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NOTE DE L'ÉDITEUR
Cet article est la réédition actualisée de l'article [F1040] au titre éponyme écrit par les deux mêmes auteurs et publié en 2007
RÉSUMÉ
Les industries agroalimentaires sont singulières compte tenu des produits qu'elles transforment. Matières premières et produits finis occupent en France la première place au sein du secteur industriel en termes d'emploi, de chiffre d'affaire et de valeur ajoutée. Le secteur contribue également, et de manière très positive, au commerce extérieur de la France. Par contre, notre pays a reculé dans le classement mondial des pays exportateurs du secteur agroalimentaire.
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Lire l’articleAuteur(s)
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Sébastien ROUSTEL : Ingénieur du Génie rural, des eaux et des forêts (IGREF), ministère de l'Agriculture, AgroSup Dijon
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Jean-Luc BOUTONNIER : Enseignant au Lycée des Métiers de l'Alimentation de Villefranche-de-Rouergue - Professeur à l'université Hoa Sen de Hô Chi Minh Ville (Vietnam) -
INTRODUCTION
Le secteur de l'Industrie agroalimentaire (IAA), qui s'est progressivement construit au gré des mutations humaines, technologiques, scientifiques, économiques... dispose aujourd'hui d'une multitude de matières premières et produit une grande diversité d'aliments.
Dans sa définition la plus large, incluant l'industrie du tabac et les activités artisanales et commerciales de charcuterie et de boulangerie-pâtisserie, l'IAA est le premier secteur industriel en France en termes d'emplois, de chiffre d'affaires et de valeur ajoutée.
Dans sa définition la plus restreinte, l'industrie alimentaire repose sur près de 11 000 entreprises (au sens du code NAF 10) et l'Industrie agroalimentaire sur plus de 13 500 (avec les entreprises du secteur de la fabrication des boissons).
Après avoir dressé un état des lieux des caractéristiques structurelles de l'IAA (où les PME sont des acteurs incontournables, où le poids de certaines filières est considérable, où co-existent des modèles économiques très différents), cet article traite :
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des aspects économiques du secteur, contributeur positif du solde commercial de la France ;
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des enjeux et défis que l'IAA doit relever dans les années à venir pour rester compétitive et réinstaurer la confiance du consommateur dont les attentes évoluent sans cesse.
L'homme n'a pas attendu les travaux de la science alimentaire pour se nourrir. Pendant des millénaires, l'apprentissage de la conservation, de la préparation et de la consommation des ressources alimentaires naturelles a été fondé sur l'observation, la curiosité et l'expérience.
• Du 15e au 19e siècle
Le premier ouvrage de référence en la matière est à mettre à l'actif d'un des pionniers de la science alimentaire, O. De Serres, qui publia en 1600 : le théâtre de l'agriculture. Dans son recueil, il traite notamment des technologies meunières, boulangères, laitières, fromagères, ou encore des salaisons et des confitures.
C'est ensuite au tour de la prestigieuse Encyclopédie, œuvre de D. Diderot et de J. Le Rond d'Alembert, écrite dans les années 1750-1770, de discourir sur les modalités de conservation des aliments, l'obtention de sucre de canne, de boissons fermentées, de pain ou autre fromage...
Les 18 et 19e furent les siècles de la science alimentaire, émaillés par des découvertes capitales issues des travaux de D. Papin, d'A. Parmentier, de N. Appert, de L. Pasteur, de C. Bernard ou d'A. Payen, pour ne citer, que les plus célèbres.
• Au 20e siècle
Aux États-Unis, au tournant du siècle les enseignants-chercheurs du secteur industriel de la chimie ont construit les fondations du génie chimique. Ils ont mis à jour des concepts de base fondamentaux tels que les notions :
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de transferts de quantité de matière, de chaleur ou de mouvement ;
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d'opérations unitaires ;
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de dispersion des temps de séjour...
Tout naturellement, quelques décennies plus tard, les avancées du génie chimique furent transférées du minerai, du bois ou du pétrole brut, à des matières premières agricoles depuis longtemps utilisées pour l'alimentation. C'est ainsi que naquit le génie des procédés alimentaires, dont la paternité revient à M. Loncin au début des années 1960.
