Présentation
En anglaisRÉSUMÉ
Cet article traite de la production photoréactive d’hydrogène à partir d’eau et d’énergie solaire, connue également sous le nom de photosynthèse artificielle. Sont abordés les recherches sur de nouveaux photocatalyseurs pour photolyser efficacement la molécule d’eau et les recherches en sciences de l’ingénieur pour développer les deux technologies envisageables pour la production d’hydrogène solaire, à savoir les photoréacteurs et les cellules photo-électrochimiques. Les paramètres clé pour la conception et l’optimisation de ces technologies, ainsi que les performances maximales accessibles, sont présentés et discutés sur la base de l’analyse de modèles de connaissances unifiés.
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This article deals with the photoreactive production of hydrogen from water and solar energy, also known as artificial photosynthesis. It addresses both aspects of the research on new photo-catalysts to efficiently perform the splitting of water, as well as aspects of needed developments in engineering sciences to validate the two possible technologies for the production of solar hydrogen, namely photoreactors and photo-electrochemical cells. The key parameters for the design and optimization of these technologies as well as the maximum achievable performances are presented and discussed on the basis of the analysis of unified knowledge models also outlined in the article.
Auteur(s)
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Jean-François CORNET : Université Clermont Auvergne, Clermont Auvergne INP, CNRS, Institut Pascal, Clermont-Ferrand, France
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Jérémi DAUCHET : Université Clermont Auvergne, Clermont Auvergne INP, CNRS, Institut Pascal, Clermont-Ferrand, France
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Fabrice GROS : Université Clermont Auvergne, Clermont Auvergne INP, CNRS, Institut Pascal, Clermont-Ferrand, France
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Thomas VOURC’H : Université Clermont Auvergne, Clermont Auvergne INP, CNRS, Institut Pascal, Clermont-Ferrand, France
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Frédéric GLOAGUEN : Université de Bretagne Occidentale, CNRS, Laboratoire CEMCA, Brest, France
INTRODUCTION
Il existe aujourd’hui de nombreux procédés à l’étude dans les laboratoires pour produire des combustibles renouvelables à très faible émission de CO2. Ces carburants sont incontournables pour bon nombre d’usages de nos sociétés et représentent la seule possibilité crédible de stockage massif des énergies renouvelables intermittentes sous la forme de liaisons chimiques. Le premier carburant à synthétiser, car il est décarboné et à la base de tous les autres carburants de synthèse, est l’hydrogène (H2). Il peut être utilisé directement dans un moteur thermique ou une pile à combustible, comme réactif de réduction du CO2, afin de produire d’autres carburants gazeux ou liquides, ou bien de stocker les énergies intermittentes. La source d’énergie renouvelable la plus abondante sur Terre est de loin l’énergie solaire qui peut être utilisée pour produire de l’hydrogène (ou plus globalement ce que l’on nomme des carburants solaires) par conversion photoréactive directe ; on parle alors de photosynthèse artificielle. Cet article tente de faire le point sur l’état des connaissances scientifiques et techniques de l’ingénierie de la production d’hydrogène par photosynthèse artificielle. Les principaux verrous à lever pour aboutir à une technologie industrielle mature sont présentés et discutés. Les deux technologies envisagées aujourd’hui que sont les photoréacteurs et les cellules photo-électrochimiques sont également comparées d’un point de vue original et unificateur via une approche basée sur des modèles de connaissance. Enfin, les paramètres clés pour en améliorer les performances sont détaillés et les limites théoriques que pourraient atteindre de telles technologies à différents endroits de la planète sont chiffrées, notamment en termes de vitesse de production d’hydrogène et d’efficacité énergétique.
Domaine : énergies renouvelables
Degré de diffusion de la technologie : émergence
Technologies impliquées : photoréacteurs, cellules photo-électrochimiques
Domaines d’application : production d’énergie renouvelable, mobilité, stockage d’énergie solaire
Principaux acteurs français :
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Pôles de compétitivité : Axelera, Derbi, Tenerrdis
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Centres de compétence : Institut Pascal, IFPEN, CEA, CNRS : GDR Solar Fuels
Contact : [email protected]
KEYWORDS
renewable hydrogen | solar fuels | photoreactors | photo-electrochemical cells
DOI (Digital Object Identifier)
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5. Performances maximales pour la production solaire d’hydrogène
Les modèles esquissés dans ce document sont loin d’être suffisamment avancés par la communauté scientifique pour être appliqués à n’importe quel système photoréactif et pour prévoir des performances optimales avec une technologie associée et optimisée pour un catalyseur donné (conception inverse). De plus, il existe aujourd’hui énormément de systèmes photocatalytiques et de technologies différentes dont les performances varient de plus de deux ordres de grandeur, sans que, pour autant, les systèmes les moins performants (qui présentent souvent une durabilité plus intéressante à terme) manquent d’intérêt. Tenter de comparer et de discuter toutes les performances rapportées dans la littérature serait un travail titanesque, qui n’apporterait pas de conclusions nouvelles intéressantes, autres que celles qui ont été présentées en analysant les technologies ainsi que les verrous de la catalyse et de l’ingénierie au cours de cet article. Il est par contre intéressant de discuter dans une dernière partie des performances théoriques maximales (cinétiques et énergétiques) que ces technologies pourront sans doute approcher un jour. En effet, la thermodynamique, la thermocinétique et les connaissances de la ressource solaire à l’échelle du globe permettent facilement, à l’aide des relations générales présentées dans cet article, d’estimer les valeurs maximales des paramètres clés des modèles servant à calculer les vitesses de production d’hydrogène et les efficacités énergétiques ou exergétiques. Ces valeurs maximales sont également très utiles à connaître pour éviter, comme cela arrive régulièrement lors du développement de nouvelles technologies, que des marchands de rêve peu scrupuleux, mais très convaincants, n’annoncent des performances mirifiques qui dépassent de loin les limites de la physique. Il faut déjà bien garder à l’esprit que ces valeurs limites idéales passent sous silence des difficultés technologiques considérables (dans l’hypothèse déjà où un photocatalyseur efficace, stable et peu coûteux serait un jour découvert).
Tout d’abord, pour éviter d’avoir à discuter une infinité de solutions technologiques et de géométries différentes dans la recherche de surfaces spécifiques élevées alight , il...
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BIBLIOGRAPHIE
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