Présentation

Article

1 - ÉQUATIONS DU PREMIER ORDRE

  • 1.1 - Équation et théorème de Liouville
  • 1.2 - Intégration des équations de Hamilton-Jacobi
  • 1.3 - Équation de Hamilton-Jacobi et contrôle optimal

2 - DYNAMIQUE QUANTIQUE

  • 2.1 - L’équation de Schrödinger linéaire
  • 2.2 - Approximation semi-classique
  • 2.3 - Théorie des perturbations et formes normales
  • 2.4 - Formule des traces, ergodicité des fonctions propres
  • 2.5 - Intégrale de Feynman
  • 2.6 - Équation de von Neumann et équation de Schrödinger non linéaire

3 - LAPLACIEN DANS L’ESPACE ENTIER OU DANS UN DOMAINE AVEC FRONTIÈRES

  • 3.1 - Introduction au laplacien
  • 3.2 - Le laplacien comme opérateur non borné

4 - FORMULATION VARIATIONNELLE

  • 4.1 - Introduction et formalisme
  • 4.2 - Théorème de Lax-Milgram
  • 4.3 - Coefficients variables et peu réguliers

5 - ÉQUATION DE LA CHALEUR

  • 5.1 - Contexte
  • 5.2 - Application à la formule de Weyl avec le théorème taubérien
  • 5.3 - Formule de Feynman-Kac

Article de référence | Réf : AF190 v1

Laplacien dans l’espace entier ou dans un domaine avec frontières
Équations aux dérivées partielles - Partie 1

Auteur(s) : Claude BARDOS, Thierry PAUL

Date de publication : 10 oct. 2010

Pour explorer cet article
Télécharger l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !

Sommaire

Présentation

Version en anglais En anglais

RÉSUMÉ

Les équations aux dérivées partielles (EDP) sont des équations dont les inconnues (solutions à trouver) ne sont pas uniquement des valeurs numériques mais des fonctions, fonctions qui dépendent elles-mêmes d'autres fonctions. Les EDP sont très présentes dans les sciences, apparaissant en dynamique des structures, en mécanique des fluides ou encore électromagnétisme. Dans cet article, seront présentés certains résultats modernes de la théorie, en généralisant entre autres les situations liminaires (?) que sont les équations différentielles ordinaires et le calcul matriciel.

Lire cet article issu d'une ressource documentaire complète, actualisée et validée par des comités scientifiques.

Lire l’article

ABSTRACT

Partial differential equations (PDEs) are equations the unknowns of which (solutions to be found) are not only numerical values but functions which depend themselves on other functions. The PDEs have a strong presence in science and are to be found in structural dynamics, fluid mechanics or electromagnetism. This article presents several modern results of the theory, by generalizing amongst others introductory (?) situations such as ordinary differential equations and matrix calculation.

Auteur(s)

  • Claude BARDOS : Professeur émériteLaboratoire Jacques-Louis Lions, Université Pierre et Marie Curie

  • Thierry PAUL : Directeur de recherche CNRSCentre de mathématiques Laurent Schwartz, École polytechnique

INTRODUCTION

Il s’agit d’une théorie motivée par la description de phénomènes distribués. Il y a donc au moins une (et souvent plusieurs) variable(s) d’espace et le temps. Contrastant en cela avec la dynamique du point matériel élaborée par Newton et Leibniz dans la deuxième moité du 17e siècle, cette théorie a vu (probablement) le jour avec Euler et d’Alembert quelques 70 ans plus tard, et Laplace encore 40 ans après.

On parle d’équations d’évolution quand le temps est présent et d’équations stationnaires sinon. Comme pour les équations différentielles, les inconnues (solutions à trouver) ne sont pas uniquement des valeurs numériques mais des fonctions. Fonctions qui dépendent elles-mêmes de fonctions : par exemple pour des problèmes décrits dans des domaines différents de l’espace entier, les conditions aux limites, réalisées elles-mêmes par des fonctions définies sur le bord, jouent un rôle essentiel.

On peut plus ou moins classer les équations aux dérivées partielles (EDP) en catégories elliptique, parabolique et hyperbolique, mais cette classification, qui n’apparaîtra pas dans notre exposé, n’est vraiment rigoureuse que pour des équations linéaires à coefficients constants. Il nous semble donc préférable de garder à l’esprit qu’il existe des problèmes modèles (en petit nombre d’ailleurs) et que l’on attribue les mêmes noms aux équations qui leur ressemblent. Enfin il est important de remarquer que la richesse d’une équation correspond à la variété des domaines où elle s’applique.

