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RÉSUMÉ
Le risque lié aux mycotoxines dans les grains est complexe à gérer du fait de la diversité des molécules à prendre en considération, de la diversité du niveau de contamination des grains pour une mycotoxine donnée et de la spécificité des effets engendrés par chacune des mycotoxines chez les consommateurs (humains et animaux) d'aliments contaminés. La gestion du risque mycotoxines dans les grains concerne principalement la réglementation (en majorité communautaire), la mesure de l'occurrence via des plans de surveillance publics et privés, et des recommandations faites aux opérateurs (agriculteurs, organismes stockeurs et utilisateurs de grains). En ce qui concerne ces recommandations, il s'agit de ce qui peut être fait au champ lors de l'élaboration du grain, ce qui peut être fait en cours de stockage, et ce qui peut être fait lors de la préparation à l'utilisation des grains. Ces consignes sont essentiellement de type préventif et non de type curatif.
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François GROSJEAN : Ingénieur agronome ENSA Grignon - Chef de projets « qualité sanitaire des grains et fourrages » à ARVALIS, Institut du végétal, Boigneville
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Emmanuelle GOURDAIN : Ingénieur agronome INAP-G - Chef de projets « qualité sanitaire des grains » à ARVALIS, Institut du végétal, Boigneville
INTRODUCTION
La gestion des risques liés aux mycotoxines dans les céréales découle de l'évaluation des risques réalisée. Elle doit se faire au cas par cas, c'est-à-dire pour chaque couple mycotoxine/substrat, du fait de la multiplicité des facteurs agro-climatiques et des techniques culturales entrant en jeu. Elle s'est beaucoup développée depuis 20 ans, mais elle n'est documentée correctement que sur quelques mycotoxines (aflatoxines, ochratoxine A, désoxynivalénol, zéaralènone et fumonisines), ainsi que sur l'ergot (dit « de seigle », mais qui peut se trouver aussi sur d‘autres grains).
Du fait de la grande diversité des situations pouvant être rencontrées, les éléments de gestion présentés ci-après ne concernent que la France et les mycotoxines les plus fréquemment rencontrées.
La gestion du risque « mycotoxines » s'exerce au travers de la législation, au travers de plans de surveillance publics et privés, et au travers d'actions techniques préventives et curatives. Ces dernières concernant les différents stades de travail des grains, depuis la production au champ, la récolte, la conservation, jusqu'à la mise à disposition des industries d'utilisation qui les introduisent dans des produits alimentaires destinés aux humains et aux animaux.
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2. Plans de surveillance
Il est difficile d'estimer la contamination globale des lots céréaliers par des mycotoxines. La plupart des enquêtes portent sur un nombre limité d'échantillons et, surtout, sur un nombre limité d'années. La caractérisation des lots est souvent peu précise et il manque souvent l'information stipulant si les lots ont été nettoyés, ou non, avant analyse.
La représentativité des échantillons prélevés des lots étudiés n'est pas toujours assurée du fait que les mycotoxines sont, en général, réparties d'une manière hétérogène dans un même lot . L'analyse des mycotoxines est entachée d'une incertitude assez forte liée au fait que les teneurs sont souvent faibles.
Par ailleurs, dans les synthèses de données, toutes les données élémentaires n'ont pas toutes été obtenues avec la même méthodologie (par exemple, certains dosages d'une même molécule proviennent de méthodes immunoenzymatiques et, d'autres, de méthodes chromatographiques).
À ces difficultés, s'ajoute celle d'exprimer, d'une manière simple et synthétique les résultats obtenus. Un pourcentage d'échantillons contaminés par rapport aux échantillons analysés, la valeur moyenne ou la valeur médiane des résultats, ne font pas ressortir la sévérité de la contamination de certains échantillons. Une valeur moyenne, calculée après avoir attribué arbitrairement la valeur LD/2 pour les échantillons dont les résultats sont inférieurs à LD (limite de détection), peut conduire à surestimer la valeur moyenne.
Malgré ces difficultés, le niveau de contamination des céréales et de certains produits céréaliers français, par les principales mycotoxines, peut être estimé au travers de différentes enquêtes conduites par les pouvoirs publics ou les professionnels.
2.1 Aflatoxines
Bien qu'il n'existe pas de plan de surveillance des aflatoxines pour les céréales...
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Plans de surveillance
BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - AFSSA - Évaluation des risques liés à la présence de mycotoxines dans les chaînes alimentaires humaine et animale. - Paris, 86 p. (2006).
-
(2) - ALMA (A.), LESSIO (F.), REYNERI (A.), BLANDINO (M.) - Relationships between Ostrinia nubilalis feeding activity, crop technique and mycotoxin contamination of corn in northwestern Italy. - Int. J. Pest Management, 51, p. 165-173 (2005).
-
(3) - BLANC (M.) - L'échantillonnage : le maillon faible du contrôle de la qualité sanitaire des productions agricoles. - Industries des Céréales, 144, p. 13-21 (2005).
-
(4) - CAST (Council for Agricultural Science and Technology) - Mycotoxins : risks in plant, animal and human systems. - Task Force Report, no 139, Ames, Iowa, 217 p. (2003).
-
(5) - DGAl - * - Ministère de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et de la ruralité, Direction générale de l"alimentation. Bilan des plans de surveillance et de contrôle mis en œuvre par la DGAl en 2003 dans le domaine phytosanitaire, 27 p. (2004).
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DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
ANNEXES
• AFSSA, Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments http://www.afssa.fr
• DGAl, Direction Générale de l'Alimentation, Ministère de l'Agriculture et de la Pêche http://agriculture.gouv.fr/sections/thematiques/alimentation/securite-sanitaire
• EFSA, European Food Safety Authority http://www.efsa.eu
• Journal Officiel de la République française http://www.legifrance.gouv.fr
• Eurlex, site de la législation européenne (en français) http://eur-lex.europa.eu/fr/index.htm
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NF ISO 17372 (03-08), Aliments des animaux. Dosage de la Zéaralénone par chromatographie à colonne d'immunoaffinité...
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