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Article

1 - PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT D'UNE OLED

2 - DOPAGE

3 - EXTRACTION LUMINEUSE

4 - OLED À ÉMISSION HAUTE

5 - OLED POUR L'ÉCLAIRAGE

6 - OLED POUR L'AFFICHAGE

7 - ADRESSAGE

8 - CONCLUSION ET PERSPECTIVES

Article de référence | Réf : R620 v3

OLED à émission haute
OLED pour l'affichage et l'éclairage

Auteur(s) : Christophe FÉRY, Philippe LE ROY

Relu et validé le 01 mars 2015

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RÉSUMÉ

Cet article décrit le principe de fonctionnement d'une diode organique électroluminescente à base de petites molécules (OLED). L'optimisation du dispositif y est discutée, notamment l'architecture multicouche et le dopage des couches de transport et d'émission. Ces stratégies ont permis de tels progrès qu'il est envisageable pour les diodes organiques de remplacer les LED inorganiques (Light-Emitting Diodes) pour des applications d'éclairage ou bien les LCD (Liquid Crystal Display) pour de la visualisation. Les performances requises pour l'éclairage sont présentées et un bref état de l'art est proposé. Les caractéristiques d'un écran OLED sont comparées avec celles d'un écran LCD. Les différentes stratégies d'adressage sont aussi discutées.

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Auteur(s)

  • Christophe FÉRY : Responsable produit - SCHMID Group, Freudenstadt, Allemagne

  • Philippe LE ROY : Ingénieur Recherche et Développement - Technicolor R France, Cesson-Sévigné, France

INTRODUCTION

Si l'électroluminescence organique est étudiée depuis les années 1960, c'est depuis les résultats reportés par Kodak à la fin des années 1980 que le sujet a pris une ampleur déterminante. À tel point qu'il est possible que les diodes organiques électroluminescentes (ou « Organic Light-Emitting Diodes » – OLED) remplacent un jour les écrans LCD ou les systèmes d'éclairage à incandescence, voire ceux à base de diodes inorganiques et ouvrent la voie à de nouvelles applications telles que les écrans flexibles ou les murs lumineux. Il faut distinguer trois types d'OLED qui se définissent en fonction de la nature des matériaux organiques utilisés : les molécules de faible masse moléculaire qui sont déposées par évaporation sous vide, et les petites molécules en solution et les polymères qui sont mis en œuvre de la même façon, par impression par jet d'encre. Il ne sera question ici que des petites molécules déposées sous vide, celles-ci présentant les meilleures performances en termes de rendement ou de durée de vie. Évidemment, d'un point de vue économique, les matériaux imprimables sont préférables et, à long terme, il est probable qu'ils dominent le marché.

L'objectif du premier paragraphe est de décrire les principaux mécanismes à l'origine de l'électroluminescence (injection, transport, recombinaison et désexcitation) et d'en déduire les règles de base pour la conception de diodes électroluminescentes organiques : sélection des matériaux et conception de systèmes multicouches. Les définitions des différents rendements utiles pour caractériser les performances des OLED y sont aussi discutées et les problèmes de durée de vie sont présentés. Le paragraphe 2 est consacré au dopage des couches émissives et des couches de transport. Cette technologie, en bien des points analogue à celle employée dans les semi-conducteurs inorganiques, permet d'obtenir la conversion quasi intégrale de l'énergie électrique en énergie lumineuse. Malheureusement, seule une partie de cette lumière (20 %) est extraite, du fait de l'indice optique du milieu émetteur (supérieur à 1). Le paragraphe 3 décrit les stratégies mises en œuvre pour récupérer cette énergie perdue. Une architecture de diode particulière est ensuite présentée qui est indispensable pour l'intégration sur des matrices TFT et/ou des substrats flexibles (diode à émission haute, paragraphe 4). Le paragraphe 5 discute de la pertinence des diodes organiques électroluminescentes « blanches » pour l'éclairage et un état de l'art y est proposé. L'utilisation d'OLED pour l'affichage vidéo est présentée paragraphe 6 où l'étendue de l'espace des couleurs émises (gamut) et la consommation électrique d'un système RVB (rouge, vert, bleu) sont discutées sur la base de performances actuelles. Trois verrous technologiques liés à l'industrialisation sont aussi évoqués : la pixellisation, les dépôts sous vide et l'encapsulation. Enfin, le paragraphe 7 traite des structures et du fonctionnement d'écrans OLED, ainsi que des stratégies d'adressage.

