Philippe QUEVAUVILLER
Docteur en océanologie - Docteur et HDR en chimie de l’environnement - Professeur associé à la Vrije Universiteit Brussel (VUB) - Chargé de programmation de recherche et politique dans le domaine de la prévention et gestion des risques à la Commission européenne, Bruxelles, Belgique
ARTICLE INTERACTIF
La directive cadre sur l’eau inclut une évaluation de l’état chimique des eaux de surface et souterraines, impliquant des mesures de substances chimiques caractéristiques de risques anthropiques. Découvrez les divers éléments métrologiques mis en œuvre dans le contexte de ce programme de surveillance tel qu’exigé par la réglementation.
Les polluants émergents possèdent la particularité d’être détectés dans l'environnement, mais non inclus encore à ce jour dans les programmes de surveillance. Pour autant, leurs persistances et leurs effets toxicologiques représentent un risque potentiel pour les écosystèmes et la santé humaine.
Les sciences analytiques jouent un rôle de plus en plus important dans les décisions prises au niveau réglementaire, judiciaire ou privé, cet aspect se révèle d’autant plus vrai lorsqu’elles sont appliquées à l’environnement. En effet, les impacts avérés des produits d'origine anthropique, sur notre environnement quotidien et sur la planète entière, ne font que croître. Pour cette raison, les scientifiques se doivent de mettre à disposition des outils analytiques fiables et garantis. Les notions de qualité et d’assurance qualité doivent permettre aux deux protagonistes, le demandeur et l’analyste, d’être satisfaits de la prestation d’analyse. Cet article décrit les principaux concepts, définitions et recommandations autour de cette démarche en analyse chimique.
Quelle est la politique de l’Union européenne en matière de protection des eaux souterraines ? Sa mise en œuvre technique se doit d’intégrer les interactions entre les décideurs politiques des 28 pays, la communauté scientifique et un large éventail de parties prenantes.
Établir des liens entre la législation environnementale et la science n’est pas aisé. Pour autant, une interface opérationnelle entre ces deux parties est devenue une nécessité. Le manque de communication entre ces deux partenaires accentue les divergences d’objectifs au lieu de les lisser.
A l’époque actuelle, les eaux souterraines ne sont plus seulement considérées comme un réservoir d'eau potable. Il est reconnu que les eaux souterraines représentent un élément important du cycle de l'eau, en particulier pour la maintenance des zones humides et du débit des rivières, avec un rôle important durant les périodes de sécheresse. Pour préserver la qualité de cette ressource et ne pas courir le risque d’affecter les écosystèmes aquatiques ou terrestres en surface, la prévention des pollutions est devenue un enjeu fondamental. Cependant, les mesures de prévention, de même que les programmes de surveillance et les actions de restauration de la qualité, sont sérieusement compliquées, de par le caractère inaccessible des eaux souterraines. Dans ce contexte, la directive cadre sur l’eau adoptée établit clairement la valeur environnementale des eaux souterraines.
Les organismes vivants ou leurs résidus peuvent fournir des éléments d'information sur les dommages environnementaux d'une région à un instant donné ou de ses variations dans le temps (analyses de tendances).
Les analyses chimiques classiques ne permettant pas de répondre à toute la problématique, des techniques de fractionnement ont été élaborées pour l'étude du comportement environnemental. Elles permettent de simuler les conditions gouvernant la mobilité des éléments dans les sédiments et les sols. Après une présentation générale, la détermination de formes chimiques d’éléments est décrite, à l’aide de définitions, de rappels concernant la validation des méthodes et de procédures de fractionnement chimique. Un exemple de schéma d’extraction ainsi qu’une explication de leur utilisation vient compléter cet article. L'importance évidente de la comparabilité des données soulève cependant quelques questions.
Cet article expose la problématique de la traçabilité des mesures dans le contexte des analyses chimiques environnementales. En effet, la traçabilité permet de relier des données de mesure à des références établies, et donc valide la fiabilité des mesures et des résultats obtenus. Il importe d'établir une chaîne de raccordement à des références. Des exemples pratiques d'application viennent illustrer l'aspect théorique.
Cet article introductif explique comment mettre en œuvre des mesures de l'environnement. En effet seules les mesures peuvent permettre de quantifier une évolution de ce qui nous entoure. Pour aborder l’équilibre des écosystèmes, il faut être capable de mesurer les interactions entre les éléments et les organismes vivants, ce qui représente un véritable défi technologique.