C’est donc selon nous un trait particulier de la théorie qu’un « petit » nombre d’équations soit présent.

On peut se demander s’il y a une raison à cela. Il faut tout de suite remarquer que les EDP sont en quelque sorte couplées à une phénoménologie soit sous-jacente (modèles microscopiques ou autres), soit asymptotique (compatibilité avec modèle macroscopique), qui font que le véritable moteur de leur élaboration repose en général sur nombre de principes de symétries et conservations, qui perdurent d’un modèle à l’autre.

Naturellement on a tout d’abord cherché des solutions explicites (noyau de Poisson, de la chaleur, utilisation des transformées de Laplace et de Fourier...). Mais on s’est vite rendu compte que, encore plus que pour les équations différentielles ordinaires, les cas où les solutions s’écrivaient de manière explicite étaient exceptionnels. Néanmoins ces exemples demeurent instructifs, malgré deux nouveaux outils qui ont introduit des points de vue différents : d’une part l’émergence de l’analyse fonctionnelle qui fournit des informations sur l’existence, l’unicité et la stabilité de solutions sans qu’il soit besoin de recourir à leur calcul explicite, et d’autre part l’apparition des calculs sur ordinateurs qui, eux aussi, suppléent à l’absence d’information analytique.

Bien qu’Euler pressentait, pour la mécanique des fluides, la notion de solution faible, c’est avec l’intégrale de Lebesgue et les distributions de Schwartz que les théorèmes de l’analyse fonctionnelle deviennent ici vraiment opérant.

Nous nous proposons de présenter des résultats modernes de la théorie, en généralisant entre autres les situations liminaires que sont les équations différentielles ordinaires et le calcul matriciel.

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 93% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-af190


Cet article fait partie de l’offre

Mathématiques

(166 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Lecture en cours
Présentation
Version en anglais En anglais

3. Laplacien dans l’espace entier ou dans un domaine avec frontières

3.1 Introduction au laplacien

Dans Rn, on désigne par laplacien l’opérateur

Cet opérateur déjà introduit comme élément essentiel de l’équation de Schrödinger apparaît aussi en géométrie, en physique (en plus de la physique quantique, dans la description de phénomènes macroscopiques), etc. Ceci est en partie dû au fait qu’il est invariant par le groupe des transformations orthogonales de l’espace. En dimension 2 d’espace il a un statut particulier : en effet, compte tenu des relations de Cauchy-Riemann, une fonction réelle u(x1, x2) est la partie réelle (ou imaginaire) d’une fonction analytique si et seulement si elle vérifie la relation (qui se conserve par transformation conforme) :

Ceci montre qu’en dimension 2 d’espace toute fonction solution de l’équation précédente est analytique. Cette propriété se généralise à toute dimension d’espace pour les opérateurs elliptiques à coefficients analytiques dont le laplacien est le « modèle ». On parle d’opérateur elliptique car son symbole est le terme principal de l’équation d’une sphère ou en généralisant à des coefficients différents d’un ellipsoïde. Dans un domaine Ω ⊂ Rn, connexe de frontière ∂Ω, le laplacien conduit à des problèmes aux limites dont les plus classiques sont

avec les conditions aux limites de Dirichlet u = g sur ∂Ω, de Neuman ∂nu = h sur ∂Ω ou de Fourier u + σnu = h sur ∂Ω – ∂n désignant la dérivation selon la normale extérieure à ∂Ω. En particulier

...

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 92% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Mathématiques

(166 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Lecture en cours
Laplacien dans l’espace entier ou dans un domaine avec frontières
Sommaire
Sommaire

BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - ARNOL’D (V.) -   Méthodes mathématiques de la mécanique classique  -  MIR, Moscou (1976).

  • (2) - ALINHAC (S.), GERARD (P.) -   Opérateurs pseudo-différentiels et théorème de Nash-Moser  -  InterÉditions-CNRS, Paris (1991).

  • (3) - BEREZIN (F.), SHUBIN (M.) -   The Schrödinger equation  -  Kluwer, London (1991).

  • (4) - BREZIS (H.) -   Analyse fonctionnelle : théorie et applications  -  Masson, Paris (1983).

  • (5) - CERCIGNANI (C.) -   Ludwig Boltzmann : the man who trusted atoms  -  Oxford University Press, Oxford (1998).

  • (6) - COURANT (R.), HILBERT (D.) -   Methods of mathematical physics  -  Interscience Publishers, New-York (1953).

  • ...

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 93% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Mathématiques

(166 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS