Présentation
EnglishRÉSUMÉ
Les fréquences radioélectriques appartiennent au domaine public de l'État. Celui-ci a confié à l'Agence Nationale des Fréquences (ANFR) des missions de planification, de gestion de l'implantation des émetteurs, de contrôle et, enfin, de délivrance de certaines autorisations et certificats radio. Les ministères ou autorités affectataires de fréquences sont ses partenaires de travail au quotidien. L'ANFR a également une forte présence dans les institutions internationales. L'objectif de cet article est de décrire le rôle et les missions remplis par l'ANFR.
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Lire l’articleAuteur(s)
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Jean-Pierre LUGUERN : Directeur de la stratégie – Agence nationale des fréquences – Maisons-Alfort, France
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Jean-Benoît AGNANI : Responsable du Département études sur l’exposition du public – Direction de la stratégie – Agence nationale des fréquences – Maisons-Alfort, France
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Isabelle HAUTBOIS : Responsable du Service de la communication et des relations institutionnelles – Agence nationale des fréquences – Maisons-Alfort, France - : Cet article est la version actualisée de l’article intitulé « Rôle de l'Agence nationale des fréquences » rédigé par Jean-Benoît AGNANI et Vincent MALECKI, et paru en 2014.
INTRODUCTION
Les fréquences radioélectriques appartiennent au domaine public de l’État et sont utilisées dans de nombreux domaines. Les émissions radioélectriques peuvent subir des brouillages et, n’ayant pas de frontière, nécessitent une coordination aux frontières.
L’Agence nationale des fréquences (ANFR) est un établissement public administratif créé en 1997 comptant près de 310 agents. L’ANFR défend les positions françaises au niveau international, gère les bandes de fréquences, autorise les sites radioélectriques et contrôle le spectre (contrôle et mesures sur le terrain, dans le cadre de la surveillance du marché des équipements radioélectriques et du traitement des réclamations relatives aux perturbations radioélectriques).
Il existe onze affectataires constitués de neuf entités gouvernementales : Administration de l’aviation civile, ministère de la Défense, Centre national des études spatiales, Haut-Commissaire de la République ou Administrateur supérieur dans les collectivités d’outre-mer (pour les besoins de la sécurité publique et au profit des radioamateurs), ministère de l’Intérieur, Administration de la météorologie, Administration des ports et de la navigation maritime, ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Télécommunications sur les territoires français outre-mer et de deux autorités administratives indépendantes, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) et le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). Les affectataires disposent de bandes de fréquences le plus souvent en partage avec les autres.
L’ANFR propose la répartition des bandes qui est adoptée en son conseil d’administration. Le Tableau national de répartition des bandes de fréquences (TNRBF) résultant est signé par le Premier ministre. La gestion de l'ANFR est confiée au directeur général nommé par un décret du Président de la République après avis. L’Agence est organisée en cinq directions.
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La Direction de la stratégie est une direction transverse, chargée d’étudier les enjeux stratégiques portant sur les fréquences radioélectriques et de proposer des recommandations sur la valorisation économique et sociétale du spectre des fréquences. Elle est également chargée de coordonner les travaux de l’ANFR sur les problématiques d’exposition du public aux champs électromagnétiques, ainsi que de la surveillance du marché des équipements radioélectriques.
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La Direction de la planification du spectre et des affaires internationales gère les bandes de fréquences : elle défend les positions françaises dans les instances internationales et instruit en France les dossiers des changements d’affectation. Elle coordonne les fréquences aux frontières. Elle gère aussi le Fonds de réaménagement du spectre (FRS) qui finance les travaux nécessaires à la libération de bandes de fréquences.
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La Direction de la gestion des fréquences maintient le cadastre des sites et des fréquences : toutes les fréquences mises en œuvre sur des émetteurs dépassant 5 W utiles sont autorisées par l’ANFR, cet accord se limitant à un avis pour les fréquences audiovisuelles. Elle maintient ainsi une base de données accessible à tous les affectataires et, s’agissant des émetteurs civils, disponible en open data. Elle gère, dans le cadre d’une convention avec l’Arcep, les assignations et autorisations de près de 25 000 réseaux mobiles professionnels et traite annuellement près de 2 500 demandes d’autorisation d’utilisation temporaire de fréquences, rapportant à l’État plus de 14 M€. Elle assure, pour le compte du ministère chargé de la Mer, l’attribution de tous les indicatifs VHF des navires battant pavillon français et le contrôle de la conformité in situ des équipements des navires professionnels.