Afin de répondre au mieux aux attentes des consommateurs, de plus en plus à la recherche de produits finis sophistiqués apportant toujours plus de service, les industriels ont dû s'adapter, en imaginant, et en mettant au point, de nouvelles opérations, de nouveaux procédés. JJ. Bimbenet et G. Trystam proposent ainsi, au début des années 1990, la notion de génie manufacturier alimentaire, afin de compléter celle du génie des procédés alimentaires, tourné quant à lui vers les opérations de transformation des matières premières agricoles brutes, aboutissant à des produits intermédiaires en vrac, tels que la farine, le sucre ou l'huile.
• Conclusion
Comme on peut le voir, le génie industriel alimentaire est une science relativement jeune, qui puise ses racines dans le génie chimique, et qui peut être résumé par :
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d'une part, la conception et l'industrialisation de procédés ;
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d'autre part, l'utilisation optimale des unités de transformation.
VERSIONS
- Version archivée 1 de juin 2003 par Jean-Luc BOUTONNIER, Sébastien ROUSTEL
- Version archivée 2 de juin 2007 par Jean-Luc BOUTONNIER, Sébastien ROUSTEL
- Version courante de juil. 2020 par Sébastien ROUSTEL
DOI (Digital Object Identifier)
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7. Innovation et réseaux d'acteurs
Le maintien de la compétitivité et, parfois, la pérennité des entreprises dépendent, entre autre, de leur capacité à innover. Les IAA consacrent près de 7 % de leur chiffre d'affaires au financement de l'innovation (développement expérimental), et moins de 1 % à la recherche et au développement. Plusieurs facteurs peuvent freiner la capacité des IAA à innover. On peut citer :
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les faibles marges des entreprises ;
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le faible taux d'encadrement ;
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la faible attractivité du secteur ;
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les 5 dimensions véhiculées par les produits alimentaires (facteurs propices aux innovations incrémentales mais limitant les innovations de rupture) (voir la figure 6) ;
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le rapport de force déséquilibrée avec la grande distribution.
Le processus d'innovation résulte de l'utilisation des résultats de la recherche dans la production de nouveaux produits, en liaison avec une démarche marketing d'une part, et du perfectionnement du procédé de fabrication d'autre part.
Généralement, la recherche agroalimentaire s'effectue en partenariat avec de nombreuses structures, et s'appuie sur une recherche publique réalisée au sein de plusieurs structures : l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) et les établissements d'enseignement supérieur agricole. Par ailleurs, de nombreuses autres structures et équipes travaillent sur des thématiques alimentaires :
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le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) ;
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l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) ;
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le Centre national du machinisme agricole et du génie rural des eaux et forêts (CEMAGREF) ;
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l'Institut français d'exploitation de la mer (IFREMER) ;
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le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) ;
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l'Institut de recherche pour le développement (IRD) ;
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de nombreuses universités et écoles... L'interface principale entre recherche publique et secteur industriel est assurée par les instituts techniques dont le réseau est animé par l'Association de coordination technique pour l'industrie agroalimentaire (ACTIA) (voir les coordonnées...
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BIBLIOGRAPHIE
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(1) - * - Ania : L'industrie alimentaire vue par ses consommateurs et ses principaux acteurs.
-
(2) - * - INSEE-AGRESTE .
-
(3) - * - Douanes.
-
(4) - * - Panorama de l'IAA, ministère de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche, édition (2012).
-
(5) - * - Supporting the competitiveness of the European food and drink industry, report (2011).
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
ANNEXES
• Agreste http://www.agreste.agriculture.gouv.fr
• ANIA http://www.ania.net
• AFSSA (voir ANSES)
• ANSES – Fusion de l'AFSSA et de l'AFSSET http://www.anses.fr
• CNA Alimentation – Parlement de l'Alimentation http://www.cna-alimentation.fr
• CIRAD http://www.cirad.fr
• CREDOC http://www.credoc.fr
• INRA http://www.inra.fr
• IFREMER http://www.ifremer.fr
• IRD http://www.ird.fr
• INSEE http://www.insee.fr
• Ministère de Développement durable http://www.developpement-durable.gouv.fr/
• Observatoire CNIEL des Habitudes Alimentaires (OCHA) http://www.lemangeur-ocha.com
• Portail public de l'alimentation http://www.alimentation.gouv.fr
• Portail de l'Économie et des finances http://www.economie.gouv.fr
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