Présentation
Auteur(s)
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Eddie MAIER : Cadres scientifiques à la Commission européenne, Direction générale de la Recherche
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Lire l’articleINTRODUCTION
Des mesures justes et fiables, qu’elles soient physiques, chimiques ou biologiques, sont essentielles au bon fonctionnement de toute société moderne. Sans ces mesures, les industries peuvent difficilement assurer une production de qualité, le commerce est perturbé par des conflits, les soins de santé deviennent empiriques et la législation (par exemple, celle concernant l’environnement, la protection des travailleurs, la politique agricole commune, etc.) ne peut être mise en œuvre correctement. Les réglementations en vigueur (lois, normes, directives) sont destinées à harmoniser les mesures et les spécifications techniques ; elles ne permettent pas, toutefois, de s’affranchir des difficultés techniques à l’origine d’erreurs de mesures, et les laboratoires nécessitent ainsi des outils pour contrôler la validité de leurs méthodes et des résultats. Les systèmes de qualité reposent sur des guides ou des normes (par exemple : le Guide des bonnes pratiques de laboratoire, les normes ISO 9000, ISO 14000, ISO 17025 et EN 45000, etc.). Ces systèmes s’appuient sur la validation interne et externe des laboratoires et des méthodes de mesures. Dans ce cadre, la disponibilité de matériaux de référence représente une des chevilles ouvrières du contrôle de qualité : les matériaux de référence certifiés sont utilisés pour valider la justesse des méthodes analytiques, alors que les matériaux de référence non certifiés servent, d’une part, au développement de méthodes et, d’autre part, à valider la reproductibilité de méthodes dans le cadre d’essais interlaboratoires (y compris les tests de compétence pour l'accréditation) et l'établissement de cartes de contrôle. Ces matériaux existent dans tous les secteurs dont les activités reposent sur des résultats d’analyses (par exemple : le contrôle de la qualité de produits manufacturés, la surveillance de l’environnement et de la qualité des produits agroalimentaires, les diagnostics médicaux, etc.) ; ils se présentent sous la forme de substances ou matériaux purs, ou sous la forme de matériaux représentatifs d’échantillons naturels.
VERSIONS
- Version archivée 1 de juil. 1995 par Alain MARSCHAL
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Qualité et sécurité au laboratoire
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3. Matériaux de référence et matériaux certifiés
3.1 Les divers types de matériaux de référence
Ce paragraphe résume les aspects importants liés aux matériaux de référence (certifiés ou non) nécessaires pour l’étalonnage d’instruments ou pour les études de performance de méthodes. La différence fondamentale entre les matériaux de référence (MR) et les matériaux de référence certifiés (MRC) est que quelques paramètres ou substances dans les MRC sont connus avec une grande justesse et sont garantis par le producteur.
Les matériaux de référence peuvent être de quatre grands types.
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Des substances ou des solutions pures : utilisées pour l’étalonnage et/ou l’identification ou destinées à tester une partie ou la totalité d’une procédure analytique. Ces matériaux sont caractérisés ou certifiés par l’établissement de la quantité maximale, en fractions de masse, des impuretés restantes dans la substance purifiée et/ou de sa composition isotopique. La stœchiométrie doit également être évaluée (par exemple eau de cristallisation des solides).
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Des matériaux à composition connue : pour l’étalonnage de certains types d’instruments de mesure ; par exemple les solutions étalons certifiées ou des mélanges de gaz ou de solides (alliages analysés par spectrométrie de fluorescence X) préparés sur une base gravimétrique par des laboratoires spécialisés. Si possible, la certification est basée sur une procédure de pesée métrologiquement fiable après une évaluation de la pureté et de la stœchiométrie.
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Des matériaux de référence de matrice : ils représentent, autant que possible, la matrice à analyser par l’utilisateur et ils possèdent une valeur déclarée ou certifiée des paramètres ou substances d’intérêt. De tels matériaux sont réservés à la validation d’une procédure de mesure ; les MRC de matrice sont constitués par un échantillon à matrice naturelle inconnue ou partiellement connue dans laquelle les teneurs d’un certain nombre de substances peuvent être certifiées. En général, les analystes préfèrent des matériaux totalement naturels qui sont aussi proches que possible d’échantillons...
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Matériaux de référence et matériaux certifiés
BIBLIOGRAPHIE
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(1) - WENDLMAIER (H.) - * - 2nd International Sonthofen Symposium, 20-22 mai 1996, Sonthofen, Germany (1996).
-
(2) - LEROY (M.) et coll - Qualité et assurance qualité en chimie analytique, - P 280, p. 3-20. Techniques de l’Ingénieur, traité Analyse et Caractérisation (1997).
-
(3) - COFINO (W.P.), GRIEPINK (B.), MAIER (E.A.) - Quality management in chemical laboratories - (Gestion de la qualité dans les laboratoires chimiques), Elsevier Science Publishers B.V., Amsterdam (1999).
-
(4) - GARFIELD (F.M.) - Quality assurance principles for analytical laboratories - (Principes d’assurance de qualité pour les laboratoires analytiques), 2nd Ed., AOAC International Ed., Arlington VA, USA (1991).
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(5) - PRICHARD (E.) - Quality in the Analytical Chemistry Laboratory - (Qualité dans le laboratoire d’analyse chimique), John Wiley & Sons, Chichester, Royaume-Uni (1995).
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ANNEXES
Il n’existe pas à proprement parler de revues spécialisées traitant uniquement de matériaux de référence. Des informations sont publiées régulièrement dans les principaux journaux scientifiques traitant de chimie analytique fondamentale ou appliquée. Un ouvrage de référence écrit par les auteurs de cet article (traitant essentiellement des essais interlaboratoires et des matériaux de référence pour les analyses environnementales) a été publié par Elsevier en 1999 .
HAUT DE PAGE2 Producteurs de matériaux de référence
Il existe plus de 150 producteurs de matériaux de référence dans le monde. Des informations sur leurs produits peuvent être obtenues par le biais de la base de donnée COMAR qui est disponible au Laboratoire National d'Essais. Il convient de noter qu’en l’absence de critères obligatoires en matière de qualité de production, en particulier l’accréditation, il est difficile d’évaluer la qualité...
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