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La Direction du contrôle du spectre contrôle l’usage du spectre, ce qui permet de garantir aux utilisateurs autorisés la disponibilité effective des fréquences qui leur sont attribuées. Elle reçoit et traite les plaintes internationales en brouillage et les demandes nationales d’instruction de brouillages inter-affectataires. Elle dispose pour cette mission d’un personnel spécialisé (120 agents) et de moyens techniques de pointe, répartis sur le territoire.
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La Direction des conventions coordonne et pilote l'ensemble des actions de l'ANFR entrant dans le cadre de conventions avec les administrations, les autorités affectataires et les sociétés du domaine privé. Elle assure, aux côtés du CSA, la protection de la réception de la TNT.
Cet article décrit plus précisément le rôle et les missions remplies par l'ANFR.
VERSIONS
- Version archivée 1 de mai 2014 par Jean-Benoît AGNANI, Vincent MALECKI
DOI (Digital Object Identifier)
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3. Gestion de fréquences pour le compte des affectataires
3.1 Réseaux indépendants (Arcep)
L’article R. 20-44-11 (11°) du Code des postes et des communications électroniques prévoit que l’ANFR « peut, à la demande des administrations et autorités affectataires et dans le cadre de conventions conclues avec elles, assurer tout ou partie de la gestion de leurs plans de fréquences et de leurs assignations, instruire les demandes d'autorisation, délivrer les documents administratifs découlant de ces autorisations et effectuer les contrôles nécessaires ».
C’est en application des dispositions précitées et dans le cadre d’une convention avec l’Arcep que l’ANFR assure la réception et instruit :
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les demandes d’autorisation d’utilisation de fréquences pour des réseaux professionnels du service mobile. Ces réseaux se distinguent des réseaux mobiles ouverts au public « classiques », tels que les réseaux des opérateurs mobiles de 2e, 3e ou 4e génération dans les bandes 790-862 MHz, 880-915 MHz, 925-960 MHz, 1 710-1 880 MHz, 1 900-2 200 MHz, 2 500-2 690 MHz, 3 400-3 800 MHz qui fonctionnent dans des bandes de fréquences spécifiques destinées à cet usage et qui font l’objet d’une gestion directe par l’Arcep ;
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les demandes d’autorisation d’utilisation temporaire de fréquences (utilisation pour une durée inférieure à deux mois, hors expérimentation), comme par exemple les demandes pour des liaisons vidéo mobiles mises en œuvre lors d’événements.
Au 31 décembre 2016, le nombre de réseaux professionnels gérés par l’ANFR s’élevait à 25 429.
HAUT DE PAGE3.2 Licences et certificats radiomaritimes (ministère chargé de la Mer)
Les prestations exécutées par l’ANFR s’articulent autour de deux axes : la délivrance des licences de stations de bord et des identités maritimes (indicatifs et MMSI) et l’organisation des sessions d’examen pour l’obtention des certificats de radiotéléphoniste (CRR).
Afin de faciliter la reconnaissance des navires, notamment lors des situations de détresse, la...
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Site recensant les stations radioélectriques et les rapports de mesures
Toutes les informations relatives à la réception TV
HAUT DE PAGE
CENELEC EN 50383 - Juin 2010 - Norme de base pour le calcul et la mesure des champs électromagnétiques et SAR associés à l'exposition des personnes provenant des stations de base radio et des stations terminales fixes pour les systèmes de radiotélécommunications (110 MHz - 40 GHz).
CENELEC EN 50385 - Novembre 2017 - Norme de produit pour démontrer la conformité des équipements de station de base aux limites d’exposition aux champs électromagnétiques radiofréquences (110 MHz - 100 GHz), lors de leur mise sur le marché (110 MHz - 100 GHz).
NF EN 50492 - Janvier 2009 - Norme de base pour la mesure du champ électromagnétique sur site, en relation avec l'exposition du corps humain à proximité des stations de base (ne concerne pas les radars).
Normes d’exposition
NF EN 62209-1 - Décembre 2016 - Procédure de mesure pour l'évaluation du débit d'absorption spécifique de l'exposition...
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