production dans les réseaux intégrés d’entreprises sont identifiés. S’agissant de définir rapidement des solutions d’exploitation de réseaux complexes, l’article éclaire les perspectives intéressantes de la planification hiérarchisée (ou « multiniveau »), qui mobilise un grand nombre d’équipes de recherche, mais aussi de multiples cabinets de conseil dans le monde.
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Problématique industrielle5. Conclusion
Dans un contexte de spécialisation des entreprises, la recherche de nouveaux gisements de productivité a provoqué un intérêt croissant des industriels pour l’amélioration de la conception et du pilotage des chaînes logistiques.
La puissance des ordinateurs disponibles actuellement comme les capacités de traitement des logiciels du marché (ERP et APS) permettent une approche purement « calculatoire » du pilotage des entreprises multisites. Nous avons tenté de montrer dans cet article que cette approche risque de déboucher sur une impasse, notamment dans le cas d’entreprises indépendantes, par la nécessité qu’elle implique de partager des informations stratégiques, et d’abandonner une part importante de son autonomie au bénéfice de l’ensemble de la chaîne. Dans l’environnement de plus en plus incertain qui caractérise le monde industriel d’aujourd’hui, il est clair qu’une telle approche présente de plus des risques de mauvaise réactivité et de nervosité difficiles à intégrer.
Les propositions faites dans le cadre d’un pilotage multisite multiniveau veulent illustrer le fait que l’utilisation des outils disponibles nécessite maintenant la définition de cadres de références permettant de délimiter les marges d’autonomie de chaque acteur de la chaîne logistique. Cette autonomie dépendra des objectifs propres de chaque acteur, mais aussi du niveau d’incertitude de la chaîne logistique, permettant de déterminer le compromis nécessaire entre robustesse et réactivité de la chaîne. À ce titre, une meilleure prise en compte de l’incertitude relative aux marchés comme aux capacités de production et de distribution est certainement une des clefs des améliorations à venir.
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