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RÉSUMÉ
Cet article traite des ingrédients de base retrouvés dans les shampooings. Les shampooings, généralement des solutions moussantes destinées à nettoyer les cheveux et le cuir chevelu sont des formules très simples ne renfermant que peu de matières premières. La base lavante composée d’eau et de tensioactifs constitue la phase majoritaire de la préparation. Tensioactifs et additifs (épaississants, séquestrants, conservateurs, adaptateurs de pH) sont détaillés du point de vue de leur rôle dans la formule mais également du point de vue toxicologique.
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Lire l’articleAuteur(s)
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Céline COUTEAU : Maître de conférences – HDR LPiC – MMS EA 2160 – Faculté de pharmacie, Nantes, France
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Laurence COIFFARD : Professeur LPiC – MMS EA 2160 – Faculté de pharmacie, Nantes, France
INTRODUCTION
Un shampooing (de l’anglais shampoo signifiant « masser », emprunté à l’hindi) est un produit d’hygiène destiné à laver les cheveux et le cuir chevelu et éventuellement à traiter les différents problèmes capillaires que l’on peut rencontrer comme par exemple, les états pelliculaires, les problèmes de cheveux secs et de cheveux gras. Omniprésent dans les salles de bain, le shampooing est vendu à raison d’environ 180 millions d’unités par an en France. Il s’agit, le plus souvent, d’une solution aqueuse renfermant un pourcentage élevé de tensio-actifs appartenant à différentes catégories (anioniques, amphotères ou non ioniques). Selon la proportion spécifique de chacun d’entre eux, on obtient des préparations ayant des propriétés physico-chimiques variées. Il existe toutefois des shampooings-crèmes, des shampooings anhydres et des shampooings secs, ces derniers tentent à nouveau une percée marketing après une période d’oubli. Une même composition de base est bien souvent retrouvée, quel que soit le public visé. C’est avant tout le packaging, les caractères organoleptiques, les actifs revendiqués et l’argumentaire marketing qui ciblent plus spécifiquement telle ou telle catégorie de consommateurs. Les emballages à dominante bleu et/ou gris sont bien souvent destinés aux hommes, les couleurs vives aux enfants… La palette est plus large pour les femmes ou pour les produits unisexes, c’est-à-dire destinés indifféremment aux hommes et aux femmes. Du point de vue de leur statut réglementaire, les shampooings peuvent être des médicaments, des dispositifs médicaux ou bien des cosmétiques. Il en résulte des créneaux de vente très variés. En effet, cette catégorie de produits d’hygiène est retrouvée aussi bien en GMS (Grandes et moyennes surfaces), en pharmacies et parapharmacies, qu’en salons de coiffure… Si la grande majorité des shampooings sont des cosmétiques conventionnels, on trouve également des produits labellisés Bio. Après de courts rappels concernant le cheveu, la composition de ce type de produit est présentée en détail, en discutant de l’intérêt des ingrédients au regard de la balance bénéfices/risques.
Comme il est d’usage dans la profession, les pourcentages indiqués sont, sauf précision contraire, massiques.
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Formulation des shampooings
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1. Le cheveu
Un cuir chevelu normal comporte 100 à 150 000 cheveux. La vitesse de croissance des cheveux varie selon l’âge et les saisons mais également avec une composante héréditaire. Elle est en moyenne de 1 cm par mois. En une vie, nous pouvons donc produire environ 10 m de cheveux, soit 1 000 km mis bout à bout. En France, les cheveux châtains prédominent (50 %), suivis par les gris (20 %), les blonds et les noirs (10 %), les roux (5 %), les bruns foncés et les blancs (2,5 %). Le diamètre est de l’ordre de 80 μm.
Le cheveu se divise en deux parties : la racine, qui est la partie non visible, vivante et la tige, partie visible (figure 1). Cette dernière se subdivise elle-même en 3 zones concentriques qui sont, de la partie la plus centrale vers la plus externe :
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la moelle, constituée de cellules anucléées, donc sans propriétés vitales ;
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le cortex : les cellules de cette zone renferment les mélanines ;
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la cuticule : les cellules, appelées écailles du fait de leur imbrication à l’image des écailles d’une pomme de pin ou des tuiles d’un toit, sont reliées entre elles par des céramides, substances sphingolipides résultant de l’amidification d’un acide gras par la sphingosine lipophile qui les scellent, comme le ciment assemble les briques d’un mur. La cuticule présente une surface lisse, qui permet au cheveu de refléter la lumière (effet de brillance), de conserver son hydratation interne et de se protéger des agressions extérieures. Ces cellules incolores sont translucides (on voit la couleur par transparence).
Le cheveu, assimilable à une fibre, est constitué à 95 % de kératine, une protéine composée par l’assemblage de chaînes polypeptidiques (figure 2).
Sa composition fait qu’un cheveu résiste remarquablement à la dégradation chimique et même photochimique et mécanique. D’un point de vue chimique, la résistance s’exerce vis-à-vis des acides, mais pas vis-à-vis des bases (ce principe est mis à profit dans la formulation des produits pour permanentes et de coloration). Il est capable de résister à la putréfaction ; cette propriété est mise à profit, par exemple, en médecine légale puisque l’on est capable de retrouver un certain nombre d’éléments toxiques et ce longtemps...
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Le cheveu
BIBLIOGRAPHIE
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(1) - BADAOUI (A.), SORIA (A.), RAISON-PEYRON (N.), PECQUET (C.), FRANCÈS (C.) - Dermatoses de contact allergiques au cocamide DEA : une nouvelle épidémie ? - Revue Française d’Allergologie, 54(3), p. 243-244 (2014).
-
(2) - BELLONI FORTINA (A.), ROMANO (I.), PESERICO (A.), EICHENFIELD (L.F.) - Contact sensitization in very young children. - Journal of the American Academy of Dermatology, 65(4), p. 772-779 (2011).
-
(3) - BELSITO (D.V.) - The diagnostic evaluation, treatment, and prevention of allergic contact dermatitis in the new millennium. - Journal of Allergy and Clinical Immunology, 105(3), p. 409-420 (2000).
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(4) - CERBELAUD (R.) - Formulaire de parfumerie. - Paris, 764 p. (1933).
-
(5) - CHARBONNIER (V.), MORRISON (B.M.), PAYE Jr (M.), MAIBACH (H.I.) - Subclinical, non-erythematous irritation with an open assay model (washing) : sodium lauryl sulfate (SLS) versus sodiumlaurethsulfate (SLES). - Food and Chemical Toxicology, 39(3), p. 279-286 (2001).
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Entre les deux essais, vous pouvez consulter l’article et réutiliser les quiz d'entraînement pour progresser. L’attestation vous est délivrée pour un score minimum de 70 %.
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