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VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v3-r620


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4. OLED à émission haute

Les dispositifs OLED décrits jusqu'ici sont tous à « émission basse », c'est-à-dire déposés sur un substrat de verre avec une électrode inférieure transparente, généralement ITO et une électrode supérieure réfléchissante. Or, pour les applications de visualisation ou d'éclairage, il serait plus intéressant d'avoir une émission « haute » (TOLED : Top-emitting OLED ), l'électrode inférieure étant réfléchissante et la supérieure transparente. Des substrats de moins bonne qualité, voire souples, pourraient être employés, ce qui réduirait les coûts de production (matière première meilleur marché et production roll to roll, c'est-à-dire dépôt continu sur un substrat en rouleaux) et permettrait de nouvelles applications (écrans flexibles). D'autre part, dans le cas où l'OLED est déposée sur une matrice active, il n'y aurait plus besoin de réduire la surface émissive á cause de l'encombrement des transistors de contrôle.

Les premières études faites dans ce sens consistaient à inverser la séquence de dépôt des couches (substrat/métal/organique/ITO), sans trop de résultats. Il apparut très rapidement que les propriétés électroniques et structurelles des interfaces organique/métal ou métal/organique sont très différentes. Ainsi, le dépôt d'Alq3 sur Al/LiF n'est pas suffisamment « chaud » pour dissocier LiF et permettre le dopage par diffusion d'ions Li+. Les couples anode/cathode doivent donc être spécifiquement développés pour ce type d'application.

Le choix d'une anode réfléchissante ayant un travail de sortie important (c'est-à-dire comparable à la OMHO de la couche HTL adjacente) ne pose en général pas trop de problèmes. La situation est beaucoup plus complexe pour l'électrode supérieure qui doit être transparente, conductrice et assurer l'injection d'électrons dans la multicouche organique. Puisque le contact ETL/ITO n'est pas adapté, il est possible d'insérer une fine couche d'injection, par exemple Mg:Ag (10 nm), entre la multicouche organique et ITO ...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - HUNG (L.S.), TANG (C.W.), MASON (M.G.) -   Enhanced electron injection in organic electroluminescent device using an Ql/LiF electrode.  -  Appl. Phys. Lett. 70, p. 152-155 (1997).

  • (2) - JABBOUR (G.E.), KAWABE (Y.), SHAHEEN (S.E.), WANG (J.F.), MORRELL (M.M.), KIPPELEN (B.), PEYGHAMBARIAN (N.) -   Highly efficient and bright organic electroluminescent devices with an aluminum cathode.  -  Appl. Phys. Lett., 71, p. 1762-1765 (1997).

  • (3) - STÖSSEL (M.), STAUDIGEL (J.), STEUBER (F.), BLÄSSING (J.), SIMMERER (J.), WINNACKER (A.), NEUNER (H.), METZDORF (D.), JOHANNES (H.H.), KOWALSKY (W.) -   Electron injection and transport in 8-hydroxyquinoline aluminum.  -  Synth. Met. 111, p. 19-24 (2000).

  • (4) - MORI (T.), FUJIKAWA (H.), TOKITO (S.), TAGA (Y.) -   Electronic structure of 8-hydroxyquinoline aluminum/LiF/Al interface for organic electroluminescent device studied by ultraviolet photoelectron spectroscopy.  -  Appl. Phys. Lett., 73, p. 2763-2766 (1998).

  • (5) - MILLIRON (D.J.), HILL (I.G.), SHEN (C.), KAHN (A.), SCHWARTZ (J.) -   Surface oxidation activates indium tin oxide for hole injection  -  . J....

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