Présentation
EnglishAuteur(s)
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Claude CHRISMENT : Docteur ès sciences - Professeur d’informatique à l’université Toulouse III Paul-Sabatier
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Jacques LE MAITRE : Habilité à diriger des recherches - Professeur d’informatique à l’université de Toulon et du Var
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Florence SÈDES : Habilitée à diriger des recherches - Maître de conférences en informatique à l’université Toulouse II
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Lire l’articleINTRODUCTION
Les applications dans le domaine documentaire reposent sur la fonction de mémorisation qui doit être intégrée à d’autres fonctionnalités autorisant l’exploration, la réutilisation partielle du contenu des documents mémorisés et parfois même leur restructuration. A titre d’exemple, on peut citer toutes les applications informatiques liées aux activités de test d’intégration et de maintenance d’objets structurés – assemblage de composants – qu’elles s’inscrivent dans un contexte de génie logiciel (composants logiciels), spatial (intégration de satellites : composants satellites), aérospatial (composants d’avions), etc. Généralement, les composants sont décrits dans des manuels de spécification qui doivent être repris (réutilisés, adaptés) dans le cadre des activités d’intégration, de test, de maintenance. Les problèmes liés à la multiplicité des sources de données hétérogènes se sont encore accrus avec l’essor du Web. Il est nécessaire de disposer d’outils d’intégration et de modèles pour avoir une vision abstraite et synthétique, et rendre accessibles et manipulables ces grands volumes de données constitués en véritables entrepôts.
La mise en œuvre de tels systèmes de gestion de documents électroniques nécessite généralement le recours aux systèmes de gestion de bases de données pour assurer les fonctions interdépendantes de mémorisation et d’accès aux informations. L’accès et la recherche d’informations dans les documents électroniques s’effectuent généralement selon trois modes. Le premier, essentiellement utilisé pour des données textuelles, consiste à rechercher une chaîne – plus généralement un motif – dans un texte : on le rencontre dans les systèmes de recherche d’informations qui mettent en œuvre des mécanismes d’indexation « en texte intégral » et d’appariement textuel. Le deuxième repose sur la connaissance a priori d’une structure totale définie sur les données manipulées : on le rencontre dans les systèmes de gestion de bases de données où il est mis en œuvre à travers le schéma de la base de données et un langage d’interrogation basé sur un ensemble fini d’opérateurs. Le troisième met en œuvre des mécanismes de balayage et de navigation sur des informations faiblement structurées. On le rencontre dans les systèmes hypertextes et en particulier sur le Web. Ces trois approches doivent être supportées par tout système de gestion de documents électroniques.
Le concept de document est associé à celui d’informations semi-structurées qui sont caractérisées par leur absence totale ou partielle de structure, depuis l’information tout à fait non structurée jusqu’à l’information semi-structurée, ainsi que leur hétérogénéité : multiplicité des formats, des formalismes, des structures, des types, des médias, etc. Les documents sont mémorisés dans un entrepôt, ou base documentaire, support à l’interrogation et à la manipulation, via des opérateurs d’indexation, filtrage, extraction. La modélisation de toute base documentaire se doit d’être générique, évolutive, indépendante du niveau de granularité des unités documentaires et des normes de représentation.
La première partie de cet article présente l’architecture de la base documentaire. Dans cette section, il convient de bien positionner le concept de structure attaché aux objets documentaires mémorisés dans la base documentaire par rapport à la structure de la base elle-même (concept de schéma dans les bases de données). Dans la deuxième partie, compte tenu des spécificités de l’approche documentaire (notamment l’hétérogénéité), les caractéristiques du processus d’intégration de documents semi-structurés dans la base doivent être explicitées. La troisième partie aborde la manipulation de documents au travers d’opérateurs sous-tendus par les fonctionnalités d’un langage générique. Nous avons adopté cette approche pour rendre notre présentation indépendante de la syntaxe d’un langage spécifique et avoir une couverture fonctionnelle élargie. La dernière partie donne un bref aperçu des langages d’interrogation et de manipulation, parmi les plus représentatifs.
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Présentation
1. Architecture de base documentaire
1.1 Éléments de terminologie
Les fonctions d’accès et de recherche de documents reposent sur la représentation fournie par la fonction de mémorisation. Cette représentation correspond à une métastructure indépendante des caractéristiques de l’ensemble des documents à mémoriser, qui disposent eux-mêmes de leur propre structure.
Dans le contexte des bases documentaires, le concept de structure est fondamental compte tenu des multiples structures que l’on peut attacher à un document : physique, logique, sémantique, syntaxique, graphique, temporelle, hypertextuelle, linguistique, rhétorique, structures du discours, de présentation… De façon informelle, un document est considéré comme un assemblage d’éléments (fragments de documents) étiquetés, éventuellement typés, désignés par le vocable « unités documentaires ». Cet assemblage respecte un certain nombre de règles et contraintes, qui peuvent être encapsulées au sein d’une grammaire. C’est cet assemblage qui correspond au concept de structure. Sa spécification dépend du contexte imposé par l’application documentaire.
Il est fréquent de rencontrer des documents avec des structures similaires, et l’on parle dans ce cas de structure générique partagée par l’ensemble de ces documents. Par ailleurs, si l’on considère un document particulier, il est toujours possible d’affiner sa structure générique en décomposant ses unités documentaires. On construit donc une nouvelle structure plus fine, qui sera qualifiée de structure spécifique par rapport à la structure à partir de laquelle elle a été générée.
Par opposition aux approches bases de données – relationnelles ou objets – dans lesquelles on établit un schéma exhaustif auquel les données doivent adhérer, dans le domaine des bases documentaires on est tenu d’autoriser des données sans format : on parle dès lors d’informations semi-structurées, pour lesquelles aucune structure générique n’est connue a priori, et qui sont au contraire auto-descriptives, c’est-à-dire à structure incluse. Alors que la formulation de requêtes dans un environnement base de données se fait en fonction du schéma (structure générique qui contraint les données), dans un environnement d’objets documentaires, les requêtes sont formulées sur...
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Architecture de base documentaire
ANNEXES
1 Annexe : Exemples de requêtes
Cette illustration est basée sur la formulation de requêtes sur un document exemple en SgmlQL.
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Document exemple (figure 1 et localisateur correspondant)
Nota :-
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Les caractères sont volontairement mis sous leur forme non accentuée afin d’éviter tout problème de format (cf. filtre d’élimination des accents § 2.2).
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Pour plus de lisibilité, dans le localisateur, nous avons intégré le contenu des unités documentaires entre les balises d’identification.
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Requêtes
Q1. Titre du document
Nota :ceci suppose que chaque unité documentaire (UD) a un titre, et que le premier titre rencontré dans une UD est celui de l’UD : le premier titre rencontré dans le document est celui du document ; idem pour la section, le chapitre…
first TIT within $doc ;
Réponse : <TIT> SgmlQL: un langage de requetes pour la manipulation de documents SGML</TIT>
Q2. Contenu du titre de doc (restitué sans les balises)
Nota :l'opérateur text s'applique à une unité documentaire et retourne une chaîne qui est le contenu de l'UD sans trace de balisage : il concatène les feuilles dont l'UD est racine (sans...
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