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Article

1 - CONTEXTES SOCIO-ÉCONOMIQUES ET ENVIRONNEMENTAUX

2 - PROCESSUS PHYSIOLOGIQUES ET ÉCOPHYSIOLOGIQUES

3 - BASES GÉNÉTIQUES DE L’HUÎTRE PERLIÈRE

4 - CONCLUSION : LES DÉFIS SCIENTIFICO-TECHNIQUES

5 - GLOSSAIRE

Article de référence | Réf : BIO9100 v1

Processus physiologiques et écophysiologiques
Perliculture en Polynésie française - Enjeux économiques, scientifiques et techniques

Auteur(s) : Benoît BELIAEFF, Gilles Le MOULLAC, Denis SAULNIER, Chin-Long KY

Date de publication : 10 mai 2017

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RÉSUMÉ

La perle est une production conchylicole originale qui, en Polynésie française, se place au 2e rang économique. Cette industrie s’appuie fortement sur la recherche pour introduire du progrès dans les pratiques. Cet article a pour ambition de présenter les bases techniques de sa production en détaillant les travaux menés en lien avec les enjeux de développement durable de la perliculture. Les recherches sont principalement axées sur l’amélioration de la qualité des perles via la sélection génétique. Cela nécessite de comprendre les processus physiologiques et moléculaires en jeu. Nous concluons sur les mises au point, les développements scientifiques et techniques en cours ou restant à mener.

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ABSTRACT

Pearl farming in French Polynesia - Economic, scientific and technical issues

The pearl, an original shellfish product, is the second largest economic resource in French Polynesia. This industry relies heavily on research to introduce improvements in practices. This article presents a technical basis for production, detailing the work carried out in connection with the sustainable development of the pearl industry. Research focuses mainly on improving the quality of cultured pearls through genetic selection. This requires understanding the physiological and molecular processes involved. We conclude on the advances, and the scientific and technical developments in progress or awaiting attention.

Auteur(s)

  • Benoît BELIAEFF : Directeur du centre Ifremer du Pacifique, docteur en biomathématiques de l’université Paris 7, Habilitation à diriger les recherches de l’université de la Méditerranée, - UMR 241 Écosystèmes insulaires océaniens, centre Ifremer du Pacifique, 98719, Taravao Tahiti, Polynésie française

  • Gilles Le MOULLAC : Chercheur en écophysiologie, docteur en biologie des organismes et des populations de l’université de Caen, - Habilitation à diriger des recherches de l’université de la Polynésie française, - UMR 241 Écosystèmes insulaires océaniens, centre Ifremer du Pacifique, 98719, Taravao Tahiti, Polynésie française

  • Denis SAULNIER : Chercheur en génomique fonctionnelle, docteur en biologie des interactions de l’université Paris 6, Habilitation à diriger des recherches de l’université de la Polynésie française, - UMR 241 Écosystèmes insulaires océaniens, centre Ifremer du Pacifique, 98719, Taravao Tahiti, Polynésie française

  • Chin-Long KY : Chercheur en génétique, docteur en génétique de l’École nationale supérieure d’agronomie de Montpellier, - Habilitation à diriger des recherches de l’université de la Polynésie française, - UMR 241 Écosystèmes insulaires océaniens, centre Ifremer du Pacifique, 98719, Taravao Tahiti, Polynésie française

INTRODUCTION

La perle est l’une des rares gemmes naturelles produites par un organisme animal, ce qui en fait un objet de luxe universel ; certains aspects scientifiques et techniques relatifs à sa production restent pour autant méconnus. En effet, le modèle biologique de l’huître perlière, mollusque bivalve phare des milieux lagonaires polynésiens avec le bénitier, et les spécificités zootechniques extraordinaires aboutissant à la production de la perle constituent des champs d’investigations particulièrement étendus. L’aquaculture de Pinctada margaritifera (variété cumingii) pour la production de perles noires est une activité essentielle en Polynésie française. Cette industrie est au second rang de l’aquaculture marine française (après l’ostréiculture) et au second rang des sources de revenus de la Polynésie française (après le tourisme), malgré la crise économique mondiale et la surproduction structurelle qu’elle traverse depuis les années 2000. La perliculture joue aussi un rôle primordial dans la préservation du tissu social en maintenant les emplois sur les atolls et en limitant l’exode vers l’île de Tahiti. En 2015, cette industrie compte 536 producteurs, répartis dans 26 îles et atolls couvrant une surface maritime d’exploitation totale de près de 7 800 hectares. P. margaritifera a suscité un effort très important de recherche et de développement depuis plus d’une décennie. La ressource, moins abondante que par le passé, et la surproduction de perles au détriment de sa qualité ont fait prendre conscience aux parties prenantes polynésiennes de la nécessité d’une gestion durable pour une meilleure compétitivité sur le marché international.

Cet article dresse un état des lieux de la perliculture en Polynésie française, les enjeux économiques et techniques liés à l’exploitation des huîtres perlières ; enjeux qui ont mené les scientifiques à s’intéresser de plus près à cette espèce emblématique du Pacifique, afin de mieux comprendre l’ensemble des processus biologiques régissant leur cycle de vie. Ainsi, les grandes fonctions physiologiques (nutrition, reproduction, biominéralisation) et les bases génétiques (diversité, sélection) pour l’amélioration de l’espèce sont décrites, pour une production de perle de qualité, qui ne passera plus uniquement par une collecte passive des naissains dans le milieu naturel, mais par une production active de naissains sélectionnés ; tel est l’enjeu d’une perliculture durable et moderne.

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KEYWORDS

biomineralization   |   Pearl farming   |   reproduction   |   genetic selection

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-bio9100


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2. Processus physiologiques et écophysiologiques

La valorisation optimale de la ressource perlière passe par la maîtrise et la compréhension fine des étapes de son cycle biologique et de certains processus physiologiques. En perliculture, une attention particulière est portée sur les fonctions de nutrition, reproduction et biominéralisation représentant des processus fondamentaux pour la perliculture. D’un point de vue appliqué, ces résultats constituent un support de connaissances nécessaires au développement d’un programme d’amélioration génétique.

2.1 Développement

Le cycle de développement de P. margaritifera est divisé en trois phases : la phase larvaire pélagique, la phase juvénile et la phase adulte benthique (figure 3). Le premier stade de vie larvaire, larve-D, est atteint 20 à 24 h après la fécondation. La larve a alors développé une précoquille (prodissoconque). Après environ 15 à 30 jours, à la fin du cycle larvaire pélagique, les larves font en moyenne 230 μm et développent un pied et un organe sensoriel sous la forme d’une tâche pigmentaire appelé « œil » qui marque l’entrée dans le stade pédivéligère ou œillé. À ce stade, la larve alterne alors des phases de nage et de reptation sur différents substrats grâce au pied. Après la métamorphose, la larve qui s’est transformée en « postlarve » va se fixer au substrat par des filaments du byssus eux-mêmes guidés par le pied. Le vélum a disparu au profit des branchies et une nouvelle coquille se forme : la dissoconque. À ce moment, les postlarves sont appelées « juvéniles » ou « naissains ». La croissance des nacres est ensuite très rapide, se caractérisant par une première phase active au cours des trois premières années (7 à 8 cm), suivie d’un ralentissement, jusqu’à atteindre une taille maximale de 30 cm. La longévité ou l’espérance de vie d’une huître perlière du stock naturel est encore peu connue, cependant certains estiment que P. margaritifera peut vivre jusqu’à 30 ans.

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2.2 Nutrition

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - HART (A.), TRAVAILLE (K.L.), JONES (R.), BRAND-GARDNER(S.), WEBSTER(F.), IRVING (A.), HARRY(A.V.) -   Western Australian Marine Stewardship Council Report Series No. 5: Western Australian Silver-lipped Pearl Oyster (Pinctada maxima) Industry.  -  Department of Fisheries, Western Australia. 316 p. (2016).

  • (2) -   Pearl Oyster Information Bulletin Secretariat of the Pacific Community.  -  SPC #19 – November 2011 – Ed P. Southgate, 52 p. (2011).

  • (3) - Direction des Ressources Marines et Minières -   Synthèse des données de la pêche professionnelle de l’aquaculture et de la perliculture.  -  Bulletin statistique (2014) http://www.peche.pf/spip.php?rubrique45.

  • (4) - MÜLLER (A.) -   A brief analysis of the global seawater cultured peal industry (past, present, future).  -  Proceedings of the European Gemmological Symposium, Berne, Switzerland, June 2009.

  • (5) - GAERTNER-MAZOUNI (N.), LACOSTE(E.) -   Critères de qualité des perles : (Guide pour l’exploitation de l’huître perlière...

1 Sites Internet

Ifremer, http://wwz.ifremer.fr/

Programme POLYPERL, financé par l’Agence nationale de la recherche-agrobiosphère, http://www.polyperl.org/

Direction des ressources marines et minières en Polynésie française, http://www.peche.pf/

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2 Réglementation

Textes réglementant la perliculture (mis à jour juin 2013) http://www.peche.pf/

Classification

Délibération n° 2005-42 APF du 4 février 2005 portant définition des produits tirés de l’activité de la perliculture en Polynésie française et fixation des règles relatives à la classification, au transport, à la commercialisation et aux formalités d’exportation de la perle de culture de Tahiti, des ouvrages et des articles de bijouterie en comportant.

Arrêté n° 1026 CM du 17 novembre 2005 portant dispositions pour l’application de l’article 10 de la délibération...

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