Article de référence | Réf : F1150 v1

Comment assurer la traçabilité des OGM ?
Organismes génétiquement modifiés et sécurité alimentaire

Auteur(s) : Antoine RAS, Yvon GERVAISE, Dalila HACHANI

Date de publication : 10 mars 2001

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Auteur(s)

  • Antoine RAS : Diplômé de Maîtrise de biologie cellulaire et physiologie - Responsable OGM et mycotoxines chez SGS (Société générale de surveillance ) Laboratoire Crépin, Rouen

  • Yvon GERVAISE : Membre de la Société des experts chimistes de France - Expert près la Cour d’appel de Rouen - Expert français auprès de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) - Ingénieur INSCIR (Institut national supérieur de chimie industrielle de Rouen) - Directeur SGS Laboratoire Crépin, Rouen

  • Dalila HACHANI : Diplomée de DUESS techniques de mesures et analyses appliquées aux bio-industries - Responsable OGM et cadre de l’UT alimentaire de SGS Laboratoire Crépin, Rouen

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INTRODUCTION

La survenue des organismes génétiquement modifiés (OGM)sur le marché de l’agroalimentaire pose deux problèmes majeurs : la traçabilité des matières premières et des produits dérivés, et l’information du consommateur. La séparation des filières traditionnelle et transgénique s’avère difficile à mettre en place, principalement du point de vue économique. C’est pourquoi des méthodes de détection ont été développées afin de répondre aux exigences du législateur.

Profitant de techniques récentes de biologie moléculaire, les laboratoires ont appliqué la PCR (Polymerase Chain Reaction) à l’analyse des produits issus d’OGM. Basées sur l’identification et la quantification de l’ADN des denrées alimentaires, les services proposés aujourd’hui sont en mesure de répondre aux attentes des intervenants de ces filières depuis les semenciers jusqu’aux consommateurs.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-f1150


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3. Comment assurer la traçabilité des OGM ?

Assurer la traçabilité des OGM et de leurs produits dérivés correspond à une attente des consommateurs et à un besoin des producteurs et des industries agroalimentaires.

Cette volonté nécessite la mise en place de méthodes de détection permettant le suivi des récoltes agricoles tout au long de leurs parcours : depuis les semences, en passant par le stockage, le transport, la transformation industrielle, jusqu’aux produits finis que l’on trouve dans les rayons des supermarchés.

Ainsi les demandeurs d’analyses se retrouvent à tous ces niveaux : les producteurs et les coopératives agricoles exigent des certificats des semenciers, les industriels achètent les récoltes et vérifient leur nature et les contaminations accidentelles pouvant survenir lors des étapes de stockage et de transport : de nouveaux cahiers des charges sont proposés aux vendeurs. Enfin, certains distributeurs, face à la pression des consommateurs, chassent les OGM de leurs produits et d’autres plus simplement font appliquer l’obligation d’étiquetage.

Ainsi, chaque intervenant de la filière cherche à se couvrir en exigeant une traçabilité des produits qu’il achète en amont.

Ces exigences sont une réalité internationale étant donné le contexte de mondialisation du marché de l’approvisionnement : un exemple est donné par une filière « soja traditionnel » qui a été mise en place par la SGS (Société générale de surveillance) France sur l’importation de graines brésiliennes.

3.1 Cadre législatif

La mise sur le marché de produits issus de manipulations génétiques peut s’accompagner de dangers qui peuvent être résumés comme suit :

  • le danger génétique lui-même, du fait de la modification des gènes, une toxicité peut apparaître ;

  • le danger lié à la dissémination volontaire de l’OGM dans l’environnement ;

  • le danger lié à la consommation animale ou humaine.

Un cadre réglementaire définissant les conditions de mise sur le marché était donc nécessaire. Il repose notamment sur la notion de notification préalable, d’évaluation du risque au cas par cas et d’autorisation préalable.

Les dispositions réglementaires ont dû également prendre en compte la nécessité d’apporter...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - KLEIN (T.M.) et al -   Genetic transformation of maize cells by particle bombardment (Transformation génétique de cellules de maïs par bombardement de particules).  -  Plant Physiology 91, 1989, p. 440-444.

  • (2) - GACHET (E.) et al -   La détection des OGM : un rapide inventaire des méthodes employées.  -  Industries des céréales 111, 1999, p 36-44.

  • (3) - HACHANI (D.), GERVAISE (Y.) -   Alimentation et OGM.  -  Conférence forum ADRIA. SGS Laboratoire Crépin, 2 bis rue Duguay Trouin, BP 1282, 76178 Rouen cedex. [email protected]

  • (4) -   Les OGM pour l’agroalimentaire.  -  Instantanés techniques, décembre 1998, p. 37-45.

  • (5) - SOROSTE (A.) -   Étiquetage des denrées contenant des OGM.  -  Option qualité, 180, février 2000, p. 2-5.

  • (6) -   Produits...

1 Données économiques

Les délais d’analyses sont en général de quatre à huit jours. Les coûts peuvent varier en fonction de la nature de l’échantillon (il faut adapter les protocoles d’extraction) et en fonction de la spécificité du test demandé : détection qualitative ou quantitative, voire identification de la variété transgénique. La fourchette se situe entre 1 000 et 3 000 F.

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2 Réglementation

  • Règlements CE 49/2000 et 50/2000 du 10 janvier 2000 (applicables au 10 avril 2000) ; le premier apporte des précisions relatives à l’étiquetage des denrées alimentaires produites à partir d’OGM.

    Le second concerne les mentions d’étiquetage relatives aux additifs et arômes génétiquement modifiés ou issus d’OGM.

  • Règlements CE 1139/98 du 26 mai 1998, concernant la mention obligatoire dans l’étiquetage de certaines denrées alimentaires produites à partir d’OGM.

  • Directive CE 258/97, relative aux nouveaux aliments et ingrédients alimentaires, qui prévoit des exigences supplémentaires en matière d’étiquetage et garantit une information adéquate au consommateur.

  • Règlement 79/112/CEE du 18 décembre...

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