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Article

1 - CONTEXTE

  • 1.1 - Évolution vers une science
  • 1.2 - Objectifs de sécurité
  • 1.3 - Cryptographie moderne

2 - CRYPTOGRAPHIE SYMÉTRIQUE

3 - CRYPTOGRAPHIE ASYMÉTRIQUE

  • 3.1 - Rappels de mathématiques et d’algorithmique
  • 3.2 - Système de chiffrement asymétrique
  • 3.3 - Mécanisme d’échange de clé et chiffrement hybride
  • 3.4 - Signature

4 - APPLICATIONS DE LA CRYPTOGRAPHIE : PROTOCOLES DE COMMUNICATION

  • 4.1 - Avantages et inconvénients des méthodes symétriques et asymétriques
  • 4.2 - SSL/TLS
  • 4.3 - IPsec
  • 4.4 - S / MIME

5 - CONCLUSION

Article de référence | Réf : H5210 v2

Contexte
Cryptographie appliquée

Auteur(s) : Pierre-Alain FOUQUE

Relu et validé le 02 févr. 2010

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RÉSUMÉ

La cryptographie est une discipline scientifique à part entière qui utilise des concepts mathématiques et informatiques pour prouver la sécurité des schémas. Cet article expose les principes de conception des schémas cryptographiques de chiffrement et de signature électronique. Puis il décrit quelques limites des systèmes actuels montrant ainsi la difficulté à concevoir des systèmes sûrs. Enfin, des exemples de standards de communications sécurisées sont présentés.

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Auteur(s)

  • Pierre-Alain FOUQUE : Ingénieur télécoms, docteur en cryptographie - Chercheur au Laboratoire de cryptographie de la direction centrale de la Sécurité des systèmes d’information (DCSSI)

INTRODUCTION

Aujourd’hui, les cryptographes ont défini des objectifs et des notions de sécurité répondant aux besoins des utilisateurs en matière de sécurité comme la confidentialité, l’intégrité et l’authentification. La cryptographie est devenue une discipline scientifique à part entière qui utilise des concepts mathématiques et informatiques pour prouver la sécurité des schémas. Cependant, de nouvelles attaques viennent périodiquement ébranler la confiance des utilisateurs. Deux attaques sur la norme de communications sécurisées utilisée sur Internet, Secure Socket Layer (SSL), ont ainsi été largement annoncées dans la presse et sur Internet. Ces attaques ne remettent pas en cause les preuves de sécurité des systèmes mais montrent que la modélisation des adversaires n’est pas idéale. En effet, pour traiter un problème de manière théorique, les scientifiques ont besoin de modéliser la réalité. En cryptographie, il est nécessaire de représenter les buts de l’adversaire et ses moyens, c’est‐à‐dire ce qu’il cherche à faire et la manière dont il interagit avec le système. C’est ici que la cryptographie montre ses limites face à la réalité : il est difficile d’étudier de manière exhaustive tous les adversaires possibles.

Après avoir rappelé les principes de conception des schémas cryptographiques de chiffrement et de signature électronique, nous décrirons quelques limites des systèmes actuels montrant ainsi la difficulté à concevoir des systèmes sûrs. Cette difficulté est aujourd’hui liée à l’implémentation des schémas cryptographiques dans des systèmes informatiques tels que des cartes à puce, des cartes accélératrices, etc. Enfin, nous donnerons des exemples de standards de communications sécurisées.

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VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v2-h5210


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1. Contexte

La cryptographie a pour but de garantir la protection des communications transmises sur un canal public contre différents types d’adversaires. La protection des informations se définit en termes de confidentialité, d’intégrité et d’authentification.

La confidentialité garantit que les données transmises ne sont pas dévoilées à une tierce personne.

L’intégrité assure que ces données n’ont pas été modifiées entre l’émission et la réception.

Enfin, l’authentification de message assure qu’elles proviennent bien de la bonne entité et l’authentification de personne, aussi appelée identification, garantit qu’une entité qui cherche à s’identifier vis‐à‐vis d’un système informatique est bien celle qu’elle prétend être.

On distingue traditionnellement les systèmes symétriques et asymétriques. En cryptographie conventionnelle, aussi appelée cryptographie symétrique (ou à clé secrète), les correspondants partagent la même clé pour chiffrer et déchiffrer. L’histoire de la cryptographie symétrique est très ancienne, mais les connaissances académiques dans ce domaine sont assez récentes et remontent à l’invention du système de chiffrement par bloc appelé Data Encryption Standard (DES) au début des années 1970. En 1976, Diffie et Hellman ont révolutionné la cryptographie en inventant des systèmes asymétriques dans lesquels émetteur et récepteur ne partagent plus de clé commune : une clé, rendue publique, permet de chiffrer un message, la seconde est gardée secrète et permet au destinataire de déchiffrer . Cette découverte a modifié la cryptographie car jusqu’alors, pour envoyer un message chiffré, les correspondants devaient s’échanger au préalable une information secrète : la clé. En inventant la cryptographie asymétrique, Diffie et Hellman ont conçu un système où les correspondants peuvent s’échanger une information secrète sans se rencontrer.

Exemple

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - DIFFIE (W.), HELLMAN (M.E.) -   New Directions in Cryptography.  -  IEEE Transactions on Information Theory, 22, no 6, p. 644-654 (1976).

  • (2) - GOLDWASSER (S.), MICALI (S.), RACKOFF (C.) -   The Knowledge Complexity of Interactive Proof Systems.  -  Proc. of the 17th STOC, p. 291-304, ACM Press (1985).

  • (3) - FEIGE (U.), FIAT (A.), SHAMIR (A.) -   Zero- Knowledge Proofs of Identity.  -  Journal of Cryptology, 1, p. 77-95 (1988).

  • (4) - FIAT (A.), SHAMIR (A.) -   How to Prove Yourself : practical solutions of identification and signature problems.  -  Crypto ’86, LNCS, 263, p. 186- 194, Springer-Verlag (1987).

  • (5) - KAHN (D.) -   La Guerre des Codes Secrets : des hiéroglyphes à l’ordinateur.  -  Inter-Éditions (1980).

  • (6) - SINGH (S.) -   L’histoire des codes secrets.  -  ...

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